Citations sur H2G2, tome 2 : Le dernier restaurant avant la fin du .. (120)
J'en ai tellement, du sang-froid, que je pourrais vous conserver une pièce de viande un mois durant. Je me sens tellement détendu que j'ai du mal à retenir mon froc. Alors vous vous grouillez avant que je craque ?
- Vous... vous... avez traversé le Vortex? bégaya Gargravaar.
- Tu l'as dit, bouffi.
- Et il fonctionne bien?
- Sans aucun doute.
- Et vous avez effectivement contemplé l'immensité infinie de la création.
- Absolument. Une vue assez magnifique, vous savez."
L'esprit de Gargravaar en vacilla de surprise. Son corps eût-il été présent qu'il en serait lourdement tombé sur le cul, bouche béante.
"Et vous vous êtes vu, confronté à cet infini?
- Oh! que oui!
- Mais... qu'avez-vous donc ressenti?"
Zaphod haussa les épaules avec suffisance.
"Rien que je ne sache déjà: que j'étais un mec vraiment formidable. Ne vous l'ai-je pas dit, mon vieux, que j'étais Zaphod Beeblebrox?"
- […] sur une planète inconnue, fruits et baies peuvent aussi bien te tuer que te faire vivre. Par conséquent, le moment à partir duquel il convient de faire joujou avec, c’est celui où, faute de te décider, tu risques bel et bien de mourir de faim. C’est la seule façon possible de tenir le coup ; le secret du routard vigoureux, c’est de savoir manger des saloperies.
Le regard de Numéro Deux s’étrécit pour devenir (comme on dit dans le milieu des braillards et des tueurs) vitreux et glacé –l’idée étant sans doute de donner à l’adversaire l’impression que vous avez perdu vos lunettes ou que vous avez du mal à rester éveillé. Savoir pourquoi cette mimique est effrayante, voilà un problème encore non résolu.
L’Histoire de toute civilisation galactique de quelque importance tend à traverser trois stades distinctement reconnaissables : celui de la Survie, celui de la Recherche, enfin celui de la Sophistication, également connus sous le nom de stades du Comment, du Pourquoi et du Où ?
Par exemple, le premier stade est caractérisé par la question : Comment manger ? le second, par la question : Pourquoi manger ? et le troisième par la question : Où va-t-on bien déjeuner ?
Le Guide du Voyageur galactique offre cette définition du mot « infini » :
Infini : plus grand que ce qu’on peut trouver de plus grand, et encore. Bien plus grand, même. Pour tout dire : vraiment incroyablement immense, d’une taille totalement ahurissante. L’infinité est tout bonnement si énorme qu’en comparaison, l’énormité paraît franchement riquiqui. Gigantesque multiplié par colossal multiplié par vertigineusement vaste : tel est le genre de concept que nous essayons d’invoquer ici.
L’une des difficultés majeures soulevées par le voyage temporel n’est pas de devenir accidentellement son propre père ou sa propre mère. Devenir son propre père ou sa propre mère ne soulève normalement pas de difficultés que ne puisse surmonter une famille équilibrée et large d’esprit. Changer le cours de l’histoire n’engendre pas non plus de problèmes particuliers : le cours de l’histoire demeure immuable parce qu’il se remet en place de lui-même comme un puzzle. Tous les changements importants se sont produits préalablement aux évènements qu’ils sont censés changer et tout finit donc par s’arranger au bout du compte.
Non, la difficulté majeure est essentiellement d’ordre grammatical et l’ouvrage principal à consulter en la matière est le Manuel des Mille et Une Conjugaisons à l’usage du voyageur temporel, par le Dr Streetmentioner. Il vous indiquera par exemple comment décrire un évènement qui a failli vous advenir dans le passé avant que vous ne l’évitiez par un saut de deux jours dans le futur afin d’y échapper. Lequel évènement sera décrit différemment selon que vous l’évoquez depuis votre propre temps naturel, ou bien à partir d’un futur antérieur, ou bien encore en se plaçant dans un passé antérieur, la chose se compliquant encore du fait qu’il vous est loisible de tenir une conversation tout en vous déplaçant d’un temps à un autre avec l’intention de devenir votre propre père ou mère.
D’après une théorie, le jour où quelqu’un découvrira exactement à quoi sert l’Univers et pourquoi il est là, ledit Univers disparaîtra sur-le-champ pour se voir remplacé par quelque chose de considérablement plus inexplicable et bizarre. Selon une autre théorie, la chose se serait en fait déjà produite.
- Je crois bien que je m'en vais te leur dégommer leur foutu plafond avec ! Ragea le char.
Et il volatilisa le plafond de la passerelle.
- Très impressionnant, murmura Marvin.
- Et t'as encore rien vu ! Promit l'engin. Je peux très bien volatiliser ce plancher dans la foulée, sans problème !
Et il volatilisa le plancher dans la foulée.
- Par l'enfer ! Beugla la machine, tout en dégringolant en vol plané avant de s'écrabouiller en tout petits morceaux quinze étage plus bas.
- Une machine d'une affligeante stupidité, observa Marvin avant de s'éloigner d'un pas lourd.
Je ne peux décider que sur mon propre Univers, poursuivit l'homme tranquillement. Mon Univers ce sont mes yeux et mes oreilles. Tout le reste n'est que racontar.