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3,63

sur 625 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je voulais lire depuis un moment un livre d'Olivier Adam et j'ai beaucoup entendu parler du petit dernier La Renverse. Je trouve que l'auteur a une belle plume c'est indéniable mais alors le sujet ne m'a pas du tout plût.

Du coup aucune empathie pour moi pour les personnages et je suis passée totalement à côté de cette histoire n'ayant même qu'une seule hâte que ma lecture soit fini et passé à une autre qui me conviendra beaucoup mieux.

Une histoire de pouvoir et de scandale sexuelle autour d'un maire et de la mère du narrateur. La déchéance de cette famille ou la mère est devenue une paria et la destinée très différente de deux frères et de la fille du maire.
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Comme à chaque fois qu'Olivier Adam sort un nouveau roman, c'est avec gourmandise que je me suis plongée dans sa lecture. J'aime retrouver le regard singulier qu'il pose sur le monde, sans concession et pourtant plein d'une forme de tendresse. J'aime ce mélange d'intransigeance à l'égard de la société et d'une certaine indulgence pour les êtres qui la composent - ou du moins certains d'entre eux. J'aime cette étonnante alliance de noirceur et d'autodérision qui fonde pour moi l'alchimie de son talent.

Ce nouveau roman, je l'ai lu d'une traite, comme les autres. J'en ai savouré le style et les phrases, précises, pleines de la rage contenue des héros, au plus près de leurs émotions. le ton d'Olivier Adam reste incisif, et ce n'est évidemment pas pour me déplaire.

D'où vient alors que je n'ai pas vibré de la même émotion qu'en lisant Peine perdue ou Les Lisières ?
Est-ce parce que cette histoire d'un responsable politique accusé d'avoir profité de sa position pour contraindre des femmes à se soumettre à son désir est trop étrangère à l'auteur ? Est-ce parce que je suis moi-même lasse des histoires de moeurs ou de malversations jetant sans cesse l'opprobre sur une classe politique de plus en plus discréditée ? Est-ce le côté fait divers qui m'a tenue à distance ?
Sans doute est-ce un mélange de tout cela...

J'avoue que je n'ai pas trouvé de réel intérêt à cette histoire. Traitée d'un point de vue extérieur, puisque le narrateur est le fils de la plus proche collaboratrice du maire impliqué dans cette affaire, on n'en saisit pas la dimension psychologique. Olivier Adam ne s'intéresse pas à cette forme d'ivresse que procurent le pouvoir et le désir de prendre l'ascendant sur autrui ; tout juste la suggère-t-il. Quelques mots sont dits des victimes, de leur souffrance, des dégâts produits sur leur existence; mais telle n'est pas non plus sa préoccupation.
Les événements sont vus à travers le prisme des enfants respectifs des principaux protagonistes. Adam s'intéresse plutôt à de tout jeunes individus, Antoine et Laetitia, qui doivent se construire dans un environnement d'une fadeur absolue, où les référents, tant dans leur dimension sociale, avec un maire sans morale, que privée, avec des parents qui ne leur offrent aucun horizon vers lequel se projeter, les enferment dans un abîme de morosité.
Il m'a manqué, je crois, dans cette lecture le regard distancié qu'Olivier Adam adoptait dans ses précédents livres. Si sa vision de la société y était aussi sombre qu'elle l'apparaît ici, il y mettait une dose d'humour et de cynisme qui rendait la violence de son propos non seulement supportable, mais, selon moi, franchement réjouissante.

Les pages les plus réussies de ce roman me semblent être celles où, vers la fin, l'écrivain dépeint le parcours de la mère d'Antoine, ses espoirs, ses illusions balayées, ses naufrages. Il explique la manière dont son milieu et son environnement l'ont façonnée. Et c'est là qu'il est le meilleur.

Malgré ces réserves, Adam n'en reste pas moins un écrivain de très grand talent, dont j'ai retrouvé la plume avec plaisir. Ma relative sévérité est à la mesure de l'admiration que je lui voue.

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Je sors de cette lecture avec des sentiments mitigés. J'y ai trouvé beaucoup de longueurs, des répétitions, encore et encore les scènes des jeux sexuels non consentis…
La trame de ce roman concerne l'impunité des hommes politiques qui, grâce à leur argent et à leurs appuis, avec des promesses ou des menaces, se retrouvent innocentés, lavés de leurs fautes par des juges corrompus, alors que les victimes incapables de se défendre ne peuvent que subir humiliations et outrages avant de se voir transformées en coupables.
Certes, la vie d'Antoine a été secouée par le scandale qui a dénoncé les agissements odieux de sa mère et de son amant, le Maire de leur commune.
Mais alors que son frère cadet, Camille, souffrait énormément de cette situation, lui semblait le supporter puisqu'il reconnaît avoir dressé "une barrière opaque entre lui et sa conscience". Il ne voyait pas grand-chose, n'entendait presque rien. Il le réalise vraiment quand son frère le lui reproche, quelques années plus tard.
Antoine nous raconte sa vie, sa non-vie je dirais même. Il est là sans être là, sans but précis, sans passion. Il vit "la renverse", il demeure dans cette "période de durée variable séparant deux phases de marée (de sa vie ?) durant laquelle le courant devient nul."
Il me fait penser à la chanson de Leonard Cohen " de passage". Antoine était de passage dans sa vie… mais il ne m'a pas embarquée dans son voyage. Je suis restée sur le quai.
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Il est difficile de faire la critique d'un livre. Jusqu'où doit-on parler du livre, que doit-on raconter?
Là, je n'ai pas envie de raconter l'histoire, d'autres l'ont fait mieux que moi. Par contre, je peux donner mon sentiment.
Le personnage est entre deux eaux, il est flou ou plutôt il est à la "renverse" , le moment où la mer est étale, entre la basse et la haute mer, ou inversement. Il ne se situe pas dans sa vie, il se laisse porter par les vagues, il ne maîtrise rien, ce sont les évènements qui vont déterminer ses actes.
Vous pensez sans doute que je n'ai pas aimé ce livre? Détrompez vous, j'ai eu beaucoup de plaisir et d'intérêt dans cette lecture. le personnage m'a beaucoup émue et j'ai été très sensible à ces jeunes dont les parents se désintéressent complètement.
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On retrouve dans "la renverse", les thèmes présents dans d'autres romans d'Olivier Adam : un certain malaise, un personnage indifférent à tout, qui reste spectateur de sa vie, un adolescent en rupture avec son enfance dans une famille de classe moyenne, la Bretagne.
Antoine, le personnage principal a 25 ans, il travaille chez un libraire dans une petite ville de Bretagne, il a une petite amie avec laquelle il ne fait aucun projet et ne se livre pas. Un jour, il apprend par la radio le décès du maire de la ville de banlieue où il a vécu, cet homme politique a été l'amant de sa mère et mêlé à des affaires scandaleuses. Cela le ramène en arrière, il retourne dans cette ville et va réfléchir sur son passé, ce qu'il aurait dû faire et ensuite il pourra effacer ce passé et commencer à vivre vraiment, pour lui.
Un thème qui évoque certains hommes politiques, mais un peu long, pour moi et toujours déprimant, bof ! Enfin, c'est juste mon avis !
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Olivier Adam fait partie de ces écrivains dont on attend toujours la nouvelle livraison. La Bretagne, la fuite d'adolescents, les familles moyennes et leurs problèmes, les amoureux des livres, sont des thèmes récurrents dans ses écrits qu'il insère dans des récits toujours différents et parfois surprenants. Avec "La renverse", nous n'échappons pas à ses thématiques. le narrateur vit en Bretagne, bosse dans une petite librairie et, nous allons vite l'apprendre lorsque la nouvelle de la mort accidentelle d'un ancien ministre est annoncée, a fui sa famille il y a une bonne dizaine d'années. La personnalité politique, également maire de la ville de région parisienne où il a passé son enfance a été au coeur d'un scandale politico/sexuel dans lequel sa mère a été impliquée. La disparition de ce dénommé Jean-François Laborde va faire remonter tout un passé dans la tête du narrateur, sa honte de n'avoir guère eu d'empathie avec les siens lorsque la tempête et les regards des médias, comme ceux de la population, se sont fixés sur eux. le roman est le descriptif de cette période adolescente difficile qui sera le ferment de sa vie d'adulte, mais aussi de faire un sort au pouvoir des médias, des politiques, de la justice.
"La renverse" est donc ambitieux, écrit de façon à ce que l'on tourne les pages. Côté lecture, c'est certain, on ne s'ennuie pas, l'écriture est plaisante, aisée, c'est, comme on dit, bien fichu. Mais, oui il y au mais, un gros même, le roman n'a rien de renversant ( je sais le jeu de mot est facile !). Pendant toute la lecture, j'ai eu l'impression d'avaler une collection de clichés, de propos de comptoirs dans le style : "Tous pourris !". Les politiques sont de gros magouilleurs, obsédés par le pouvoir et donc par le sexe, manipulant l'opinion avec les médias qui sont à leurs pieds, la justice suit évidemment. Quand on aperçoit des gentils, la famille du copain du narrateur, joyeuse tribu écolo, ouverte, généreuse, elle cache sous ses tenues ethniques et colorées des secrets pas bien jolis. Et même dans les détails, c'est assez croquignolet. Les libraires restent de braves gens qui ne vendent que les bons livres qu'ils aiment, dédaignant les titres faciles que réclament pourtant leurs clients. La population prête à avaler n'importe quelle info du moment qu'elle est imprimée sur un journal, surtout quand cela arrange l'histoire. Bien qu'enveloppés dans une jolie écriture et un sens évident du récit, cette facilité, ce manque de nuance de l'ensemble m'a gêné durant toute la lecture.
Et pourtant de la nuance, il y en a quand il s'agit de donner du corps au narrateur, dont le peu d'affect pour tous les événements de sa vie, est presque maladif.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Ce livre est déprimant. Si son but est de détruire l'image des politiques, c'est très réussi mais était-il nécessaire de décrire avec autant de détails "techniques" ce qui est reproché à ce Maire et sa maitresse ?
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Paru en Janvier 2016 chez Flammarion, le livre « La Renverse » d'Olivier Adam est désormais disponible en poche (collection J'ai Lu). Lorsqu'un scandale amplement médiatisé éclate, quelles peuvent en être les conséquences sur les proches des personnes incriminées ? La parole est à Antoine, encore adolescent lorsque sa mère est éclaboussée par une affaire politico-sexuelle, et dont les souvenirs reviennent, des années après les faits.
La vie d'Antoine se trouve bouleversée le jour où sa mère, « maman parfaite », se retrouve impliquée dans une affaire sordide. Pris entre l'effarement, la honte, l'humiliation, il finit par quitter le domicile familial et peu à peu se reconstruit, s'installant dans une vie calme et sans aspérité. le décès accidentel de Laborde, principal protagoniste du scandale, fait ressurgir à sa mémoire, par morceaux, les détails de l'histoire, en une longue confession, parfois hésitante, dont il ressort finalement libéré, prêt à démarrer une nouvelle vie.
A travers le témoignage d'Antoine, le roman parle de la possibilité d'une reconstruction, après un drame personnel, des années plus tard. La structure même du roman hésite entre un présent taiseux plutôt rassurant, et un passé plombé de trop de silences, qui advient comme une nécessité, s'impose malgré les zones d'ombre pour permettre au héros de s'en purger. Il s'agit bel et bien d'un travail de deuil, douloureux et salutaire, solitaire aussi. Afin de poursuivre la déambulation, suivez :
Lien : http://bit.ly/2xlDbyB
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..., La renverse d'Olivier Adam m'a moins renversé (facile) que ses précédents romans mais m'a toutefois offert quelques bouffées d'air iodé.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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Antoine, le narrateur semble absent. Il ne comprend pas ce qui arrive quand il découvre, après tout le monde, que sa mère trompe son père avec le maire de la ville où ils habitent. Il se culpabilise de n'avoir pas aidé son frère cadet quand celui-ci avait besoin de lui, il ne comprend pas pourquoi les filles dont il partage (sic) l'existence s'en vont. Il court derrière la réalité, ou la précède, il n'est jamais dedans. Il trouve la vie de ses parents médiocre et infamante et il fuit. Il cherche une vérité, il se cherche et met dix ans à prendre une décision. Ce garçon me semble au mieux spectateur de sa propre vie, au pire, l' acteur raté de sa propre existence. Une ombre, c'est une ombre, d'où cette mélancolie lancinante qui habite ce roman, qui se lit, vite, comme un mauvais rêve, un apitoiement sur soi, facile quand les évènements et les autres décident pour vous. Une certaine complaisance à l'égard de ce personnage met mal à l'aise même si les évènements racontés ici sont détestables, fait divers politique sans grand intérêt.
Un peu vide au final.
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