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4,13

sur 1886 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme il s'agit du tout premier roman que je lis de cet auteur, j'ai fait la connaissance de la fine équipe d'enquêteurs de ce fameux Département V, devant se dépatouiller avec un dossier corsé. Carl, policier cynique, un brin chafouin, à la vie bien remplie, tiraillé entre sa compagne, Mona, psychologue, et son ex-femme ; Rose, tout en charme mais au furieux dédoublement de personnalité et Assad, le mystérieux, qui se complaît à cacher sa vie. Quel trio mes aïeux ! Avec de telles personnalités, on peut comprendre que ces trois-là soient relégués aux affaires non élucidées.

L'auteur va profiter d'une enquête pour exhumer une vieille affaire de l'histoire danoise : la stérilisation des femmes sur l'île de Sprogø. Des années 20 aux années 60, ce petit îlot fut la destination des jeunes filles qui dérogeaient à la règle de la bonne moralité. On cataloguait toutes celles qui étaient enceintes sans être mariées (ou toutes celles qui faisaient commerce de leur corps) d'attardées mentales et on les stérilisait contre leur gré, bien entendu, dans ce lieu éloigné. Inutile de dire que, le plus souvent, ce lieu devenait leur dernière demeure.

Dans le roman, l'équipe de Carl est chargée d'ouvrir à nouveau un vieux dossier, celui de Rita Nielsen, disparue en 1987. de fil en aiguille, elle va mener au témoignage, plus récent, de Nete, et mener à un certain centre de stérilisation tenu par Curt Wad, dangereux extrémiste appartenant au mouvement "Lutte secrète" dont le fondateur, René Linier, prônait la race pure...

Je le disais au début de ce billet, il s'agit de mon tout premier Adler-Olsen. Mais nul doute que je vais lire les autres. J'aime beaucoup cette façon d'imbriquer plusieurs histoires afin de faire référence à L Histoire avec un grand H tout en faisant réfléchir le lecteur. Je n'avais jamais entendu parler de l'île de Sprogø et cela m'a permis de me renseigner et d'en apprendre un peu sur le passé du Danemark, même s'il ne s'agit pas de la partie la plus brillante.

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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé la fine équipe du département V, avec notre commissaire Carl Morck, dont la vie familiale est toujours aussi agitée, Rose qui met la main sur un dossier « cold case » et le suit de manière opiniâtre, et Assad sur lequel on apprend un peu plus de choses, tous trois persécutés par un virus terrible qui leur fait squatter les toilettes et renifler.

J'aime bien la façon dont l'auteur mène deux récits parallèles, entremêlant des faits remontant à 1987, quand Nette tente de régler ses comptes en nous racontant son histoire, et l'enquête de Carl Morck de nos jours qui cherche à faire un lien entre des disparitions de l'époque et l'agression d'une tenancière de bordel de nos jours.

Jussi Adler-Olsen à travers une enquête menée tambour battant, un suspense qui va crescendo, nous parle d'un problème qui m'intéresse énormément, l'eugénisme, et tout ce que l'on peut faire au nom d'une race que des médecins appellent supérieure. Cet horrible Dr Curt Wad est une émanation de Mengele, et stérilise toutes les femmes qu'il juge indigne d'enfanter. Avortements provoqués, viols, enfermement après avoir subi des soi-disant tests d'intelligence sur cette île de Sprogø, où ces femmes sont enfermées, sous camisole chimique quand elles se révoltent.

de même, il nous montre la manière dont ce médecin a pu constituer son réseau, avec d'autres confrères aussi dénaturés que lui, pour arriver à construire un parti politique et accéder au pouvoir. La façon dont il fait chanter les gens qui pensent différemment, les achetant ou s'en débarrassant, par la violence. Il se sent tellement au dessus des autres, avec sa suprématie planche qu'il n'hésite pas à tenir des propos racistes, xénophobes, sans vergogne.

Comme le souligne l'auteur dans sa note, « les stérilisations étaient pratiquées en application des lois pour la pureté de la race et l'eugénisme promulguées dans les années 1920 et 1930 dans un certains nombres de pays occidentaux dotés d'un gouvernement social-démocrate et marqués par le protestantisme » et sur l'île de Sprogø de 1923 à 1961, donc jusqu'à une période tout de même assez récente.

C'est le quatrième livre de Jussi Adler-Olsen que je lis, étant tombée sous le charme de son premier roman, j'adore cette équipe improbable et haute en couleurs, et j'apprécie ces enquêtes qui, l'air de rien, aborde toujours un phénomène de société. Ce quatrième opus m'a plu tout autant que les précédents. Au bout d'une cinquantaine de pages, j'ai dévoré, pratiquement en apnée, j'attends le suivant…

Note : 8,8/10
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On sait depuis les trois premiers livres de Jussi Adler-Olsen que Rose, l'assistante de Carl Morck est un peu dérangée : le sort d'un petit chat, trouvé presque mort d'inanition, et euthanasié par les services de police l'émeuvent, parmi tous les cold cases, les meurtres et les horreurs qui viennent de fleurir dans le département V.
Sa propriétaire ne pouvait pas le laisser sans le confier à sa voisine, déduit-t-elle, il s'agit donc d'une disparition, il y a 23 ans. L'ile de Sprogo apparaît dans les radars, deux disparitions d'anciennes surveillantes seraient intervenues le même jour.
Histoire vraie, dont l'auteur remémore le souvenir : de 1923 à 1961, les femmes déclarées débiles ou ayant été enceintes sans être mariées étaient internées sur l'ile de Srogo et ne pouvaient la quitter qu'après avoir accepté de se faire stériliser. Pire, les stérilisations forcées et les hystérectomies étaient pratiquées sans le consentement des intéressées, suivant les idées « eugénistes » , en application des lois pour la pureté raciale adoptées ensuite par l'Allemagne nazie.
Il s'agit bien d'un bagne, avec violences, travail forcé, jeux pervers, mélange de vraies attardées mentales et de pauvres victimes, de pouvoir et de ruse avec l'impossibilité de s'en sortir. L'une de ces victimes, Nete, nouvelle Justine, passe de malheur en malheur, de viol en viol, d'espoir déchu en angoisse pure, atterrit à Sprogo, rebondit pourtant, puis….
Cette enquête, partant d'une histoire vraie, et pas tellement oubliée par tous, car , en 2010, des partis d'extrême droite continuent le combat, prêchant qu'il n'y a pas de sens à laisser vivre des individus incapables d'élever un enfant : criminels, handicapés, déficients mentaux, prostituées, et… immigrés( !!!)
Ce thriller politique, sûrement le meilleur des 4 que je viens de lire de Jussi Adler-Olsen, Dossier 64, dénonciation d'une pratique qui a bien eu lieu et dont seul le Danemark, à l'inverse de la Suède, de la Norvège ou de l'Allemagne, n'a pas offert réparations ni présenté d'excuses aux victimes, nous tient en laisse, nous enferme dans cette ile perdue du Nord du Danemark, pour nous livrer un excellentissime récit, varié, avec rebondissements entre les années 1987 et 2010, entre plusieurs protagonistes, Rose déjà citée, et Assad, qui semble impliqué personnellement dans cette horrible épisode . Car racisme il y a, bien entendu, le caractère et les pensées du néo-fasciste est exposé tel qu'il pense, brut de coffrage.
Avec humour ( je crois) l'auteur nous fait participer à une vengeance dont on aime qu'elle ait lieu, un peu de justice sur la terre. Et un rebondissement qui nous réjouit, lui aussi.
Humour que l'auteur dose avec science : « une des collègues de Carl lui adresse un sourire « qui aurait été censuré dans un film des années cinquante », sa femme veut le plumer « ce n'était tout de même pas sa faute si elle avait décidé d'organiser son mariage avec un homme avant d'avoir divorcé du précédent ».
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Mauvaise surprise pour Carl Mørck quand il arrive dans le bureaux du département V en ce matin de novembre 2010. Børke Bak, flic à la retraite et ennemi personnel du commissaire, lui demande de retrouver et de punir celui qui, dans la nuit, a aspergé de soude caustique sa soeur Esther, tenancière d'une maison close dans le quartier de Vesterbro, le menaçant de faire resurgir l'histoire très ancienne de la mort de son oncle. Si Mørck est furieux, Rose, sa secrétaire, voit là l'occasion de se pencher sur une vieille affaire non résolue, la disparition, dans les années 80, de Rita Nielsen, propriétaire d'une agence d'escort girls. Sous son impulsion, le commissaire et son assistant, l'énigmatique Assad, découvrent une série de disparitions suspectes ayant les mêmes caractéristiques. Leur enquête va les conduire dans le sombre passé du Danemark sur les traces de Nete Hermansen, enfant, puis femme broyée par le système et les idées néfastes de certains.

C'est toujours un plaisir de retrouver le bougon Carl Mørck, empêtré dans une vie privée compliquée, et assisté dans son travail par deux assistants hauts en couleurs. Jussi Adler Olsen a su créer des personnages originaux et attachants qu'on aime retrouver au fil de leurs enquêtes. Cold case oblige, ils vont remonter le temps jusqu'aux années 50 dans le passé de Nete Hermansen, qu'aujourd'hui on qualifierait de ''cas social'' et de son persécuteur, le docteur Curd Wad, gynécologue à la retraite, fondateur de Renie Linie, un parti politique extrémiste en passe d'accéder au parlement en cette année 2010.
Si tous les livres de ce génie du polar sont fantastiques, tant au niveau des intrigues que de la qualité d'écriture, celui-ci est un cran au-dessus, peut-être en raison du sujet abordé, à savoir l'eugénisme. Après la deuxième guerre mondiale et la chute d'Hitler, certains danois ont continué à s'inspirer de ses idées sur la race pure. Ainsi, les femmes jugées indignes de procréer ont été avortées et stérilisées de force. Cette ''lutte secrète'' visant éliminer les familles nombreuses des classes populaires ou encore les mères célibataires s'accompagne aussi d'un racisme à peine dissimulé.
Avec Nete, le lecteur est plongé dans la vie d'une femme déchue qui s'est relevée pour tomber à nouveau et ne plus penser qu'à la vengeance. C'est avec un sentiment d'injustice et une profonde empathie que l'on suit son triste parcours.
Encore une fois, Adler Olsen frappe fort avec l'histoire de cette ''bonne fille'' qui n'a pas eu de chance. Et si le noir domine son roman, il sait aussi ménager au lecteur des plages de détente où l'on s'amuse des mésaventures de Carl avec son ex-femme ou avec sa nouvelle petite amie et de ses tentatives infructueuses pour agir en chef avec sa fine équipe. Un très bon opus, voire le meilleur de la série.
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Quel bonheur de retrouver Carl Mørk et son équipe dans cette nouvelle enquête du département V : un Assad toujours très mystérieux si l'on se pose des questions quant à son origine et son passé, mais jamais à court d'idées pour faire la lumière sur les personnes mal intentionnées, prêt à braver les interdits pour les besoins de son enquête.

Une rose en pleine forme, hyperactive, perspicace qui possède comme son partenaire Assad, des secrets qui excitent la curiosité de Carl et entretiennent le suspens de toute la série, on a alors le bonheur de se dire qu'on finira bien par percer ces secrets.

Le début du roman peut paraître confus : Adler Olsen nous rapportant à la fois une histoire de femme au visage détruit , de famille avec Børke Bak, son ennemi juré, qui exige du policier de retrouver et punir le coupable. Carl Mørk aura également quelques soucis avec l'enquête, qu'il ne mène pas, enquête non résolue pour une affaire au cours de laquelle son collègue et ami Hardy a perdu l'usage de ses membres, et que ses collègues font avancer avec des indices qui l'accusent.

Ces affaires, sa vie privée compliquée, et le dossier qu'il va rouvrir ont vraiment de quoi occuper agréablement le lecteur. N'ayez crainte, la confusion du début disparaît assez rapidement pour laisser place à l'affaire qui préoccupe nos trois complices : cinq personnes ont disparu en 1987. Nous sommes en 2010, l'assassin court toujours.

Nos héros n'hésiteront pas à se mouiller pour démasquer le ou les coupables. On plongera dans l'horreur de la vie des victimes, on côtoiera des tortionnaire extrémistes, de quoi vous glacer le sang.

Encore un roman terminé à trois heures du mat, un roman que l'on a bien des difficultés à refermer.

Arrivé à ce quatrième tome des aventures de Carl Mørk, on parvient à deviner les réactions de nos héros, ça rassure parfois !

Une fin très surprenante et bien pensée ! Je me console de devoir quitter ce roman en me disant qu'il me reste encore cinq tomes.
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Avis de grippe au Danemark ! Carl et son équipe doivent enquêter sur un dossier qui a tapé dans l'oeil de Rosie, concernant la disparition d'une mère-maquerelle. En parallèle, une patronne de boite d'escort girls, qui est également la soeur d'un policier à la retraite, a été défigurée à l'acide. Son frangin décide de lui venir en aide, en n'hésitant pas pour cela à faire pression sur Carl.
Dans le genre vieilles affaires qui ressurgissent (c'est quand même la spécialité du département V que dirige C. Mock), il y a également du nouveau sur l'affaire qui a couté la vie d'un de ses co-équipiers, sa mobilité à un autre, et des cicatrices et sa confiance en lui à Carl : en démolissant la maison où s'est passé la fusillade à l'origine de tous ces débordements, on a retrouvé un cadavre découpé et proprement rangé dans un sac poubelle puis dans une caisse en bois ; le mort a été tué d'un clou dans la tête, ce qui était la signature du malfaiteur que Mock et son équipe poursuivaient ce jour-là. Enfin, on suit les agissement de Nete, une femme qui semble, après en avoir bavé, avoir trouvé le bonheur entre les bras de son médecin de mari. Sauf que ce mari est mort dans l'accident de voiture qu'elle a provoqué quand a été évoquée en public son passé de fille de mauvaise vie.
Mais bon, la vie a aussi ses bons côtés, et Mona, la psy dont est amoureux Carl, lui propose un diner, accompagné d'une surprise, qui, on peut s'en douter, ne correspondra pas forcément à l'idée première de notre flic désabusé !

Une fois n'est pas coutume, je trouve que Jussi Alder-Olsen s'améliore avec le temps, tout en renouvelant les pans de l'histoire du Danemark qu'il dénonce dans ses romans. J'ai trouvé cet opus particulièrement réussi. Les dialogues et les situations entre membres de l'équipe du département 5, souvent loufoques et décalés, apportent un agréable contrepoids à l'histoire particulièrement sordide et touchante de Nete. Dossier 64 aborde un épisode franchement pas reluisant de l'histoire du Danemark, un de ceux que tous les pays tentent de cacher sous leurs tapis... Il s'agit des activités liées l'île de Sprogo, où l'on internait et stérilisait les femmes débiles et de mauvaise vie, ou, plus simplement, celles qui étaient gênantes. Mock, qui se trouve un peu moins en mille morceaux, m'a semblé plus capable d'empathie, et gère de main de maitre, assisté par Assad et Rosie, une histoire particulièrement émouvante et touchante.
Pour tout dire, les enquêtes du département V ne sont pas de la grande littérature, pas même le summum des romans policiers. J'en lis un de temps en temps pour me détendre, parce que je sais que l'histoire tiendra globalement la route, que l'intrigue est honnête, les personnages amusants. J'y trouve de l'humour, un peu de dépaysement, un chouïa de violence mais pas trop, et j'apprends toujours deux ou trois choses sur le Danemark. Dossier 64 m'a pour le coup étonnée, je l'ai trouvé meilleur que ce à quoi je m'attendais, et j'ai même été surprise par le final, ce qui est plutôt rare ! Bref, c'est un bon voire excellent opus , amusant, intéressant, bien mené.
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Je continue la découverte de cette série avec le 4e.... qui est mon préféré !
Sans doute parce qu'Assad est de plus en plus sombre, parce que Morck s'attache à ses partenaires. Mais surtout pour l'histoire sur l'eugénisme danois. Ces femmes stérilisées sans leur consentement. Ces femmes jugées amorales voire folles parce que trop libres, trop jolies, voire violées (mais c'est la même chose c'est de leur faute non ?). 15 ans violée, coupable évidemment ! et donc avortée et stérilisée au nom de la pureté du sang danois. Glaçant. passionnant !
Mon mari, qui a pris de l'avance (alors qu'il a commencé cette série sur mes conseils et donc après moi) a fini le 8e tome....
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Mon premier roman danois. le mot "cold case" a motivé mon choix car j'aime bien ce genre d'enquêtes défiant le temps.
Jussi Adler Olsen sait piquer la curiosité des lecteurs et les scotcher à leur fauteuil. Des questions, des faits, des cadavres et surtout il est question de femmes. Un bon début et une première étoile à la page 112.
Des images du passé reviennent en flashback pour combler les vides. le film des souvenirs défile dans Dossier 64 et les pistes se perdent dans un dédale de chemins sinueux pour les uns et les autres. le passé refait surface et pour ce thriller, une seconde étoile brille sur Babelio.
L'intrigue est bien ficelée et les personnages mènent bien leur jeu et le récit se révèle passionnant et une troisième étoile car le dossier 64 est l'arbre qui cache la forêt. Et quand je sacrifie une sortie pour terminer ce roman c'est que la quatrième étoile n'est pas de trop pour une histoire qui nous tient par les tripes et le coeur. La douleur y est palpable et quand je lis que cette île a vraiment existé et que tout n'est pas de la fiction, là c'est le coup de coeur et la cinquième star pour cet auteur qui a su faire découvrir la souffrance de plus de onze mille femmes.
Au final, un très bon roman sur un sujet douloureux alors un seul mot A LIRE.
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Westeros a été le théâtre d'une brutale agression. Une tenancière d'agence d'escort girls s'est faite "soudecaustiquée" le visage. C'est à cause – ou grâce à ça – qu'un cold case sur la disparition inexpliquée d'une prostituée en 87 va atterrir sur le bureau de l'inspecteur Carl Mørck.

Westeros ? Heu, George R.R Martin se serait-il associé avec Jussi Adler-Olsen dans ce roman ? Oh pardon, mes yeux m'ont joué des tours, il s'agit de la ville de "Vesterbro". J'ai eu le même soucis avec le personnage de Viggo Mogensen que mon esprit traduisait en "Viggo Mortensen", le bel Aragorn, alors que le personnage était plus que détestable

Mais revenons à notre cold case… Râlant un peu, soupirant beaucoup, comme à son habitude, Carl va la trouve très mauvaise en voyant débarquer son ancien collègue, Børge Bak, qui va utiliser le chantage et les sous-entendus pour amener son ancienne tête de turc à trouver le coupable de l'arrosage "soudecaustien" de sa soeur. Hé, on peut avoir été flic tout en ayant une soeur dans les milieux chauds.

Que ceux qui cherchent du trépidant passent leur chemin ! Chez Adler-Olsen, on prend son temps de poser les bases, de faire de réguliers passages dans le temps passé afin de nous raconter l'histoire. Ici, ce sera celle de Nete Hermansen, son enfance, son adolescence et sa vie d'adulte.

C'est ce que j'aime dans ses romans : l'habile mélange entre le passé et le présent; le mélange subtil entre l'enquête sur un cold case, sur des faits criminels contemporains, sans oublier le fil rouge de l'enquête sur la bavure qui valu à Mørck de perdre ses 2 collègues, il y a quelques temps et une Histoire avec un grand H.

Au départ, on ne sait pas comment tout cela va se goupiller, mais petit à petit l'histoire se tricote, ne se dévoilant que tout doucement, vous donnant même un coup de pied dans le derrière à la fin. Quel plaisir.

L'écriture est simple mais à cent lieue de "gnangnan", saupoudrée d'humour ou de bons mots. 600 pages bouffées en même pas trois jours, dont une journée qui a vu 350 pages dévorées comme pour rire.

Les personnages sont haut en couleur, surtout Assad dont nous en découvrons un peu plus au fur et à mesure. Rose est un peu chtarbée et Carl a souvent des soucis dans sa vie de tous les jours, avec son ex-femme, sa maîtresse et ses locataires…

L'équipe de nos trois compères du "Département V" a eu du mal pour trouver ses marques, ça se fritte encore un peu, mais on sent bien qu'il y a de l'amitié entre ces trois là, même si on doit forcer le destin pour que certain s'en rende compte.

Ce roman, en plus d'être une enquête policière, c'est aussi une incursion dans les pages sombres de l'Histoire du Danemark, ce temps où l'on internait et stérilisait les femmes dites "de mauvaise vie" ou d'un niveau social qui dérangeait certaines personnes à la recherche d'une race pure. Oui, la bête est morte, mais les idées, elles, elles ne meurent jamais !

La politique et ses travers n'est jamais loin et on a froid dans le dos parce que les idées prônées par ce parti le sont aussi par d'autres partis européens. Dites d'une autre manière, mais si la forme change, le fond, lui ne change pas !

Lorsque l'on repose ce livre, l'ombre de Nete Hermansen reste présente dans la pièce et on a envie de lui crier que "Oui, Nete, tu étais une bonne fille" mais que c'est ce putain de système additionné des putains d'idées de merde de certains qui se pensaient plus "pur" que les autres, qui l'ont poussée dans le trou. Nete, c'était une victime et on en a fait une coupable des maux de la société.

Au fait, vous n'auriez pas un "Petzi" à me prêter ? J'ai besoin d'un peu de douceur après toute cette littérature sombre.
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Mais quel plaisir de retrouver notre trio !
Carl et sa vie personnelle un brin compliquée, Rose ou l'on découvre un peu plus de son personnage, Assad toujours aussi mystérieux...
Quel bon moment que ce roman, je suis une fois de plus impressionnée par la plume de Jussi Adler Olsen, cet auteur sait ne pas nous faire lâcher son livre.

L'intrigue est menée d'une main de maître, on ressent ce que les progatagonistes vives, leurs sentiments sont les nôtres.
Cette histoire est bien sombre, bien triste, bien dur.

Le dénouement... Magistral, je ne m'attendais pas à ce revirement. Pour moi ce livre fut parfait.
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