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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Qui se souvient de Pasolini ? Pour moi, c'était le cinéaste le plus provocateur des années soixante-soixante dix, connu essentiellement pour le scandale que provoquait la sortie de ses films. J'ai donc été intriguée quand Babelio a proposé la lecture de "la piste Pasolini" de Pierre Adrian.
L'auteur, étudiant parisien de 23 ans, séduit par la personnalité et par l'œuvre aussi bien cinématographique que littéraire de ce bel italien né dans le Frioul, part sur les traces de son héros. D'où l'occasion d'une agréable ballade dans la région de Bologne, terre de ses ancêtres, puis à Venise et à Rome présentée comme la nouvelle Gomorrhe.
Le texte m'a permis de mieux connaître le célèbre réalisateur (dont j'ignorais l'œuvre poétique) et de faire plus ample connaissance avec cet homme révolté, indigné, perturbateur, défendant farouchement la poésie et la langue populaire, développant une étrange forme de mysticisme, personnage aux facettes très contradictoires. Contestataire dans l'âme, il fut aussi abondamment contesté pour ses prises de position radicales en politique mais aussi vis-à-vis de l'évolution de la société, de l'avancée galopante du consumérisme. Qu'en dirait-il aujourd'hui ?
Je pense que c'est l'aspect vindicatif, frondeur, protestataire du personnage qui a particulièrement plu à Pierre Adrian. L'auteur entretient une familiarité évidente avec lui mais nous livre finalement peu d'indices pour nous faire partager son enthousiasme.
Ce texte paru chez Equateurs que je remercie, m'a surtout rendue nostalgique de la grande époque du cinéma italien. Aux côtés de Pasolini plane l'ombre de ses confrères, mentors ou rivaux que furent Visconti, Risi, Rossellini, Antonioni, Bertolucci...
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Avec ce premier livre, le jeune Pierre Adrian nous livre un récit initiatique, celui de son voyage en Italie sur les traces de Pier Paolo Pasolini. Il en tire cet ouvrage qui mêle entreprise biographique et réflexions sur la portée de l'Oeuvre de Pasolini dans notre société actuelle. Ces dernières font d'ailleurs échos aux propres pensées de l'auteur français. Tout cela est agrémenté de nombreuses citations de Pasolini, tirées de ses poèmes, romans, interviews ou encore de ses échanges épistolaires.


J'ai beaucoup apprécié la démarche de Pierre Adrian qui dresse un portrait formellement original dans lequel transparaît toute l'admiration, pour ne pas dire l'obsession, porté au célèbre romancier/poète/cinéaste italien. Il choisit de mettre en avant son engagement politique et son idéologie marqués par un violent rejet du consumérisme, par la décadence de la société de son époque, par un incessant questionnement sur la foi et les institutions religieuses,... Toutes ces problématiques soulevées sont largement partagés par Adrian lui-même qui n'hésite pas à comparer l'époque de Pasolini (années 60/70) à celle d'aujourd'hui.


Deux éléments principaux se ressentent donc tout au long de ce périple italien. D'un côté, une bonne partie de « La piste Pasolini » représente une charge contre la société occidentale actuelle et sa décadence tandis que, d'un autre côté, Pierre Adrian cède à son amour pour Pasolini et sombre souvent dans l'hagiographie pure et simple. En-soi, ça ne devrait pas être gênant. « La piste Pasolini » ne résulte pas d'une démarche journalistique ou d'un historien à la recherche de l'objectivité. Adrian est donc libre d'y exposer ses idées, reflet de celles de son « maître à penser », aussi réactionnaires et peu développées soient-elles. Il y a cependant quelques redondances dans son discours, quelques longueurs aussi, et je dois admettre que son pessimisme allié à ses pensées conservatrices ont fini par me lasser. Pourtant, il est une chose que l'on ne peut enlever au jeune auteur : sa belle plume et quelques traits d'esprit bien sentis.


Par l'intermédiaire de ce récit, Pierre Adrian nous fait mieux connaître ou découvrir, à sa manière, cet artiste engagé dont l'admiration transpire à travers ces lignes, quitte parfois à laisser le lecteur sur le bord du chemin. Une lecture néanmoins fort sympathique.
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