Lire le dernier Adler-Olsen, c'est comme revoir des amis très chers chez soi, des amis que l'on ne verrait qu'une fois par an.
Alors, on est partagé entre la hâte de les retrouver tout de suite ou l'envie de faire trainer les choses pour ne pas que le plaisir finisse si vite et devoir attendre 1 an avant de les retrouver…
Notre trio – quatuor en comptant Gordon – est toujours aussi frappadingue.
Entre le vice-commissaire Carl Mørk qui ne demande qu'à poser ses pieds sur le bureau pour une sieste; son adjoint Assad, le ténébreux et mystérieux syrien avide de citations sur les camélidés et Rose la… pétillante (veux pas risquer de perdre ma vie en écrivant qu'elle est plus barrée que les 2 autres), on peut dire que l'équipe est originale et sors des sentiers rabattus des équipes de flics.
Un cold case qui va les entrainer sur des pistes plus froides que la libido d'une nonne morte il y a 600 ans, des indices plus maigres qu'un moineau qui mange pas et cette horrible sensation qu'ils sont dans une impasse et qu'ils n'arriveront pas à faire la lumière sur cet accident qui eut lieu vers 1999.
Servi par une écriture qui fait mouche et un scénario tip-top composé de l'enquête et des moments de vie, notre équipe va remonter la piste cahin-caha, entrainant le lecteur avec lui pour arriver à un final inattendu et à cent lieues de ce que je pensais. L'auteur m'a encore bien berné.
Ce que j'aime, avec cette équipe, c'est qu'au fil de leurs enquêtes, on en apprend un petit peu plus sur eux et je dois dire qu'il y a des secrets assez chaud boulette dedans ! Mais je ne sais pas encore tout… Déjà que le cousin a lancé un pavé dans la mer suivit par un hypnotiseur… Ça promet pour la suite.
Mon seul bémol sera pour le manque d'émotions… Ici, nous sommes face à un excellent cold case, certes, mais qui n'explore pas une partie sombre du Danemark.
Le frère de Merete m'avait émue dans le premier, j'avais frémi de dégoût devant les frasque des étudiants dans le 2ème, les femmes de l'asile m'avaient fait mal au coeur dans le 4ème (pas lu le 3ème) et Marco du 5ème tome m'avait mis de l'eau dans les yeux.
Ici, nous avons une enquête, excellente et qui réserve son lot de surprise, mais je n'ai pas sorti les kleenex comme d'habitude.
Un trio hors norme, des personnages bien calibrés, une enquête palpitante, un pied dans deux époques, une piste froide mais qui se réchauffe au fil des pages, de l'humour, des dictons sur les chameaux ou les dromadaires, du cynisme, du suspense, un final survolté (mdr), des références à Holmes et l'envie de retrouver mes amis du Département V l'année prochaine.
Avec le côté sombre du Danemark et l'émotion, je l'espère, parce que l'auteur est doué pour me coller une crasse dans l'oeil.
Parce que, comme disait le dromadaire au chameau : l'humidité de l'oeil, c'est important.
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