Aya de Yopougon, tome 3

Dans ce troisième tome il est question de mariages arrangés dans une société qui fait la part belle aux hommes au comportement assez lâche et paresseux. Ce sont les rapports entre les hommes et les femmes qui sont scrutés heureusement sans dogmatisme ou ton militant mais avec beaucoup d'humour…. Moussa est toujours le souffre-douleur de son père, Grégoire un dragueur invétéré, le vieux Koffi veut prendre une seconde épouse, Bintou veut monter sa petite affaire, mais qui va gagner le concours de Miss Youpougon ?
Et la France fait fantasmer tout le monde...
Le ton reste léger mais l'histoire gagne en moments de gravité…. Et le rythme est toujours aussi trépident !

Dans la banlieue d'Abidjan, la foule est venue nombreuse afin d'assister au célèbre concours local : l'élection de Miss Yopougon. Aya soutient ses amies qui y participe, et aide la petite Félicité à s'y préparer. Mais le coeur n'y est pas, c'est que sa famille vient d'apprendre une nouvelle fracassante : son père a une autre femmes, d'autres enfants.

Il n'est pas toujours facile d'être une femme en Cote d'Ivoire. Entre les infidélités des maris, la drague lourde et les mariages arrangés, il leur faut être forte pour déjouer les pièges de leur société très patriarcale. Ainsi Honorine, la mère d'Aya, fait comprendre à son mari que cette deuxième vie l'a profondément blessée, tandis qu'Alphonsine, la mère de Bintou, entend compromettre le deuxième mariage de son conjoint avec une adolescente.
Il y a beaucoup de rebondissements dans ce troisième tome où la condition de la femme est toujours au centre des préoccupation. Quelques personnages secondaires prennent un peu plus de place, comme l'arrivée d'Innocent, le coiffeur de Yopougon et sosie de Mickael Jackson!

Ce troisième tome démarre avec les préparatifs nécessaires pour l'élection de Miss Yopougon. C'est la queue chez le couturier et le coiffeur. Mais c'est aussi le moment où Jeanne, la secrétaire personnelle du père de Aya, débarque chez Ignace et Fanta, les parents de Aya, avec les 2 enfants qu'elle a eu avec Ignace. Fanta n'a pas l'intention d'accepter cette situation sans rien dire.
Koffi, le père de Bintou, a quant à lui une grande nouvelle à annoncer. Il compte prendre une concubine. En effet, Fortuné, le père de Rita, lui a promis sa fille depuis des années. Ce qui ne sera pas du goût de sa femme et de sa fille...
Le sujet de l'homosexualité sera également abordé puisque Albert, le frère d'Adjoua, préfère visiblement les garçons.
Bintou, elle, essaye d'obtenir un passeport pour partir en France en compagnie de Grégoire, avant de s'apercevoir que celui-ci est également le copain de Rita.
Ce tome est plein de rebondissements, mais toujours avec plein de fraîcheur et d'humour.

Le grand jour est arrivé!
C'est l'élection de Miss Yopougon, qui va être choisie? Mais c'est loin d'être la seule interrogation et la seule découverte de ce tome fort riche. Entre annonce déconcertantes, découvertes, faux-semblants et confidences, c'est un tome fort riche que ce 3e tome des aventures de Aya.
Le dessin évolue doucement tout en gardant son identité et sa couleur.
Une chouette découverte.

Le 3e tome de Aya de Youpongon a été pour moi plus distrayant que les deux précédents.
D'abord parce qu'on voit que les femmes sont des battantes et qu'elles retombent sur leurs pattes, mais surtout parce que l'humour est plus grinçant (sur les hommes, les rivalités féminines, les fonctionnaires...).
Et puis, cerise sur le gâteau, il y a ces proverbes africains pleins de charme qui m'étaient complètement inconnus. Petit florilège :
"les fesses ont beau grossir, elles n'étouffent pas l'anus"
"dans la vie chaque cul à son caleçon"
"l'homme c'est comme le lit d'hôpital, il peut recevoir plusieurs maladies"
"les boutons qui sont entre les fesses de ton voisin ne doivent pas te déranger"
"il n'y a que les montagnes qui ne se croisent pas"

La saga se poursuit. Avec ce troisième tome, les personnages me deviennent plus familiers; leurs caractères se dessinent de façon plus précise. On comprend mieux le climat de cette micro-société et ses problèmes propres qui ne sont pas loin d'être universels. Et tout cela est fait avec humour et toujours beaucoup de finesse.
Mon enthousiasme ne se dément pas.

Je suis contente de retrouver la jeune Aya entourée de ses deux amies Bintou et Adjoua ainsi que des autres habitants du quartier.
Ce tome s'ouvre sur l'élection tant attendue de Miss Yopougon.Ensuite c'est la vie qui reprend. Les caractères des personnages se précisent et ils nous deviennent de plus en plus familiers. La grande nouveauté c'est que les femmes décident de se révolter contre les décisions de leurs maris. Elles estiment mériter plus de respect et de considération au vu de leur investissement notamment financier au sein du foyer.
Les jeunes rêvent toujours de partir en France mais très peu ont le courage de sauter le pas.
L'homosexualité en Afrique est également évoquée ainsi que les difficultés à l'assumer tant est fort le poids des traditions et les attentes des parents placées en leurs enfants.
Une série très agréable que je poursuivrai avec plaisir.

J'ai trouvé ce troisième tome d'Aya de Yopougon plus féministe que les autres. Plus engagé, tout en laissant chaque personnage s'exprimer. Que ce soit sur les concours de beauté, ou sur l'infidélité et la polygamie, toutes les opinions sont présentées. Malgré la société patriarcale qui voudrait que les hommes imposent leurs vues et que les femmes s'écrasent, ces dernières ne se laissent pas faire et se regroupent pour se faire entendre. C'est, pour moi, quelque chose d'important et d'assez émouvant de voir un groupe se battre pour ses idées, ses droits. L'évolution des sociétés est un sujet intéressant bien montré dans Aya de Yopougon. Une bonne raison de lire cette série !

L'affirmation de soi dans un cadre plus personnel est un sujet de plus en plus présent également, porté notamment par Moussa. Ainsi, cette série aborde des thèmes profonds tout en restant légère et abordable. Petite nouveauté dans ce tome : des retours en arrière dans les souvenirs de différents personnages. Et comme toujours, le bonus ivoirien, avec, entre autres, des recettes. de quoi plonger entièrement dans la culture ivoirienne. Bon voyage !
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Comme dans les albums précédents (Tome 1, Tomes 2&3, Tome 4), l'album est riche en couleurs, en lumière, en humour, en rebondissements et en proverbes africains. Comme les précédents, il se lit agréablement et on retrouve avec plaisir les personnages qui sont à présent familiers si tant est que notre mémoire les conserve 1 an (pour la mienne, cela fait beaucoup et j'ai besoin d'une piqûre de rappel). On y retrouve aussi une recette en annexe. La nouveauté est ici l'insistance de l'auteur sur un phénomène qui gangrène l'Afrique de l'Ouest et du Centre : la prolifération des pseudo églises évangélistes, ces sectes qui officient au grand jour et ruinent leurs fidèles. Si les aventures d'Aya ont plûtot l'air de se dérouler dans les années 70-80 (l'enfance de Marguerite Abouet, une époque paisible et prospère pour la Côte-d'Ivoire), le problème des sectes est, lui, bien actuel, et le personnage de Grégoire l'illustre dans tout ce que cela a de pathétique.

J'ai trouvé un peu grotesque les séquences de recherche de Moussa par ses parents (cf couverture), dans la brousse, dans les villages... etc mais le ton de toutes les autres intrigues parallèles ne m'a pas déçue.


Lien : http://chezlorraine.blogspot..

Le troisième tome de cette BD est toujours aussi frais. Aya poursuit sa vie, elle passe un peu au second plan, derrière Adjoua et son bébé; Félicité qui gagne le concours de Miss Yopougon devant Bintou, qui se cherche toujours un homme et finit par rencontrer un certain Grégoire qui revient de Paris et promet de l'y emmener.
Mais Ignace, le père d'Aya, vit une double vie dans la grande ville où il travaille. Quand ses enfants et leur père débarquent, c'est le cataclysme...
Beaucoup de personnages s'entremêlent dans ce nouveau tome, et cela peut complexifier les choses. Heureusement on a un arbre généalogique de toutes les familles protagonistes, car on pourrait s'y perdre.

Encore une fois, comme dans les tomes précédents, ce n'est pas tellement l'histoire qui est intéressante, même si elle l'est bien entendu, mais au-delà de ça, ce livre est bien une narration des moeurs, des coutumes, et de la culture ivoirienne. le tabou de l'homosexualité, les relations homme/femme; les rapports des jeunes avec leurs parents, sont les principaux thèmes. Très intéressant!