Bon, voilà que mon mari a presque réussi à me convertir aux aventures de Spirou et Fantasio. Je ne suis pas encore complètement convaincue mais j'avoue que je passe toujours un agréable moment en les lisant certes. Je ne les lis pas dans l'ordre puisque je les lis en fonction des retours et des prêts qui s'effectuent à la médiathèque, voilà probablement l'une des raisons pour lesquelles je suis parfois un peu déstabilisée, ne connaissant pas forcément les références aux divers personnages mais étant donné qu'il s'agit d'aventures in,dépendantes les unes des autres, cela passe quand même et je dirais même que cela ne me dérange pas plus que cela.
Ici, le comte, ami de nos deux jeunes héros, aurait inventé une machine capable de changer la couleur de peau des animaux et, il l'espère, des êtres humains, la faisant passer du blanc au noir. Ce n'est probablement pas l'invention la plus révolutionnaire qu'il ait inventée mais je vous assure que pour un village comme Champignac dans lequel il ne se passe jamais rien et où tout est toujours réglé et très tranquille (je dirais même un peu trop tranquille), cela à de quoi chambouler toute la petite vie tranquille de nos villageois !
Une bande-dessinée qui abolit les préjugés sur la couleur de peau, qui en elle-même réussi, à son degré, à lutter contre le racisme et à cela, je ne peux qu'applaudir et féliciter les auteurs de pouvoir faire passer un tel message avec autant d'humour. A découvrir !
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Dès la couverture, quelque chose saute aux yeux. Non pas que Spirou soit noir mais la représentation de son visage. Pourquoi si sa couleur de peau change le reste doit-il se modifier? Et pourquoi doit-il basculer dans une image très clichée faisant référence au colonialisme? On a l'impression aussitôt de revoir les publicités d'un autre temps avec "Y'a bon Banania". D'autant plus, aller dans ce poncif n'apporte absolue rien à l'histoire. Etait-ce une façon de mieux souligner le racisme d'un village reculé? On revient à ce qui a été dit avant, cela ne change rien. Une exagération qui ne se justifie pas et qui dérange pendant toute la lecture. le récit date de 1993, pas à une époque où cela aurait été acceptable. Bien entendu, on comprend la critique sociale avec le maire populiste qui refuse l'étranger et principalement les gens de couleurs. Il n'est pas difficile de voir de qui il parle surtout que ce sujet devient encore plus prégnant dans le discours politique. Par conséquent, quand des gens du village deviennent noirs, ils sont rejetés directement par leurs amis, leurs voisins, leurs épouses... Etrangement, certains personnages ici ne changent pas d'apparence et on les reconnaît. Pourquoi ce manque de cohérence? le comportement des habitants est très exagérée et d'une grande violence. le consensus se fait uniquement sur le point d'avoir trouvé un bouc émissaire à leur attitude déplacée. le comte de Champignac est tout trouvé. La vindicte les réunit tous. Une attitude bien trop réaliste qui ne remet pas ainsi en cause l'égo et l'étroitesse d'esprit. Après tout revient normal et chacun fait comme si de rien n'était. A part une petite pancarte au bistrot du coin qui montre plus d'ouverture. le malaise a perduré de la première à la dernière page. Dénoncer le racisme devenu trop ordinaire pourquoi pas. Mais faut-il prendre les codes d'un autre temps pour ça? Que devons en retirer après? On ne s'amuse pas dans cette aventure contrairement à d'autres de la série. Pourquoi avoir aussi mis de côté cet aspect?
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On commence à Champignac, petit hameau de campagne où son fameux comte doit se faire livrer un mystérieux colis venu d'Afrique. Après quelques pages Spirou se retrouver grimé en noir à cause du rayon, puis c'est au tour de Fantasio d'y passer puis à la moitié du village. Je ne suis pas sûr que ce genre d'humour passerais de nos jours, déjà parce que le tome est un peu faible ensuite des blancs qui deviennent noirs ou l'inverse, ce n'est pas très original et un peu limite. Heureusement tout rentre dans l'ordre à la fin, comme toujours.
J'ai été assez déçu de ce tome, il n'y a pas vraiment d'intrigue, le rayon noir tombe sur nos personnages un peu par hasard, ils leur arrivent quelques mésaventure mais sans plus et il n'y a aucune résolution à avoir vu que l'effet était tout simplement temporaire.
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Cet opus 44 ne passera pas à la postérité ! Dans l'aimable cadre de Champignac, avec son inénarrable maire moustachu (en campagne électorale), le comte reçoit un cadeau empoisonné: un champignon qui, placé dans une certaine machine, transforme tout en noir. Spirou est la première victime et personne ne le reconnait. Bien d'autres connaitront la même mésaventure. Evidemment tout finira bien. En fait, l'histoire n'est pas très amusante et les gags sont décevants. Je noterai seulement le caractère un peu "politiquement incorrect" de cette machine qui transforme les Blancs en Noirs…
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_On va voter à Champignac ? C'est un événement.
Les Champignaciens vont à nouveau élire un maire. La lutte sera rude. Seul le meilleur gagnera.
_...Hem, bien sûr, vous êtes toujours le seul candidat?
_On me fait confiance ; la tranquillité, voilà le secret.
Au coeur du pays de la douceur de vivre se niche un hameau gai et accueillant appelé Champignac. Il est peuplé de villageois paisible et, chose rare... on y cultive avec un même bonheur le champignon et la gentillesse. L'un et l'autre figurant en bonne place au rang des richesses du patrimoine local. En bref, Champignac est un village heureux.
"Il est peuplé de villageois paisibles et, chose rare, on y cultive avec un même bonheur le champignon et la gentillesse. L'un et l'autre figurant en bonne place au rang des richesses du patrimoine local."
- Dites-moi, Dupilon. Avant d'être ivro... Euh retraité, vous exerciez dans la médecine ?
-... La médecine vétérinaire !
- Qu'on le dessaoule!
- La bête est saine ! Hips ! Je suis formel. La robe est colorée, c'est un signe de santé !
Un projet de 7 années. Un projet entre deux amis de 40 ans. L'immense fierté qu'il ait été confié, dès ses débuts, à notre jeune maison d'édition. L'immense tristesse que Philippe Tome ne soit plus avec nous. Une semaine avant de nous quitter, Philippe Tome nous envoyait le scénario de la dernière planche de la Mort à Lunettes. Un an et 22 jours plus tard, nous vous présentons son dernier titre, partagé avec Gérard Goffaux.
Nous sommes, à jamais, reconnaissants de la confiance qu'il a accordée à notre maison d'édition et espérons que cet album vous plaira autant qu'à nous.
https://kenneseditions.com/product/la-mort-a-lunettes/
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