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3,36

sur 205 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sisters de Michelle Adams m'a été envoyé par les éditions Bragelonne via net galley.
Éléonore et Irène sont soeurs.
Un jour, l'une des deux (Irène) est séparée de sa famille et envoyée chez sa tante. Leurs parents ont préférés garder la méchante soeur, dangereuse : Éléonore....
Irène n'a plus de contacts avec ses parents ; mais a de temps en temps des nouvelles de sa soeur...
Un jour leur mère meurt et les deux soeurs se retrouvent...
Pourquoi donc se sont t'ils séparés de Irène, la gentille soeur.. A cause de sa dysplasie de la hanche ?
Beaucoup de questions se posent.. Irène trouvera t'elle la vérité ?
Amatrice de thrillers psychologique, le résumé de celui-ci me tentait énormément. Malheureusement, j'ai été déçue.
Je m'attendais à du suspense, à être baladé entre les convictions d'Irène et la vérité..
Mais en fait Sisters est un roman assez plat. j'avais deviné la vérité quasiment dès le début.
L'histoire n'est pas très crédible, ce n'est pas toujours bien ficelé. Je n'ai pas détesté toutefois j'ai été assez dubitative tout au long de ma lecture.
Je n'ai pas vraiment accroché aux personnages, et l'ensemble est selon moi assez moyen.
Il est vrai qu'amatrice de thrillers psychologiques, je suis vraiment exigeante avec ce genre de romans !
Je mets seulement trois étoiles, je ne peux pas mettre plus.

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Un livre choisi sur la dernière grossop de Bragelonne. Je ne connaissais pas l'auteure mais comment résister à la couverture ?
Irène Harringford a été abandonnée à l'âge de trois ans par ses parents. Elle est allée vivre chez la soeur de son père. Irène n'a plus eu de contacts avec ses parents mais bien avec sa soeur aînée, Éléonore, celle qu'ils ont gardée... Trente ans après, Éléonore téléphone à Irène pour lui annoncer la mort de leur mère et l'inviter à assister aux funérailles. Irène se décide à se rendre à Horton, petit village écossais, espérant que son père lui révèlera les raisons de son abandon.
Ces deux soeurs ne sont pas particulièrement attachantes. Irène est médecin donc intelligente mais sa personnalité est transparente par manque de confiance en elle tandis qu'Éléonore, au physique avantageux est à l'opposé, extravagante et déjantée à l'excès. Leur relation est compliquée et tellement toxique qu'elles ne se sont plus vues depuis 6 ans.
« Sisters » de Michelle Adams est un thriller psychologique dont l'intérêt et la fluidité du récit s'épuisent dans les longueurs. Soyez patients car le livre commence avec une mise en place interminable racontée par Irène. On se sent happé dans son esprit et ses émotions. Oui, les flashbacks donnent des informations mais la chronologie est difficile à suivre. Si le passé d'Irène est mystèrieux et compliqué, son présent n'est pas vraiment simple non plus. Irène se laisse tellement manipuler aveuglément que cela donne un sentiment d'invraisemblance. Toutes les révélations arrivent en même temps et très tard dans le récit ce qui donne l'impression d'une fin précipitée.
Les ingrédients sont là. Une soeur complètement cinglée, des secrets de famille, une grande maison isolée, de la manipulation… Mais la mayonnaise n'est pas montée. Je n'ai pas d'empathie pour Irène et le côté glauque de l'histoire ne m'a pas plu.
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Seulement 378 pages et pourtant j'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre.
Quelque chose m'ennuyait autant que la météo écossaise déplorable décrite, même si en même temps j'avais envie de découvrir la chute, alors j'ai tenu bon.

Pour ce qui est de comprendre les motivations des parents d'Irène, on devine dès les premières lignes que la soeur gardée est névrosée et dangereuse, donc il n'y a aucune surprise, bien que l'on évoque à peine la pathologie d'Eléanore.
Ce que je ne saisis pas, c'est l'absence totale de contact entre ses parents et Irène pendant toutes ces années. Il s'agit de toute évidence de protection, mais dans ce cas, un journal intime aurait pu être tenu secrètement et découvert lors des obsèques, un tas de lettres caché chez le notaire pour révéler à Irène les circonstances de son abandon. Tout aurait pu être fait pour qu'un jour Irène réalise que son abandon avait été un choix difficile mais nécessaire.
Ou encore mieux ! El aurait pu être internée à vie et Irène élevée par ses parents ! Seule option valable finalement ... mais alors là il n'y aurait peut-être pas eu d'histoire à raconter, pas de livre à écrire.
Bon et puis les téléfilms regorgent déjà de fictions à cette sauce: une soeur cinglée qui sort de l'asile après de longues années d'internement et qui décide de se venger par jalousie sur la pauvre soeur qui a eu le malheur d'être heureuse et de réussir sa vie. Bref je m'égare ! Revenons à Irène !
Son enfance auprès de son oncle et de sa tante aurait pu lui être particulièrement douce eu égard à ce qu'ils savaient sans aucun doute, mais non, là on a une jeune femme paumée qui a grandi dans une famille où elle ne s'est jamais sentie à sa place ni même aimée, un peu comme le célèbre Harry Potter, sans le placard sous l'escalier.

Cependant, il faut le dire, bien que la chute soit moyenne, on a droit à quelques bonnes surprises, notamment sur l'identité de certains personnages. Mais dans l'ensemble on reste sur sa faim.
Pour moi ce n'est pas un thriller psychologique, car ce n'est pas le lecteur qui est baladé et qui a le cerveau retourné, c'est uniquement Irène. Je ne me suis posée aucune question. J'ai été simple spectatrice pendant les 378 pages. On a presque l'impression d'en savoir plus sur Irène qu'elle-même.

Je ne dis pas que j'ai passé un mauvais moment de lecture, mais cette histoire n'est pas assez bien racontée selon moi. Je ne dis pas non plus que j'aurais fait mieux car je me sens tout bonnement incapable d'écrire un roman, mais je pense que d'autres personnes ayant lu le manuscrit bien avant sa publication ont forcément eu le même sentiment que moi. Dommage que ces gens aient gardé le silence car moi je ne garderai pas un souvenir mémorable de ce livre.
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Irina a été abandonnée par sa famille à l'âge de trois ans : ses parents ont gardé sa soeur aînée, Eleonore. Désormais âgée d'une trentaine d'année, elle apprend la mort de sa mère et se rend dans la demeure familiale en Écosse pour tenter de comprendre : « Pourquoi ? Bon sang, pourquoi m'ont-ils abandonnée ? » La question revient au moins un millier de fois dans le livre, histoire que le lecteur ne perde pas de vue l'objet de la quête de l'héroïne.
Pour fonctionner, un thriller/suspense psychologique doit receler un minimum de surprises et que celles-ci ne paraissent pas trop artificielles. le problème, avec "Sisters", c'est que l'explication de l'abandon d'Irini est d'emblée évidente, si bien que le lecteur passe son temps à la repousser : « Non, tout de même, ça ne peut pas être ca ? » Eh bien si...
Et quand l'auteur, pour se plier aux lois du genre, nous gratifie d'une surprise finale, celle-ci sent son petit coup médité d'avance, une acrobatie aussi artificielle qu'invraisemblable.
C'est dommage, car il y a par ailleurs dans "Sisters" un art du récit qui, mieux exploité dans un éventuel prochain roman, devrait permettre au lecteur de passer quelques heures de distraction agréables.
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Sisters est un roman au premier abord assez intrigant, avec une intrigue qui se pose et qui promet des secrets de famille et des révélations aussi tordues qu'inattendues. Malheureusement, le récit n'a pas tenu ses promesses pour moi, et j'ai vite fini par trouver le temps long. Il y a un gros creux au milieu du récit, et en fait je devrais même dire que le roman est construit entre creux où l'on s'ennuie et brefs sursauts d'action.

Tout s'accélère sur la fin où le roman arrête enfin de tourner autour du pot, mais je dois dire que je n'ai pas été complètement convaincue par les révélations apportées. Parce qu'au fond, on se doute dès le début de la raison pour laquelle Irène a été abandonnée. On voit plus ou moins venir le truc dès les premières pages, et pourtant il faut en attendre 300 de plus juste pour avoir la confirmation que les choses sont exactement ce qu'on pensait. Je m'attendais évidemment à un gros choc dans les dernières pages, quelque chose que je n'aurais pas vu venir, trop focalisée sur la solution évidente. Mais il s'avère que cette solution évidente est à peu près la seule que l'auteur a à nous proposer. Alors oui, il y a bien quelque chose, mais... bof. ça ne m'a pas fait tomber de ma chaise, et la manière dont c'est amené est si lente qu'une fois encore, on comprend tout avant que les révélations aient fini de tomber. ça donne l'impression que l'héroïne est lente à la détente parce qu'elle ne pige rien.

Pour ce qui est des personnages, je ne peux pas dire qu'Irène m'ait vraiment touchée. Je l'ai trouvé un peu trop geignarde, elle s'apitoie souvent sur son sort, elle se laisse balader trop facilement et ses réactions sont souvent discutables. Je n'ai pas vraiment éprouvé de compassion pour elle. El est plus intéressante, mais son côté délirant et incontrôlable aurait plus être plus poussé, là, il est plus souvent suggéré que montré.

L'intrigue repose sur des bases que j'ai trouvées fragiles : difficile de croire au fait que les parents (surtout la mère) aient abandonné totalement une fille qu'ils aimaient, alors qu'elle n'avait que 3 ans, et qu'ils se sont astreints à ne plus avoir aucun contact avec elle pendant tout ce temps. D'autant plus qu'il a dû vite devenir évident pour tout le monde qu'El et Irène avaient recommencé à se voir régulièrement. Pourquoi les parents ne sont pas intervenus pour prévenir Irène et la protéger à ce moment-là ?

La relation entre les deux soeurs est pourtant fascinante, en elle-même. Cette relation qu'elles se sont construites, entre amour et haine, entre attirance et répulsion, est plutôt bien développée et expliquée tout au long du roman.

En bref, Sisters repose surtout sur le lien complexe et tordu entre Irène et El, mais autour de ça, l'intrigue peine à avancer. C'est poussif, c'est souvent prévisible et le comportement de certains personnages secondaires n'est pas toujours cohérent. La plupart des "secrets" que l'auteur s'efforce de garder cacher sont trop évidents pour que le lecteur se creuse vraiment la tête pour les deviner. On en vient même à être exaspéré quand les personnages parlent par énigme ou à demi-mots pour conserver un suspense inexistant. Dans le genre thriller psychologique, on a quand même vu mieux.
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Je suis plutôt mitigée sur cette lecture.
On suit Irène qui part rejoindre sa soeur aux obsèques de leur mère. Elle a été abandonnée par ses parents durant son enfance et ignore pourquoi. Elle a également coupé les ponts avec El, sa soeur avec qui elle entretenait une relation toxique.
Son retour dans la maison familiale va la propulser sur les traces de son passé et elle va découvrir son histoire.

L'ambiance est noire. On ressent la tension qui règne dans ce livre dès le début.
Malgré tout, je me suis assez ennuyée. Je ne sais pour quelle raison parce que les révélations que va découvrir Irène à propos de son passé sont loin d'être évidentes, je ne les ai pas vues venir. le côté vulgaire de certains passages m'a également gênée.

J'ai trouvé pas mal de longueurs qui ont fini par me lasser, même si la fin s'est avérée intéressante et surprenante.
C'est donc une lecture en demi-teinte pour ma part.
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Elle s'appelle Irène, mais tout le monde l'appelle Rini. Ce matin-là, allongée à coté d'Antonio, son compagnon, elle est réveillée par son téléphone. Elle aurait préféré ne pas décrocher quand elle entend la voix qui lui parle. C'est sa soeur Eléonore, dit El. Cela fait plusieurs années qu'elle cherche à lui échapper, à s'éloigner d'elle. El lui annonce que leur mère est morte.
Irène vit à Londres. Elle est docteur anesthésiste dans un hôpital. Elle a été abandonnée à l'âge de trois ans par ses parents, qui l'ont confiée à leur tante Jemami. Il est peut-être temps de découvrir, à 33 ans, la raison de cet abandon. Elle réserve un billet pour Edimbourg, alors qu'Antonio, toujours prévenant, lui conseille d'aller à l'enterrement, ne serait-ce que pour saluer une dernière fois sa mère.
A l'aéroport, El l'attend. Elle est toujours aussi belle, comparée à elle qui est boulotte et qui boite, la faute à cette grave blessure qui a imprimé deux grandes cicatrices sur l'aine. Alors qu'Irène veut aller à l'hôtel, El lui annonce qu'elle dormira dans leur propriété à Horton. El est joyeuse, volubile, alors que leur père ne lui adresse pas un mot. Dans cette grande demeure, l'ambiance est glaciale. Irène va tout faire pour reconstituer son passé.
Pour un premier roman, c'est une formidable réussite. On entre tout de suite dans le vif du sujet, puisque cela démarre par le coup de fil d'Eleonore et dès le deuxième chapitre, cela m'a accroché avec une simple phrase de Rini : « Je suis sûre que c'est El qui l'a tuée ». On pourrait penser que l'auteure prendrait son temps pour installer la psychologie des personnages. Il n'en est rien : elle décide de rentrer dans le sujet et cette célérité va rapidement nous mettre mal à l'aise.
Car on a vite compris que Rini a été confiée à sa tante pour éviter la folie violente de sa soeur. Pourtant, Rini attend qu'El pète les plombs, et c'est avec une grande appréhension qu'elle va passer quelques jours avec elle. Et en fait, elles vont faire un peu la fête jusqu'à l'enterrement voire après. Et Rini va insister pour découvrir pourquoi elle a été abandonnée. Quant au lecteur, il va se rendre compte que rien n'est aussi simple qu'il n'y parait. Car Rini s'avère aussi un personnage plus trouble qu'on ne peut le laisser paraitre, moins lisse que ce qu'elle montre.
Avoir choisi la première personne du singulier pour raconter cette histoire est une excellente idée, puisqu'elle avait besoin de subjectivité pour cette intrigue, en ne montrant qu'un seul point de vue. En ajoutant quelques souvenirs, sous forme de flash-back, cela ajoute de l'épaisseur à la psychologie des personnages. Michelle Adams a bien intégré les codes du genre jusqu'à une solution que nous n'aurions pas pu deviner. Et il y a ce style, d'une simplicité apparente, fait de courtes phrases, qui ajoute une sorte de tension dans la lecture qui ne mollira tout au long du roman. Ce roman s'avère une belle découverte, qui attise ma curiosité quant à son deuxième roman. A suivre !
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Dès le début, dès les premières lignes, on sait sans l'ombre d'un doute qu'El est une malade mentale, au sens médical. Au vu de son attitude, je pense que c'est une sociopathe.
La relation entre Irène et El est clairement toxique mais quand on voit les relations d'Irène avec les autres membres de sa famille, que ce soit son père ou sa tante, ainsi que ses relations avec son petit ami, on se rend compte que la jeune femme n'a de bonnes relations avec personne et que tous ses problèmes relationnels ramènent toujours à El.
Manipulatrice, sadique, violente, instable, El terrorise tout le monde et j'ai eu beaucoup de mal avec les justifications que tout le monde trouve pour ne pas avoir dénoncé cette malade à la police.
L'excuse « c'est la famille » ne peut pas fonctionner pour tout.
J'ai trouvé que l'histoire met très longtemps à se mettre en place. J'ai trouvé que l'histoire tournait beaucoup en rond autour de l'attitude d'El sans que ça fasse vraiment avancer l'histoire et celle-ci ne décolle vraiment qu'à la moitié du roman.
Là, les choses s'enchaînent assez vite et l'ampleur de la psychologie instable et perverse d'El se révèle dans toute sa splendeur.
Le problème pour Irène c'est que tout le monde ment dans cette histoire, tout le monde a quelque chose à cacher et ça ne facilite pas la tâche d'Irène.
J'ai eu beaucoup de mal avec Antonio, le compagnon d'Irène, qui est, à mes yeux, un vrai parasite. Pour ne citer qu'un exemple, le mec fait des cadeaux à Irène et à lui-même et ce, toujours avec l'argent d'Irène bien entendu.
J'ai eu du mal aussi avec les deux flics, surtout la femme, qui sont dans le jugement constant sur les relations d'Irène avec sa famille alors qu'ils ne savent rien de la manière dont Irène a été traité par sa famille.
En revanche, j'ai beaucoup aimé Matt qui, même s'il a, lui aussi, des failles et des secrets, est sûrement le personnage le plus équilibré et le plus sain dans le livre.
Si j'ai une réserve, c'est sur la fin que je trouve à la fois précipitée et incomplète.
Plein de questions restent en suspend et je n'ai pas trop appréciée. Sans aller jusqu'à la trouver bâclée, je trouve qu'elle aurait pu être bien meilleure.
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Plus qu'un thriller, Michelle Adams nous livre ici un drame familial centrée sur une relation malsaine, fusionnelle et destructrice entre deux soeurs ennemies. Loin des clichés, elle a su insuffler à ses personnages une grande richesse psychologique.

Le séjour d'Irène au domaine familial est ponctué de flashbacks, de son enfance, son adolescence, ses retrouvailles avec sa soeur. le véritable visage d'El se dessine, peu à peu elle s'éloigne de la grande soeur rebelle et charismatique pour devenir une dangereuse manipulatrice qui prend un malin plaisir à faire mal aux autres, affirmant ainsi sa supériorité.

Dès le début, les raisons de l'abandon d'Irène sont transparents: ses parents cherchaient à la protéger de sa soeur, mentalement instable. Mais il y a plus… ils cachaient un terrible secret qu'Irène va tout faire pour déterrer, après avoir été une fois de plus la victime d'une odieuse manipulation de sa soeur.

On suit avec un intérêt grandissant sa quête de vérité jusqu'au retournement de situation final. Une révélation surprenante, mais dont la mise en scène manque de grandiose à mon goût. Quant au dénouement, il nous laisse sur notre faim, avec son lot de questions sans réponses.
Lien : https://wereallmadaboutbooks..
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Irène et Éléonore sont deux Sisters que tout oppose et rapproche à la fois. Irène, la cadette handicapée par une hanche défectueuse, a été confiée à sa tante à l'âge de trois ans, au contraire de son aînée qui est demeurée dans le foyer parental. Quand Irène, qui a passé les dernières années à fuir sa soeur, reçoit un appel de celle-ci l'informant de la mort de leur mère, elle décide de se rendre aux funérailles, afin de comprendre les raisons de son abandon.

Un roman très en dents de scie, scindé en deux parties. La première, interminable, pourrait se résumer par « Eh, on a des secrets. » Dans chaque chapitre, Irène lâche des allusions pas du tout subtiles aux actes commis par Éléonore, en les enrichissant d'un ou deux détails à chaque nouvelle évocation, jusqu'à balancer la sauce. Parce que, bien sûr, elle ne pouvait pas le faire directement.

Ajoutons à cela que la moitié du livre patauge dans ce qui a tendance à m'agacer le plus dans les quêtes d'origines / de vérité, les réflexions qui tournent en rond, du genre : « Je veux savoir, mais en fait non. Mince, je ne vais jamais découvrir ce que je cherche. Tiens, une opportunité ? Pourquoi la saisir, je vais plutôt cracher dessus. En fait, laissez tomber. Mais flûte, je m'interroge toujours. »

Il ne se passe rien, on n'apprend quasiment rien, et le peu qu'il y a à retirer de cette looongue introduction aurait pu tenir en cinquante pages. Et encore, je suis généreuse. Irène est indécise, passive et victime ; Éléonore est folle ; leur père existe. Voilà.

Heureusement, dès qu'Irène met les voiles pour retrouver sa vie d'avant l'interruption occasionnée par Éléonore, celle-ci disparaît. Et ce récit fade, ennuyeux et plat prend enfin une tournure plus intrigante, celle d'une enquête. Une enquête dont on devine assez facilement le dénouement, mais tout de même palpitante. du moins, toujours plus que ce que l'auteur avait proposé jusque-là.

Enfin, je dis qu'on devine facilement le dénouement, mais il y a tout de même un élément auquel je ne m'attendais pas. Tellement pas que je n'ai pas pu m'empêcher de le trouver superflu, en plus d'avoir un gros sentiment de déjà-vu avec le silence du phare (Jean E. Pendziwol).

Et bien que cette deuxième partie remonte un peu le niveau après un début qui n'avait pas su me convaincre, j'ai été très déçue par la fin. Une part de moi apprécie la relation à la fois fusionnelle et destructrice des deux soeurs, pigmentée d'une touche de fatalité, mais je n'ai pas pu m'empêcher de songer que la conclusion est trop simple, trop expéditive, trop creuse, trop… « Voilà, c'est comme ça. »

Jusqu'au bout, et peut-être encore plus au bout qu'au commencement, Irène m'aura fait l'effet d'être morne et résignée. Autant Éléonore est un personnage complexe et intéressant à défaut d'être attachant, autant sa cadette, non. Elle m'a laissée de marbre.

J'attendais beaucoup de ce livre, moi qui adore les histoires de soeurs, mais je ne garderai un souvenir ni bon ni marquant de celui-ci. Il est tout au plus passable. Dans le registre thriller, vous pouvez trouver mieux, et pour ce qui est de la sororité, je vous recommande le très beau Où que tu sois… (Jackie French).
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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