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3,89

sur 563 notes
La 4eme de couverture dit tout du livre mais pas grand chose.

Combien d'extraits il faudrait citer pour rendre compte, de l'atmosphère de cette maison où toutes les générations confondues se côtoient, les portes claquent, les valises se font et se défont au gré des arrivées et des départs, les cris des plus jeunes résonnent. On ne sait même pas combien de personnes, elle peut accueillir cette maison mais quatre générations cohabitent. D'autres maisons alentours viennent aussi gonfler les rangs de la famille au sens large. le pilier de cette famille, c'est l'aînée, la grand mère de Pierre, la patriarche. Pour combien de temps ?

Et dans cette maison, on y retrouve l'oncle François qui répare tout, les vélos des enfants et tout ce qui va de travers, dans une maison habitée un ou deux mois par an, et on imagine bien les tantes qui alternent lessives, gestion des enfants, retour de plage, les repas et le ménage. (mais cette partie très prosaïque, Pierre Adrian n'en parle pas alors que forcément en tant que mère de famille on pense à la gestion d'une maison avec une tribu)

Pierre Adrian arrive avec son cortège de souvenirs qui ressurgissent en voyant les enfants ou les ados, qui jouent, qui se baignent, flirtent ou boivent.

Dans cette maison les objets ont une âme "Ils étaient les témoins de nos secrets, de nos épiphanies. Les objets savaient tout. le fauteuil de grand-père, le miroir du salon, le billard de poche, la vaisselle de Quimper."

Les habitudes et traditions familiales sont un ciment : les fêtes du 15 août, avec dans le désordre, sa régate, son bal, le feu d'artifice et la messe avec l'harmonium qui joue l'Ave Maria, véritable épiphanie pour l'auteur, et le chant final en Breton "c'était le seul que l'assemblée entonnait d'une voix forte et sûre, de concorde."

 Plus surprenant est le jet de peluches : la famille en procession part sur la falaise pour jeter le doudou de l'enfant qui selon ses parents est assez grand pour s'en passer. Ainsi, on retrouve un attachant petit Jean de six ans environ qui voit son doudou emporté par les flots. (je trouve cela cruel pour ma part). 

Voici ce que dit l'oncle de Pierre Adrian : "L'avenir de la maison était en suspens, dit-il. On ne savait pas si on pourrait la reprendre à la mort de grand-mère. Il y avait tellement d'entretien, et on se demandait si cela valait la peine de dépenser cet argent pour n'y passer, au fond, qu'un mois d'été.IL fallait qu'ils en discutenr tous ensemble mais il reprocha le fait que dans cette famille, on jouissait de la vie sans prévoir....Enfin...nous nous aimions dit-il et c'était le plus important."

Ce récit est touchant, le final est larmoyant et on se laisse porter par l'écriture fluide. On est forcément touché car ce qui se passe au bout du bout de la Bretagne près de Brest, nous parle aussi de notre enfance à nous et de maisons de famille (peut-être pas aussi grandes)  ; on rentre en spectateur dans cette maison de famille. 

On assiste à la résurgence des perceptions infantiles, des moments passés, des lieux importants, et de sa présence dans cette maison dans laquelle, comme le dit Pierre Adrian à plusieurs reprises, il vit son épiphanie. 
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magnifique roman, poétique et émouvant.
Le retour d'un jeune homme dans la maison de vacances familiales en Bretagne après quelques années d'absence.
un roman bouleversant et plein de nostalgie qui m'a beaucoup touché.
je le recommande vivement. Une très belle découverte


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