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Citations sur Seuls sont les indomptés (35)

Je ne sacrifierai jamais un ami au nom d'un idéal. Je ne déserterai jamais un ami pour sauver une institution. Je ne trahirai jamais un ami au profit de la loi. Les grandes nations peuvent tomber en ruine, je ne les sauverai pas en vendant un ami.

p. 143-44
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Prologue
Il y a dans l’Ouest une vallée où les fantômes se rendent pour ruminer leurs pensées sombres et pleurer les choses qu’ils ont perdues. Ils sont pâles, ils meurent de nostalgie et d’amertume. On les entend frémir et bavarder dans les feuilles des vieux peupliers de Virginie secs, mortels, sur les berges du fleuve — on les entend murmurer et gémir et feuler dans le vent qui passe sur les cônes noirs des cinq volcans à l’Ouest — on les entend au pied des falaises rouges des Sangre lointain à l’autre bout de la vallée, ils geignent, et leur passé s’envole avec les tourterelles et les oiseaux moqueurs — et l’on peut en voir, en toucher un, dans les silences et l’espace et l’effroi muet du désert quand, chevauchant, l’on s’éloigne de ce fleuve qui, sur ces terres arides, est le fleuve de la vie*. p 19

* le Rio Bravo (au Mexique), Rio Grande (au Etats-Unis)

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Je n'imagine pas le monde s'améliorer. Comme toi, je le vois plutôt empirer. Je vois la liberté qu'on étrangle comme un chien, partout où mon regard se pose. Je vois mon propre pays crouler sous la laideur, la médiocrité, la surpopulation, je vois la terre étouffée sous le tarmac des aéroports et le bitume des autoroutes géantes, les richesses naturelles vieilles de milliers d'années soufflées par les bombes atomiques, les autos en acier, les écrans de télévision et les stylos-billes. C'est un spectacle bien triste.
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Burns se sentait impatient, affamé, intensément conscient de chaque ombre, de chaque son, de chaque parfum et mouvement dans son environnement. Une convergence délicate de ses capacités et de ses intentions donnait à chacun de ses pas un caractère vital, chaque mouvement de ses membres en accord avec les objectifs de son esprit. Pour la première fois depuis presque deux jours et deux nuits, il avait le sentiment d'être une créature entière et vivante, un homme à nouveau, et non plus un débris titubant dans un monde mécanique qu'il ne comprenait pas. p 253
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Comme tous les braves cow-boys d'aujourd'hui ou d'hier,
il vivait de galops et de vent et d'étoiles
et d'une chanson à lui pour garder son cœur fier
et d'une chanson à lui pour garder son cœur fier

[extrait de La ballade du brave cow-boy]
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Et v’là que tu parles comme un vieux philosophe grisonnant, tovaritch. Gaffe. Tu te laisses aller. La sérénité, c’est réservé aux dieux. Chez le mortel, c’est plutôt malséant. Mieux vaut être partisan passionné sur cette terre. Tu seras bien assez objectif une fois mort.
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Derrière lui se dressaient les montagnes obscures. Loin au-dessus, dans un espace et un temps immémoriaux, les étoiles scintillantes dansaient au rythme d'un tambour cosmique.
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Le silence était intense, brûlant, infini. L'homme entendait ce silence, ou ce qui semblait être la musique de ce silence, le chant du sang dans ses oreilles.
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Pour la première fois depuis deux jours et deux nuits, il avait le sentiment d'être une créature entière et vivante, un homme à nouveau, et non plus un débris titubant dans un monde mécanique qu'il ne comprenait pas.
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... les grandes falaises s'adossaient au ciel fluide, semblaient tomber à travers l'éther tandis que la terre tournait, se teintaient d'ambre couleur whisky dans les longs lacs de lumière du soleil couchant. Mais aucune luminosité ne pouvait adoucir les bords déchiquetés et les plateaux aux abrupts éclats de granit; dans cet éther limpide, chaque angle et chaque fissure projetait une ombre aussi dure, aussi nette, aussi aiguisée et aussi réelle que le roc lui-même, et alors qu'elles demeuraient ainsi depuis dix millions d'années, les falaises dégageaient une illusion de violence terrible stoppée nette, figée dans le temps, de puissance latente. p. 245
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