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3,63

sur 625 notes
"La renverse: période de durée variable séparant deux phases de marée ( montante ou descendante ) durant laquelle le courant devient nul".

Dans son dernier livre, Olivier Adam fidèle à son poste de narrateur, est plus brillant que jamais!

L'histoire débute avec l'information de la mort par accident d'un certain Jean-Francois Laborde, que notre narrateur, Antoine, quasi la trentaine, apprend à la télé d'un bar. Un nom lié à un scandale qui par le biais de sa mère a éclaboussé toute sa famille , il y a dix ans....une vie au passé, qu'Antoine "pense" avoir enterré , fuyant maison et famille et se réfugiant dans un bled perdu en bord de mer, en Bretagne, où il travaille dans une librairie.....
Les démons du passé resurgissant , il va essayer de faire le chemin à rebours pour " chercher une cohérence dans un parcours qui est une succession de ruptures".

Au-delà du fait divers sordide, Adam s'interroge sur les identités multiples à l'intérieur d'une même personne et fait une excellente analyse des vérités sociales actuelles et de ses conséquences sur les vies individuelles de la petite et moyenne bourgeoisie, où les faux-semblants et les apparences ont la part belle.
Le narrateur, est toujours lui-même , qu'il met en scéne, un homme solitaire, taciturne ,qui fuit et essait de mettre tout à plat ( la renverse) avec une enfance et une adolescence dans un pavillon d'une ville de banlieue de la région parisienne, dont il a le sentiment de ne pas vraiment y avoir été , de ne pas y avoir vécu,de n'avoir rien vu venir, rien compris.
Les paysages de Bretagne ( le bruit permanent de la mer, la compagnie des oiseaux,les dunes et les oyats vibrant dans l'air frais du matin...) où il noit son spleen et sa prose libre sont comme toujours, sublimes.

Dire j'ai aimé ou pas aimé ce livre n'a pas grand sens.Comme tout ses livres( j'en suis une inconditionnelle !), un livre qui vous prend par le cœur et l'esprit,vous touche par sa mélancolie, vous éblouit par la justesse de ses propos , et vous renvoit à des vérités sociales et politiques actuelles.
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Lire les romans d'Olivier Adam me plonge souvent dans le drame familial, la perte d'un être cher, d'un amour perdu, dans une confusion de sentiments déprimants. Il y est question de deuil, de tristesse, de reconstruction, de whisky. Souvent, toujours. Son univers est sombre, noir, obscur. J'adore. La déprime littéraire, c'est ma came, le whisky aussi. Avec « La Renverse », je ne suis pas dépaysé, je gagne en plus un côté glauque, sur fond de scandale politico-sexuel. Je regarde la couleur ambrée tournoyer dans le fond de mon verre. Comme une envie de me reverser une dose.

Un député-maire qui abuserait de ses ouailles, de gentilles citoyennes de sa circonscription en demande (d'un service, d'un job, d'un taf de merde pour pouvoir payer sa taxe d'habitation et emmener au moins une fois par mois ses gosses au McDo du coin). Ce grand homme politique serait du genre « une pipe et je veux bien écouter tes doléances ». Ou bien dans le style « je t'écoute mais je te mets un doigt avant ». Bref, rien de vraiment anormal dans le petit monde des profiteurs et de la politique. Retourne-toi…

Pourquoi Antoine ressasse donc ces vieux souvenirs, enfouis dans un recoin de sa mémoire ? Il avait dix-huit à cette époque. Cela avait fait un certain scandale dans son petit village, pas le fait que le maire soit un pourri, mais du fait que sa mère aurait participé à ces partouzes cérébrales, des orgies forcées. Une participation active même selon la déposition du principal intéressé. La destruction d'une famille par l'intérieur, plus personne ne se parle, Antoine passe son temps à jouer de la musique avec ses potes, son petit frère s'enfuit, son père se referme sur lui-même, sa mère affiche une supériorité inébranlable, pas comme la bite de monsieur le maire qu'elle a dû souvent branler.

Au-delà du scandale, au-delà de l'aspect scabreux de l'affaire et de la pourriture qui dirige ses concitoyens, le thème du mal-être revient tout au long du roman. Antoine qui se colle avec la fille du maire, tous deux désespérés par le comportement de leurs parents respectifs. Antoine qui a arrêté de vivre, incapable d'aimer, incapable d'avancer. Et si les funérailles du maire allaient lui apporter, des années après, ce repos de l'esprit nécessaire à sa reconstruction. Les bouteilles de whisky apportent déjà le réconfort nécessaire lorsque la pluie glisse le long de la fenêtre, que les vagues déchirent le ciel sous ce ciel lourd et gris. Lourd et gris à l'image de la vie d'Antoine. Lourd et gris comme cette sombre histoire familiale, une ambiance à te plomber les dîners de famille à la Toussaint.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Antoine s'est réfugié en Bretagne depuis quelques années. Il tient la petite librairie de R., sous l'aile protectrice de Jacques. Ce matin-là, après une promenade sur le sentier longeant la falaise, il se rend au bar, quelques habitués y sirotaient un café. C'est alors qu'il entend à la radio la mort de Jean-François Laborde, ancien sénateur-maire de M., en banlieue parisienne, et ancien ministre. Une fois rentré chez lui, il allume son ordinateur et lit ici ou là quelques articles. Il n'était mention de sa mère que furtivement. Aucune trace de Célia et Lydie. le jeune homme pensait avoir définitivement tourné la page en s'enfuyant, laissant derrière lui ce sordide fait divers qui avait éclaboussé Jean-François et surtout sa mère et par là-même sa famille entière, il y a dix ans. L'annonce de cette mort va plus que jamais réveillé les démons du passé...

Olivier Adam change de registre et nous plonge au coeur d'un scandale politique. Suite à la mort de Jean-François Laborde, Antoine se rappelle ses années d'adolescent, alors qu'il vivait encore à M., au sein d'une famille en apparence normale. Une mère très jolie, tirée à quatre épingles et s'occupant parfaitement de sa maison. Un père distant, froid, n'ayant eu pour ses deux enfants aucun geste de tendresse. Malheureusement, cet équilibre familial sera mis à mal une fois cette sombre affaire étalée au grand jour, brisant alors cette bulle familiale. Comment se (re)recontruire après cela? La fuite, seule issue possible aux yeux d'Antoine. Seule façon salutaire d'échapper à tout cela. L'auteur décrit une société parfois amère et sombre dans laquelle la rumeur et les médias semblent détenir l'unique vérité et le portrait d'un homme en proie à des doutes et des questionnements quant à sa propre existence. Il dépeint magnifiquement cette Bretagne sauvage et rebelle. Porté par une écriture riche, juste et contemplative, ce roman, tantôt mélancolique tantôt sombre, finit par nous émouvoir.
Un roman qui n'est pas sans nous rappeler l'affaire George Tron...
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Dans son dernier roman, Olivier Adam creuse la veine des blessures intimes sur fond de thriller politique.
Lorsqu'Antoine apprend par le journal que l'ancien ministre et maire de sa commune vient de mourir, c'est comme si une bouffée d'air vicié lui pénétrait dans les poumons, l'empêchant de respirer.
Il a pourtant tenté d'oublier, au point de s'isoler dans une petite ville du bord de mer où il se croyait protégé. Mais comme un boomerang, les souvenirs reviennent.
Un scandale mêlant sexe et politique ou le jeune homme a été éclaboussé car sa mère y était au premier plan, en tant qu'adjointe et complice du politicien en question...
Olivier Adam nous transporte au coeur d'une famille qui va imploser sous le poids du scandale. Antoine et son frère cadet ne vont pas du tout vivre les événements de la même manière mais chacun va en souffrir de manière irréversible.
On éprouve beaucoup d'empathie pour eux, on est pris dans leur histoire.
« La renverse » est un roman poignant qui donne envie de hurler face à l'ignominie, aux mensonges, aux silences, à l'impunité et de pleurer d'impuissance pour la honte, l'indifférence et le manque de soutien que ressentent les victimes collatérales de ces faits-divers sordides et médiatisés.
Bref, un roman grave et vivant qui vous transporte, plein d'émotions, nourri de la belle plume d'Olivier Adam !



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Un roman à couper le souffle, tant le rythme emporte le lecteur. Déjà, le titre est bien choisi car la renverse est ce moment de latence entre marée montante et descendante, quand la mer retient son souffle avant de repartir.

S'inspirant d'un fait divers (cf. l'affaire Georges Tron) Olivier Adam nous décrit très bien la toute-puissance, liée au pouvoir politique à travers cet homme séducteur qui réussit à entraîner avec lui son adjointe, jusque là mère au foyer, mais qui toujours eu envie d'être vue, reconnue, dans la lumière.
Que peut-on faire quand on est employée, menacée de licenciements si on parle, accusée de fragilité psychologique car on ne peut que se paniquer quand on doit prouver qu'on a raison, qu'on est victime. On voit la toute puissance, l'impunité des uns, face à la fragilité des autres : « selon que vous serez puissants ou misérables… ».

Olivier Adam nous montre que dans ce climat d'humiliation soit, on reste dans le déni, comme Antoine, soit on se révolte et on s'enfuit comme son petit frère Camille. « Je vivais tel que je croyais être censé le faire »

Antoine a grandit et a construit sa vie sur ce déni et aussi en se fiant aveuglément au ressenti de la fille du maire dont il devient proche, et qui lui donne sa version des faits, son interprétation du moins. Mais peut-on se construire sans vouloir voir la vérité ? Pour qu'il y ait résilience, il faut regarder les choses en face.

La mort brutale du maire, dix ans après les faits, va faire vaciller Antoine, et après une phase de sidération, le voile se déchire et les souvenirs qui remontent vont le pousser à réfléchir car il n'était jusqu'à présent qu'en mode « Survie », incapable de construire quelque chose avec une femme et éclairent l'affaire et ses conséquences sur la vie, sur la construction…

Un bon roman, haletant car plus l'histoire avance plus on lit de façon addictive, car le rythme est renversant. Même si les héros ne sont pas attachants car leurs personnalités sont particulières, mais tellement typiques de notre époque où les repères ont explosé. Et la critique de la vie politique, des grands « psychotiques » qui nous gouvernent (ne sont-ils pas coupés de la vie réelle, tout-puissants, sûrs de leur bon droit, avec leurs réseaux et leur façon d'asseoir leur pouvoir en toute impunité …), est sans appel.

Un bémol : le langage cru, voire pornographique utilisé par l'auteur pour parler des viols et des attouchements, sans doute pour mieux en montrer la violence, mais qui ne m'a pas tellement plu…

Note : 8/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.com
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Je prend toujours autant de plaisir à lire Olivier Adam. Même si « La renverse » n'est pas son meilleur roman. Comme toujours chez lui, ces personnages ne sont pas au top de leur forme. Ici c'est une famille qui explose en plein vol, suite à un scandale politique et sexuel dont la mère est en partie responsable. Antoine son fils ainé qui a pris la tangente au moment ou l'affaire éclatait, traine cette honte comme un boulet.
Chez Adam, son regard sur ces contemporains est souvent noir, sans illusion, ou les coups reçus laissent des marques indélébiles. On retrouve les thèmes chers à Adam, la famille, la solitude, la difficulté de trouver sa place, les non-dits, un état dépressif latent, une sensibilité à fleur de peau. Mais aussi l'importance des lieux, des éléments qui ont souvent une part importante. J'ai moins aimé sa manière de raconter le fait divers. Les personnages ne sont pas n'ont plus des plus attachants.
Son écriture en revanche, est toujours à la hauteur de l'ambition, précise, agréable.
« La renverse » reste une lecture néanmoins plaisante. 3/5
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Antoine ne vit pas, il survit...
Depuis qu'un scandale public a eclaté 10 ans auparavant, impliquant sa mère dans une sordide affaire de moeurs, il est en marge, à côté de sa vie. Il a fui sa ville, ses amis, sa famille mais il est encore absent de lui même. Comment reprendre son destin en mains, comment surmonter la honte et l'humiliation, comment reprendre le contrôle de soi après l'avoir mis en parenthèse aussi longtemps...
Une fois encore Olivier Adam nous livre un parcours noir et triste. Mais on se laisse porter par l'écriture et par l'envie d'écouter ce jeune homme se confier sur son mal être. L'impunité et l'humiliation, publiques comme privées, ont ici une place centrale et nous en découvrons les terribles conséquences au sein d'une famille, et sur des êtres sans défense...
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Avec Olivier Adam, on n'est jamais en promenade dans le monde des Bisounours!

Antoine a un frère et des parents, éloignés, oubliés.
Antoine est maintenant un être solitaire, en rupture familiale, simplement heureux d'être libraire et vaguement amoureux d'une petite amie disponible.
Il vient pourtant un temps où l'heure des bilans s'impose, où le passé rattrape le fugitif, parti pour se protéger de la honte d'un scandale qui a explosé une famille. Et de s'interroger sur son propre manque d'affect qui a laissé s'installer dix années de silence.

Olivier Adam relate avec un réalisme glaçant l'onde de choc que provoque la mise en examen pour viol en réunion, d'une épouse et mère, et maitresse d'un homme politique, atomisant une cellule familiale déjà disfonctionnelle sur le plan affectif. le fait divers aurait pu arriver dans une famille soudée, où chacun s'épaule et fait face en front uni. Mais c'est ne pas connaitre l'auteur! Il préfère le pire, le chaos, l'isolement, le silence, plus intéressant à décortiquer. Pas étonnant qu'il nous construise un personnage mutique, passif et détaché pour faire face au traumatisme.

La fluidité d'écriture, la crédibilité des faits donnent un ton si juste à la narration qu'on imagine encore, comme à chaque livre, que l'auteur a pu vivre réellement l'événement. C'est son grand talent de savoir nous immerger dans des histoires de sinistrose, d'être capable d'en disséquer toutes les facettes et les conséquences.
Olivier Adam tire sur tout ce qui bouge: hommes politiques et affidés, grande et petite bourgeoisie, post soixante-huitards... Il reste fidèle à certains de ses thèmes de prédilection: les bords de mer, la banlieue et les drames familiaux, tout en réussissant brillamment à se renouveler dans la narration.

En contre-champ l'auteur dessine une palette grisâtre de notre société contemporaine qui interroge sur les rumeurs et les lynchages médiatiques, l'impunité des hommes de pouvoir, la versatilité de l'opinion publique, et l'hypocrisie généralisée.

Lu addictivement, comme souvent avec Olivier Adam.
Un livre poignant (et qui explique une critique trop longue...;-) )
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J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman. Quelque chose me mettait mal à l'aise. J'ai compris en persévérant – et ô combien ai-je bien fait - que ce n'était ni le style de l'auteur ni la construction de l'ouvrage, mais bien le sujet même du récit qui insinuait en moi cette immense impression de gâchis que peut être une vie construite sans amour. Car il s'agit de cela dans cet ouvrage. Et lorsque le décor a été planté, je me suis fait happer par cette histoire. J'ai avalé les pages vers un dénouement que j'ai trouvé parfaitement à mon goût. Parce que c'est comme ça dans la vraie vie. Parce toute fin qui n'est pas la mort est un autre départ. Dont on ne sait pas bien sûr s'il est sur un bon pied ou pas.

Un champ de ruine. C'est ce à quoi se résume l'adolescence d'Antoine et de Camille. Ils sont les fils d'une famille de la petite bourgeoisie banlieusarde, élevés sans réelle affection par un père anesthésié d'indifférence, une mère aigrie d'ambitions insatisfaites.
Lorsqu'ils apprennent que celle-ci, dont ils soupçonnaient déjà la relation adultère avec le maire, serait impliquée dans une affaire de moeurs autrement plus grave, rien ne leur sera épargné, ni les insultes, ni la honte et l'isolement. La période de l'adolescence, déjà si compliquée quand l'amour est au rendez-vous, sera pour eux un cheminement vers le gouffre.

Antoine, l'aîné, est le narrateur de cette descente aux enfers. Comme toujours en pareil cas il cherche à comprendre. Se remet en question. Cherche des excuses à la déchéance d'une mère qu'il connaît mal, à la passivité complice d'un père obstinément aveugle. Pourquoi aussi n'a-t-il pas su épargner son frère cadet, lui apporter le secours qu'il appelait de ses voeux silencieux.

Aucune bouée de sauvetage. Personne à qui se confier. Il se mortifie de culpabilité. Sa vie amoureuse sera bâtie avec la même aridité. Logique imparable.

C'est tout sauf mièvre et misérabiliste. C'est remarquablement construit. L'étude psychologique inculque le désarroi. Olivier Adam réussit à placer son lecteur en spectateur désespérément impuissant. Il trépigne de ne pouvoir tendre la main à ces adolescents partant à la dérive. C'est d'un réalisme étonnant.

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A chaque nouveau roman d'Olivier Adam, je ne peux m'empêcher, je craque ! Malgré ses thèmes un peu déprimants, il a l'art de me transporter, je n'ai pas d'autres mots. Quand je lis un Olivier Adam je suis complètement avec ses personnages et leurs souffrances.

Ici il sort un peu de ses thèmes habituels puisqu'il traite d'un scandale politico-sexuel qui rappelle bien des affaires connues, raconté à travers le regard d'Antoine, jeune adolescent, directement impliqué de part sa mère qui en serait la complice principale. En choisissant ce narrateur, Olivier Adam donne un point de vue différent, celui d'un ado, qui ne comprend pas forcément tout, qui est un peu à côté de la plaque mais qui malgré ça, se prend tout en pleine face...

On suit l'effet boule de neige qu'aura cette affaire sur la famille d'Antoine, comment son frère se désintègre petit à petit sous ses yeux, comment ses parents ignorent pratiquement délibérément leurs enfants ...
Ça permet de voir ce genre d'affaires sous un autre angle.

"La renverse" se lit très vite mais on est vraiment happé par les états d'âmes d'Antoine, de Camille, de Lætitia ... Un bon cru pour Olivier Adam !

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