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Citations sur Et les vivants autour (159)

Gilbert a la fâcheuse manie de tout gérer comme il l’entend, sans prendre l’avis des autres en considération. Je suis souvent obligée d’aménager la vérité pour avoir mon mot à dire.
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Après la douleur vertigineuse de la terrible nouvelle, l'incrédulité, le déni, la prise de conscience, le chagrin, la colère, le désespoir, l'espoir fou, le désespoir, la confiance, le désespoir… ne reste qu'une interminable attente qui grignote tout autour d'elle, une sorte de purgatoire infernal, un insoutenable no man's land dans lequel il n'y a rien.
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[…] une sorte de purgatoire infernal, un insoutenable no man’s land dans lequel il n’y a rien. On n’y meurt pas, sans doute, mais on n’y vit pas non plus. On se meurt d’attendre un signe, un geste, un souffle, un battement de cils. Qui de toute façon n’arrivent pas.
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Les fausses alertes sont là pour annoncer les vraies. (La pharmacienne)
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Complices dans la mésestime que leur témoignent leurs maris, elles sont de cette génération sacrifiée, lestées du poids des convenances, déjà sur le banc de touche, encore trop jeunes pour ne pas avoir de regrets, pourtant trop vieilles pour profiter des révoltes de leurs petites sœurs, même si elles rêvent, elles aussi, de « balancer leur porc ». (Micheline et la pharmacienne)
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— J’ai subi ma vie d’épouse et ma vie de mère pendant des années, poursuit-elle en regardant cette fois sa fille dans les yeux. Je ne peux pas dire que ces deux rôles m’aient épanouie, bien au contraire. Quant à ma vie de femme… Elle a presque été inexistante. Sacrifiée au nom de la famille. J’ai souvent repensé à cet instant où l’idée m’a traversé l’esprit, celle de mettre fin à ma grossesse. Je savais que j’avais les compétences pour mener à bien une carrière qui, sans être exceptionnelle, aurait en tout cas pu me combler. Me rendre fière de moi. Seulement… Seulement les obstacles à franchir pour prendre cette décision m’ont semblé insurmontables : l’opprobre de mes parents, celui de la société, Dieu, mes propres convictions aussi, qui me soufflaient que si je tuais cet enfant-là je n’en aurais jamais d’autres… J’ai eu peur. Je n’ai rien osé dire. J’ai chassé cette idée folle et j’ai subi mon destin
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Le viol est le crime pour lequel le « chiffre noir » est le plus élevé. Seules 10 à 25 % des victimes portent plainte, d’après les informations qui remontent jusqu’à nous aujourd’hui. La moitié des auteurs souffrent de carences éducatives ou psychoaffectives et sont déjà connus de nos services. 23 % d’entre eux font partie du personnel médical ou paramédical et passent relativement inaperçus. Ils ont en général une vie sociale peu gratifiante, éprouvent le sentiment de ne pas être à leur place. Ils manquent de confiance en eux et en leurs capacités de séduction car, il faut le reconnaître, ils sont souvent peu attirants. Les deux tiers des crimes de viol ont lieu dans un cercle d’interconnaissances. Bien que l’agresseur soit gouverné par des pulsions irrépressibles, la majorité des faits sont prémédités, et donnent lieu à des pratiques sexuelles déviantes.
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Jamais elle n’aurait imaginé devenir ce genre de femme, de celles qui subissent l’aigreur ou le dépit de leur conjoint, quand bien même elles n’y sont pour rien ; de celles sur lesquelles on se permet de passer ses nerfs, juste parce qu’elles sont là, au mauvais endroit au mauvais moment. Elle garde en mémoire les pénibles tensions que son père faisait endurer à sa mère lorsque, à son retour du bureau, après des heures de travail, harassé de fatigue, il ne gérait plus des humeurs qu’il avait contenues toute la journée. Elle se remémore les reproches, les critiques, les plaintes, autant de remontrances dont l’origine ne valait jamais les esclandres qui en découlaient. Elle se souvient surtout du regard qu’elle portait sur son père, puis sur sa mère, se jurant ses grands dieux que personne, jamais, ne la traiterait de cette façon.
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Jeanne disait souvent que son cœur n'avait commencé à battre que le jour où elle avait rencontré Jérôme. Jérôme disait toujours que le jour où il avait vu Jeanne pour la premier fois, son cœur s'était arrêté. Entre eux, ce fut le coup de foudre, le vrai, celui qui n'existe que dans les romans.
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Dans le lit, Jeanne repose. Étranger à l’animation qui pulse à quelques mètres à peine, son corps poursuit sans relâche son inlassable tâche. Vivre. Survivre. Sa poitrine se soulève avec la régularité d’un métronome. Chaque inspiration annonce un nouveau défi, chaque expiration le relève. Ses membres gisent sur le matelas, posés là comme des accessoires inutiles, abandonnés à leur torpeur. Sur son visage, l’immobilité de ses traits trahit son absence.
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