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EAN : 9791028111564
640 pages
Bragelonne (11/03/2020)
4.01/5   92 notes
Résumé :
Hakan Veil est un ex-agent de sécurité haut de gamme, dont le corps équipé de technologies militaires fait de lui une véritable machine à tuer. Ses anciens employeurs l'ont abandonné sur une planète Mars troublée, où les institutions terriennes se battent pour l'argent et le pouvoir sur fond de luttes d'indépendance. Mais Veil rêve de retourner sur Terre – ce que lui offrent les autorités terriennes, s'il accepte d'assurer la protection de l'une de leurs employées. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Ex agent de sécurité de premier ordre, génétiquement programmé pour être un combattant bien badass, Hakan Veil a été « délaissé », abandonné sur Mars. Et il se retrouve au centre d'une machination qui pourrait bien faire trembler toute la planète.

D'habitude, on patauge un peu dans les romans de Morgan, mais là, j'ai trouvé l'univers très lisible (et qu'on ne vienne pas me dire que c'est parce que c'est le même que celui de black man que j'ai lu il y a 7 ans et où j'avais bien ramé au début. D'abord, cela se passait sur Terre et ensuite ma mémoire me fait défaut.
Ce qui est sûr avec l'auteur, c'est que ses héros sont tous un peu les mêmes, plein de testostérone, mais avec un cerveau malgré tout.
Ici on fait le mix avec Kovacs (Carbone modifié, désormais célèbre grâce à Netflix), Sven des Aux' de Gunn (pour l'aide précieuse de son flingue intelligent) et Alicia de Vries (dans la voie des furies de Weber, ou l'IA vaut bien la furie Tisiphone).

Un cyber thriller, cyberpunk, dans un style très «relâché », qui ne néglige pas une ou deux scènes de sexe bien crues dignes d'un SAS d'antan, dans un univers où forces de l'ordre corrompues, politiciens véreux et Mafia ou truands de plus petite envergures cohabitent joyeusement sur fond de misère sociale. LA VIE quoi…

Ça défouraille, ça baise, gros flingues et belles pépés sur un scénario bien foutu dans un univers bien construit et convainquant. Que demander de mieux ?
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En quatrième de couverture, est repris un commentaire paru dans le Los Angeles Times, qui évoque « de l'action digne d'un thriller dans un décor cyberpunk ». Paradoxalement – ou non -, moi, ce livre m'évoque plutôt un western futuriste, une conquête de l'ouest science-fictionnelle. Mais, en réalité, c'est peut-être la même chose !

La planète Mars nous est en effet présentée comme la Haute Frontière, qui n'est pas sans rappeler la Frontière chère aux colons américains partis prendre possession de la côté Ouest des États-Unis. On y retrouve les mêmes populations : des aventuriers, venus trouver aux confins du monde connu ce surcroît d'adrénaline, et, surtout, une hypothétique fortune ; des désespérés qui, sans espoir sur Terre, ont rêvé d'un monde meilleur ; des hommes durs au mal, prêts à tout pour conserver leur liberté ; des femmes qui, ici ou là-bas, n'ont que leurs charmes pour survivre… Et tout cela marine, macère, grouille, au profit de quelques privilégiés : politiques, tenanciers de salles de jeu ou de bordels, marshalls chargés de faire respecter la loi… au moins celle du plus fort !

Hakan Veil est comme un poisson dans l'eau dans ce magma : il court après l'argent dont il a besoin pour payer le loyer de la cellule qu'il occupe, vendant la seule chose dont il dispose, son incroyable capacité à la violence. En effet, il a été « augmenté » à l'aide de diverses technologies militaires, ce qui lui donne l'avantage sur la plupart de ses adversaires. Et, quand il « chauffe », il cherche l'apaisement entre les cuisses de sa voisine, Ariana, danseuse et prostituée.

Violent et cru, ce livre nous emmène en réalité en terrain connu. Car c'est de l'humanité qu'on nous parle. Dans laquelle chacun cherche à s'en sortir comme il peut ; dans laquelle les puissants tentent, à coup d'intrigues et de coups fourrés, d'asseoir leur pouvoir ; dans laquelle les gros poissons peuvent toujours se faire dévorer… par un plus gros poisson qu'eux !

La science-fiction, elle, passe à la fois par le décor – on est quand même sur la planète Mars, hein ! -, et par les dispositifs qui font que les hommes sont « augmentés ». La plus belle trouvaille, à mon goût, ce sont ces « lorgnons », dispositifs qui, couvrant un oeil, permettent d'accéder à de l'information. Et, comme dans la citation figurant en haut de cette chronique, la courtoisie veut que, lorsque l'autre enlève son « lorgnon », renonçant à connaître votre rythme cardiaque, votre tension artérielle – et donc à être capable de décrypter vos sentiments -, vous fassiez de même. Cela m'a rappelé, dans une moindre mesure, ce que nous vivons avec les masques en ce moment : ce dispositif qui s'impose à nous, nous devons apprendre à vivre avec, en même temps qu'avec les autres…

J'ai également trouvé particulièrement malin l'idée des « mouches », ou insectes volants qui viennent vous piquer pour transmettre les mises à jour des différents logiciels que chacun porte en lui. Avec la tentation permanente de les écraser comme des insectes, l'image est vraiment bien trouvée… tout en faisant parfaitement froid dans le dos. Car, oui, déjà nos téléphones et nos ordinateurs sont en mise à jour quasi permanente, mais le jour où ce sera nous…

Hakan Veil, dans tout cela, parvient même à nous être sympathique. Un peu comme un redresseur de torts, sur le modèle de tous ces héros qui ne savent pas à quoi ils s'attaquent et se retrouvent contraints de déplacer des montagnes.

Ce n'est pas forcément à mettre entre toutes les mains – les scènes de violence, comme celles de sexe, sont explicites -, mais c'est, comme un bon western, un moment un peu régressif, pas du tout désagréable !
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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De la baston, du sexe, tout cela sur la planète rouge ! Richard Morgan nous revient en pleine forme avec son héros chargé au maximum dans un roman noir sur fond d'espace.

Un polar sur Mars
Thin Air possède toutes les caractéristiques du roman noir classique : le héros, Hakan Veil, est un looser, à la forte force de persuasion. Il faut dire qu'il est a été créé pour des missions en milieu hostile, dans l'espace. Il passe un partie de sa vie en hibernation. le reste du temps, il est réveillé pour récupérer un vaisseau, mettre fin à une révolte, toujours de façon définitive et expéditive. Dans Thin Air, il doit mener une mission dont il ne possède pas toutes les clés : protéger une femme, Madison Madekwe, qui vient de la Terre, plutôt en froid avec la société martienne qui clame sont indépendance. La femme, justement, fatale à souhait : au premier regard, c'est le coup de foudre absolu, physique, brutal. Une policière grande gueule, aux blagues qui feraient rougir même un vieux sergent. Des forces en présence nombreuses, puissantes, et qu'on découvre au fil des pages. Des bas-fonds crades et puants, à la faune hybride, méfiante, violente. Un vrai polar noir et crasseux, donc, mais sur Mars. Crasseuse et puante, la plupart du temps.

Un nouveau monde ?
La terraformation de Mars est en cours. À présent, dans la Vallée, on peut respirer sans scaphandre ou autre combinaison pressurisée. Mais tout semble plus ou moins à l'abandon. Les ouvriers qui sont venus de la Terre, avec comme seul attente leur retour sur la planète bleue, ont fini par adopter leur nouvelle patrie. Mais ce n'est pas le cas des investisseurs. le rythme des constructions a ralenti, les coins sombres et lugubres se sont multipliés. le pouvoir s'est partagé : la police à un endroit, les marshalls à un autre, les truands un peu partout
et les Chinois de l'autre côté d'une frontière tacite. Et, chapeautant tout ce petit monde, les grandes entreprises, les zaibatsu (cela faisait longtemps que je n'avais pas lu ce terme). Pourries, comme de bien entendu, soumises à la tyrannie du profit. Ce thème était déjà bien présent dans Market Place (que vient de rééditer Bragelonne) : la domination de grands groupes qui se moquent comme d'une guigne des gens du peuple. Et donc d'un ex-agent de sécurité comme Hakan Veil, tout juste bon à remplir des missions en fermant sa gueule.

Du sang et du sexe
Pas à toutes les pages, hein ? Mais quand il castagne, Veil, il castagne. Et ça gicle vraiment. du sang, des morceaux de cadavres, des visages cramés à l'acide. Il n'y va pas avec le dos de la cuillère. Plutôt avec une fourchette bien affûtée plantée dans l'oeil jusqu'à la cervelle. Et pour le sexe, ça gicle aussi. Les langues s'agitent, les orifices s'ouvrent, les fluides se mélangent, odorants. Mais, même si c'est très descriptif, ce n'est pas gratuit. Ces scènes s'insèrent parfaitement dans l'histoire. Et renforcent le côté tragique du personnage principal. Car Veil est un héros de tragédie : il est cerné par la mort et l'amour lui semble refusé en permanence. Comme le bonheur.

Un divertissement solide
Thin Air, c'est de la bonne : de l'action, mais bien construite, avec un vrai décor, bien solide, bien décrit, bien vivant ; des inventions dignes du cyberpunk, avec ses personnages quasi reliés aux machines, ces mouches qui vous piquent pour vous mettre à jour, ces insectes qui construisent les immeubles, les lorgnons qui permettent de se connecter ; une intrigue aux multiples ramifications, pas toutes tracées dès le début. Alors on met la musique à fond et on fonce, manette au maximum !
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Dans Thin air, situé dans le même univers que Black Man / Thirteen mais qui peut se lire sans problème de façon tout à fait indépendante, Morgan fait certes du Morgan (Veil n'est qu'une troisième itération de l'ex-supersoldat badass, après Kovacs et Marsalis), mais il le fait en mode 2.0 : meilleurs personnages secondaires, intrigue d'une richesse impressionnante, worldbuilding au top, style toujours aussi rentre-dedans et efficace. Bref, que vous aimiez déjà ce que propose l'auteur ou pas, vous auriez tout intérêt à jeter un coup d'oeil sur ce livre, qui mêle roman noir, biopunk et western de l'espace en un mélange harmonieux, sur une planète Mars où la corruption, les corporations, les biotechnologies et le concept de « Nouvelle frontière » règnent en maîtres.

Ce qui précède n'est qu'un résumé : retrouvez la critique (beaucoup plus) complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Thin air… Ou le bouquin que tu sais plus si tu l'as déjà lu ou non et que tu le commande pas cher.. et que ouf tu l'as pas lu.

Pitch :
Veil après une mission a été lâchement abandonné… abandonné sur Mars comme un vieux slip sale, c'est moche. Veil quantité négligeable, devenu corvéable, faut bien bouffer.

Bon… comme souvent avec Morgan c'est un peu le bordel pour s'y retrouver au début…
Une première personne du sujet, tout un tas de personnage et un univers foisonnant. Ici du cyberpunk martien, un côté total recall mais sans les alien. Un côté polar détective privé avec imper et implants, et puis arme de destructions massive.

Comme d'hab avec Morgan, c'est assez jouissif. Qui marche, qu'on visualise (ou c'est moi qui suis habituée à ce genre d'univers). Mais faut dire aussi que j'aime le cyberpunk.
Ou le « héro » passe de chasseur à chassé, sac noeuds, nids de vipères ou faudra bien aller et plonger dedans rien que pour sauver sa peau.

Intrigue classique pour du cyberpunk si mes souvenirs sont bons, cette lecture ne date pas d'hier.
Un polar, avec vraie enquête, dans différents milieux de Mars (des bas fond, aux couches aisées de la planète. Avec baston, piège, filature et réflexion… Souvenir que c'était agréable, que j'étais bien dedans et rondement mené, bien quoi. Et où j'avais retiré du plaisir.

Un cyberpunk avec un côté western aussi, un côté Firefly, avis de recherche, poussière et bled miteux dans une chaleur sèche. Très western même si on est sur Mars.
Et toujours partout, le côté futuriste qui se retrouve dans la ville, le matos, les implants jouent un rôle crucial, toute la techno. Dans les souvenirs de Veil aussi.
De très bonne idées, enfin bonnes je ne sais pas sur le concret, elle font un peu froid dans le dos, en viendra-t-on là un jour ?

Cyberpunk, polar, western un très bon combo.
L'humanité en fait, avec tous ses travers, sa violence, un chouille d'humour. Beaucoup de cynisme… et des scènes de fesse crues(du Morgan quoi, Morgan met toujours des scènes de fesses crues, mais d'un autre côté ça fait aussi partie de la vie comme le reste)
Morgan n'édulcore pas, c'est pas son genre (Lire Rien que pour l'acier, c'est pareil même si c'est de la fantasy, avec héro barbare gay… c'était rafraichissant, même si brut de décofrage).

Agréable, même si un peu brutal (à ne pas mettre dans les mains des plus jeunes (cul violence toussah).
Donc ouais, c'était un bon moment de lecture, mais faut aussi dire que je savais où je foutais les pieds. Sur Mars ça allait envoyer du bois !
Et c'est ce qui est arrivé.
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critiques presse (1)
Syfantasy
06 janvier 2022
Ce livre est un page turner, qui, avec son rythme haletant, son intrigue à rebondissement et son action à grand spectacle, ne quittera vos mains qu'une fois entièrement dévoré.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
(…) A croire que les gens adorent les révolutions, les coups d’État. Sauf quand ce sont leurs gosses qui se font buter dans la rue faute de respecter le couvre-feu.
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En période de crise, on ne peut pas compter sur la chance, mais quand elle arrive, il faut la presser comme un citron.
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– J’imagine. (Elle retira soudain son lorgnon et le posa sur la table. Puis elle s’enfonça dans son siège, m’étudiant avec un intérêt évident). Ça vous manque, tout ça ?

Lorsqu’une personne ôtait son lorgnon dans ce genre de contexte, la politesse exigeait que l’on fasse de même. Il s’agissait d’une invitation à plus d’intimité, à rompre avec les normes du quotidien. Je rangeai mon lorgnon dans ma veste et me composai un sourire amène. Choc muet de nos regards nus. La bouche de Madekwe trembla sous l’impact.
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Avec les êtres humains, utiliser des solutions simples est simplement impossible.
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Il devenait possible de contempler le véritable ciel martien : un dôme couleur safran délavé, parsemé en haute altitude de rares nuages de terraformation, et percé à l'est par un petit soleil pâlichon.
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