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EAN : 9789022329832
293 pages
Manteau (30/11/-1)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Gent, juli 2013. Op de openingsavond van de Gentse Feesten verdwijnt Iulia, een negentienjarig Romameisje. Lukas Bekaert, maatschappelijk werker, is de laatste die haar gezien en gesproken heeft. Iulia heeft hem haar dagboek gegeven, dat ze begon te schrijven toen ze elf jaar geleden met haar ouders uit Slowakije vluchtte. Het rechercheteam van Maud Gelderman wordt belast met het onderzoek naar de verdwijning. Verscheidene mensen die Iulia kennen, ontvangen bizarre,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
SANG TZIGANE

Avant d'entamer la présente critique, j'ai pris contact avec l'auteure, Belinda Aebi, afin de savoir si son oeuvre "Zigeunerbloed" ou 'Sang tzigane' a été traduite en Français ou le sera prochainement ? Cette écrivaine est comme Hilde Vandermeeren une maitresse-ès-crime en Flandre - et on n'en a chez nous que 2 talentueuses - de Vandermeeren j'ai présenté un billet le 11-11-2017. de Belinda Aebi j'ai lu, en 2013, "Het containermeisje"(la fille du conteneur) une attaque sans complaisance du trafic épouvantable d'organes humains. Dans les toilettes de la gare Saint-Pierre à Gand le corps d'un bébé est découvert, victime de ces trafiquants horribles. Ce livre m'avait à la fois surpris et beaucoup plu.

Comme le titre et le sujet de ce livre le laissent imaginer son ouvrage est beaucoup plus qu'un simple livre à suspense. L'auteure a le coeur au bon endroit, une "idéaliste" comme diraient les partisans bien-pensants de l'extrême droite xénophobe. Et c'est exactement la raison pour laquelle j'ai pour Belinda Aebi beaucoup d'admiration : sous la forme d'une histoire criminelle, elle nous fait part de ses inquiétudes du monde dans lequel nous vivons. Et comme la fille de l'horloger suisse, Manfred Aebi (°1933), qui ait rendu les montres Rodania mondialement célèbres, ellle n'a sûrement pas écrit des bouquins pout gagner une "poignée" d'euros.
Elle est née à Wemmel, près de Bruxelles, en 1959, et est l'auteure de 8 romans, à part les 2 déjà cités, il convient d'ajouter : "Dubbelspel" ou 'Double jeu', "Troebel water " ou 'Eau trouble' , Het geluid van stilte" ou 'Le bruit du silence' , "Darkroom" et "Blow-up", ainsi qu'une biographie de son père "Swiss Made", hélas devenue introuvable.

Ses romans policiers sont axés sur son héroïne. l'inspectrice Maud Gelderman, et son équipe de rechercheurs de la police de Gand. Chacun de ces livres constitue un cas séparé de crime. La lectrice ou le lecteur n'est donc pas supposé d'avoir lu ses "polars" précédents.

L'histoire est racontée dans la première personne du singulier par un certain Lukas Bekaert (qui a le même nom de famille que ma grand-mère maternelle, à qui je dois mon goût pour la lecture), qui est un "intermédiaire culturel" nommé par la ville de Gand pour résoudre des conflits intercommunautaires. le 20 juillet 2013, il se rend dans un quartier pauvre aux maisons délabrées pour vérifier une complainte. Dans un bâtiment vétuste et abandonné 3 familles de Roms ou Sintis ont squattérisé les lieux avec une flopée d'enfants assez nombreux pour remplir une (petite) école.

Une de ces "occupantes illégales" s'appelle Iulia Drobny et vient de mettre au monde un beau petit garçonnet, Sorin. Elle est une jeune "tzigane" intelligente, qui s'exprime dans un néerlandais correct et non en romani, que notre Lukas - sans grande conviction - essaie de maîtriser. À cette 1re surprise s'ajoute une 2ème : Iulia lui montre un cahier primitif avec des tournesols jaunes en couverture en déclarant c'est mon "dennik" ou journal intime qu'elle lui offre à lire en spécifiant qu'il soit le seul à pouvoir le lire, que ce sera un bel exercice pour son apprentissage de la langue des Roms et qu'il doit le lui rendre après lecture bien sûr.

Pendant ce petit entretien, Iulia demande à Lukas de se retourner pendant qu'elle met en vitesse ses habits de sortie, car elle va aller danser au "Polé Polé", une méga discothèque gantoise, avec sa meilleure copine Jenica. Notre brave Lukas est un peu choqué par son "outfit" osé, qu'il trouve plutôt "pute" et s'étonne comment elle arrive à marcher et, à plus forte raison, à danser sur des stilettos avec des talons en rouge vif d'un tel impressionnant nombre de centimètres. Notre héros estime que "less is more" (moins est plus) et n'est pas trop convaincu par sa fière explication de ses godasses qui ressemblent selon elle à des vraies Louboutin.

Cette entrevue entre le petit fonctionnaire en toute sa splendeur et la jeune "romanichelle" sans complexe constitue un passage de création d'atmosphère et de style que j'ai trouvé particulièrement réussi : Iulia déclare, par ailleurs, qu'elle a horreur de l'allaitement, mais comme c'est l'unique nourriture gratuite pour son bébé Sorin ..... de dessous son matelas, elle sort un téléphone mobile gravement scotché qu'elle dit avoir trouvé et remarque nonchalamment que les gens jettent n'importe quoi à la poubelle. À propos de ce matelas, elle précise que cela l'embête de l'avoir loué à un Turc du voisinage qui a insisté pour qu'elle le lui rende, ce qui l'oblige à déménager puisque c'était le seul "meuble" dans son domicile minuscule.

Le suspense démarre le lendemain avec la visite de Jenica à Igor et Alena Drobny, les parents d'Iulia qui prennent soin de Sorin en son absence, pour leur faire part de la disparition mystérieuse de leur fille. Chaque année ont lieu, depuis 1844 et pendant 10 jours, les fameuses fetes gantoises qui attirent un monde fou. Ces fêtes méritent le déplacement, car ils offrent une multitude de spectacles présentés par des artistes connus et d'illustres inconnus talentueux. Je le sais m'y étant rendu à plusieurs reprises. Dans la colossale bousculade Iulia s'est absentée pour se rendre aux toilettes d'un café, mais Jenica ni Mischa, l'autre copine, ne savent le nom de l'établissement.
Bref, le signe de départ d'une enquête et chasse à l'homme de l'inspectrice Maud et son équipe. de son côté, notre brave Lukas, qui a reçu des SMS anonymes du mobile d'Iulia, se lance dans sa propre investigation ce qui l'amène dans le monde des Roms. Je dois, malheureusement, finir mon résumé ici par respect aux futures lectrices et lecteurs. Je peux vous assurer qu'il s'agit d'une (double) enquête, plein de rebondissements dans ce monde fascinant des Roms.

Cela ne m'étonnerait pas outre mesure que Belinda Aebi s'est aussi documentée dans l'oeuvre remarquable de l'écrivaine et artiste-peintre d'origine tzigane, Ceija Stojka (1933-2013) et qu'elle ait également lu son merveilleux mais tragique "Nous vivons cachés" de 1988. le tout premier ouvrage sur les autres victimes, à côté des Juifs, des théories fumeuses de pureté raciale par ce fou furieux d'Hitler. Comme Rom, l'auteure est passée par les camps d'Auschwitz et Bergen Belsen. Quoi qu'il en soit, l'auteure du présent roman c'est très bien documenté sur ce monde à part.

Mme Belinda Aebi m'a envoyé un message comme quoi ses livres n'ont pas trouvé d'éditeurs en France. Sincèrement, je me demande ce que ces messieurs dames attendent ? C'est pourquoi j'ai été un peu plus détaillé dans ma chronique, sans pour autant dévoiler le dénouement, dans l'espoir de non seulement "séduire" mes ami(e)s sur Babelio, mais aussi les agents de l'édition qui nous lisent. Peut-être un tantinet naïf de ma part, mais comme dit le proverbe : qui ne risque rien, n'a rien !
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