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Écrit à deux voix et 4 mains, la voix de Gainsbourg est portée par Audrey Tordelli. le propos est vif, tranché, cru, mais j'ai reconnu l'homme et ses propos et comportements subversifs. Suivant toute sa vie, on le voit se modifier, se changer, puis devenir Gainsbarre. J'ai appris beaucoup de choses sur lui, car je vais l'avouer, je ne le connaissais que si peu. Et j'ai été émue. Ce "Je" est réussi... Car il touche.

Puis vient la seconde partie, l'analyse par Joseph Agostini. de ses propos, de ses comportements, des paroles des chansons écrites, il dresse le portrait d'un homme dont une part de génie est liée à sa souffrance. Les propos ne vont pas trop loin et sont justes. Il n'y a pas de procès de la folie ou de l'alcoolisme, simplement l'émergence en mot de certains maux. J'aime toujours autant les explications de l'auteur car elles sont accessibles et ne sont pas pourvues de ton culpabilisant ou désapprobateurs.

J'ai eu envie de réécouter sa musique. À la lumière de sa vie, des femmes de ses vies et en connaissant aujourd'hui son enfance, j'écoute ses chansons différemment. J'ai lu les paroles de certaines, et elles sont criantes de vérités. le livre d'ailleurs est truffé de morceaux de ses oeuvres.
Re-découvrir Gainsbourg en redécouvrant aussi son oeuvre.

Je ne suis pas une inconditionnelle de Serge Gainsbourg. Mais je réécoute ses chansons aujourd'hui et je comprends mieux. Je ne l'écoutais pas petite, il ne passait pas à la radio ou poste de mon enfance.
Quel homme, avec ses bons et ses mauvais côtés, ses qualités et défauts. Et il est bon de voir la personne sans le voile de la célébrité. Une personne humaine dans ses imperfections.

Belle lecture si vous vous procurez le livre, pour vous ou à offrir, et surtout belle écoute... Car ce livre donne une furieuse envie de l'écouter.
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Quand deux voix redonnent la sienne à Serge Gainsbourg....
J'ai vécu les montagnes russes.
Vingt premières pages au cours desquelles je suis restée en dehors, hermétique. Puis sans doute, ai-je autorisé Audrey Tordelli à prendre la place de Serge, l'ai laissée l'exprimer. Naturellement je suis venue à lui, à côté de lui ; j'étais là. J'ai écouté la voix de l'une dire l'Autre. Sur une pente ascendante l'émotion m'a saisie. Larmes aux yeux. Mais Audrey m'abandonne. Serge aussi. Elle passe le flambeau à Joseph. Déconvenue. Même écueil pendant quelques brèves pages. Qui est-il ? Je le lis qui dissèque, décortique. Ses mots, la façon qu'il a de jouer avec comme Serge me capte. Attrapée. Eue. Ferrée. de nouveau éprise, prise par l'émotion. L'évocation, dire, nommer, m'embarque de nouveau. Touché ! Restée au sommet de ce plaisir livresque. Aucune troisième voix. Je vais redescendre doucement et garder au coeur ce joli moment offert par ce duo.
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Enième livre sur Serge Gainsbourg que je lis, je n'ai pas appris grand chose, connaissant déjà bien sa vie.
Ce livre écrit à quatre mains est le travail de deux passionnés qui aiment Serge Gainsbourg. La première partie est écrite par Audrey Tordelli qui a décidé de faire parler directement Serge Gainsbourg et du coup cette partie est écrite à la première personne du singulier. La deuxième partie écrite par Joseph Agostini est en quelque sorte une psychanalyse des écrits d'Audrey Tordelli.
J'ai préféré très largement la première partie de ce livre, j'ai eu le sentiment de redécouvrir Serge Gainsbourg par des petites anecdotes racontées.
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Gainsbourg, le génie double et trouble...

L'ouvrage se divise en deux parties : l'une biographique, parsemée de jeux de mots en l'honneur du poète, et l'autre psychanalytique, illustrée par les paroles de ses chansons.
Cette approche est très intéressante. Non seulement elle est réflexive mais elle apporte également des précisions par rapport au film de Joann Sfar qui avait brillamment mis en scène ce qui se passait dans la tête de son héros, notamment avec le « diable ».

Si vous aimez les chansons de Serge Gainsbourg, ce livre est fait pour vous car il les contextualise et leur apporte un éclairage nouveau.

Merci beaucoup à Babelio et à François Sirot des éditions Envolume.
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Un livre de 140 pages dont on ne fait qu'une bouchée. Ecrit par Audrey Tordelli sous le forme d'un essai à la première personne, un « je » qui aura pour réponse le « vous » du psychanalyste Joseph Agostini. Ainsi une première partie est dédiée au « Je » où l'on reprend chronologiquement les faits qui ont marqué la carrière du grand Serge. C'est bien tenté quoi que cela manque un peu de profondeur mais pour qui découvre le personnage multiple de Gainsbourg et Gainsbarre c'est déjà beaucoup d'informations sur son enfance et la façon dont à débuter sa passion pour la musique alors qu'il renonçait à sa passion pour la peinture. le rapport à la mère et au père est bien construit et avec l'aide de la seconde partie plus analytique, on découvre une autre facette du personnage et le pourquoi de ses addictions. Tout au long du récit on retrouve quelques strophes de ses chansons les plus célèbres et j'ai beaucoup aimé l'interprétation qui en était faite. Cette façon de relier les fils de sa vie avec ce qu'il écrivait, c'était captivant. Une vie bien remplie même si elle démarre sur le tard avec un déclic donné par Boris Vian. Une période : les yéyés, qui ne lui correspondait pas vraiment mais qui l'a aidé en faisant de ses chansons des succès, on pense bien entendu à ses interprètes féminines comme France Gall, Françoise Hardy, Brigitte Bardot ou encore Jane Birkin qui sera sa femme et qui ont contribué à son succès dès les années 1965. Cet homme qui a tant souffert de son physique ingrat aura quand même trouvé de la satisfaction à côtoyer et aimer les plus belles femmes du monde. Un auteur au profil marqué par ses multiples scandales, ses amours débridées et ses addictions aux drogues à l'alcool, au tabac et au sexe. de quoi usé un corps prématurément et nous donner des paroles et des mélodies de génies qui accompagnent toujours les français. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Imaginez Serge Gainsbourg allongé sur le divan d'un psy. Quand on connaît le personnage atypique, on ne peut que s'attendre à une introspection originale.
Dans ce livre, « Gainsbourg sur le divan », essai biographique, Audrey Tordelli ose parler à la place de Serge Gainsbourg, en hommage à cet homme, véritable tourbillon emblématique. Avec ce « je » de Gainsbourg, elle s'épanche sur son enfance, ses amours tumultueux, sa carrière. Face à ces confessions, le psychanalyste Joseph Agostini tente une analyse des névroses de l'artiste. « Ceci n'est ni une pipe ni la psychanalyse de Gainsbourg. Ceci est une promenade freudienne entre les mots d'esprit d'un serial rockeur à la tête de chou ».

Né Lucien Ginsburg en 1928 de parents juifs russes, il connaîtra la guerre, l'exil et l'étoile jaune. Cette étoile de shérif comme il la nommait enfant. Il change de nom pour mieux se cacher, fuir les nazis, Lucien Guimbard, le shérif du Limousin, dorénavant c'est lui.

Son âme d'artiste le pousse vers la peinture. Mais à 30 ans, sur un coup de folie, il brûle toutes ses toiles et décide de se consacrer à la musique. La chanson c'est facile. Alors en 1958 il décide de prendre un nom de scène : c'est la naissance de Serge Gainsbourg.

Avec ses talents de compositeur, il écrit pour des femmes, ses muses, ses objets, marionnettes qu'il peut contrôler, « misogyne pervers ». Juliette Gréco, Brigitte Bardot, Jane Birkin, Bambou. le Lucien timide au physique ingrat prend une belle revanche en s'affichant avec les plus belles femmes de l'époque.
Ses paroles ont l'influence poétique de Boris Vian. Il aime jouer avec les mots, sait y introduire un cynisme savamment dosé. Il écrit des chansons en quelques heures après une nuit d'amour.
En 1980, Gainsbarre, cet être violent, insolent, choquant, démon insomniaque, accro à la cigarette et à l'alcool prend possession de Gainsbourg. Il aime alors flirter avec la mort pour se sentir plus vivant. Dépasser les limites et jouer avec les interdits est devenu sa drogue, son adrénaline.
Jusqu'à ce 2 mars 1991, où il est retrouvé mort, nu, dans son appartement de la rue de Verneuil. Nu, comme pour effacer ces personnages qui lui ont collé à la peau durant toute sa vie. Nu, comme une nouvelle naissance, mais dans la mort cette fois.

Un récit passionnant sur cet homme aux multiples facettes. Une mise en exergue de l'équivoque gainsbourienne comme on en a rarement lue. Tout au long du livre, des paroles de ses chansons viennent illustrer cette vie qu'il consumait par les 2 bouts. Dans ses textes, il dévoilait son histoire, ses sentiments, son âme, se mettait à nu. Gainsbourg, artiste au sens large, de peintre à poète, compositeur, parolier, interprète. Une belle redécouverte intime de l'homme et de l'artiste qui enchantera les inconditionnels de Gainsbourg.
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Ce livre très intéressant m'a permis de découvrir ce grand artiste et son univers. de Ginsburg à Ginsbarre en passant par Gainsbourg, les auteurs m'ont plongée dans la biographie de ce curieux personnage que j'ai trouvé très attachant. J'ai beaucoup aimé les parallèles entre le récit et les oeuvres musicales, et que l'oeuvre soit d'avantage axée sur sa relation avec les femmes qui ont marqué sa vie. La répétition de l'histoire en deux parties, entre « je » et l'aspect plus psychanalytique, était quelque peu déroutante, mais elle a l'avantage d'apporter un petit plus : découvrir Serge plus en profondeur. En bref, les auteurs ont réussi avec brio l'analyse de cet artiste.
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Si vous êtes un(e) inconditionnel(le) de Gainsbourg, ce livre est fait pour vous. Vous y (re)découvrirez Lucien Ginsburg à ses débuts quand il ne fut pas aimé tout de suite par sa mère, ce que d'aucuns s'empresseront de rapprocher aux comportements destructeurs de Gainsbarre bien des années après.

L'homme à la tète de chou ne s'aimait pas et n'aimait pas non plus ce qu'il faisait : écrire des chansons, art mineur. Ce qu'il voulait faire, lui, c'était peindre, mais il n'avait pas l'endurance pour arriver à ce statut. Travailler et travailler encore pour être reconnu en tant que peintre, il ne se l'est pas permis. Très vite, il s'installe derrière un piano pour ne plus en bouger et vous connaissez la suite...

Je ne vais pas vous retracer la vie de Gainsbourg. Tout le monde la connaît. Par contre, ce qui est intéressant dans cet ouvrage, c'est la façon dont elle est traitée ici. En fait, elle est racontée deux fois, mais sous des formes différentes.

La première, vue par Audrey Tordelli, journaliste, est décrite comme si on parlait avec un copain qui raconte sa vie. L'emploi du « je » donne l'impression donc d'une autobiographie.

La seconde, élaborée par Joseph Agostini, psychologue, est plus distancée. le vouvoiement trouve naturellement sa place et le discours est plus « clinique ».

Les deux traitements ne sont pas en opposition. Ils se répondent plutôt. Si Audrey laisse librement parler Gainsbourg, Joseph lui, s'appuie sur des faits reconnus. Voilà une façon sympathique de traiter un sujet qui pourrait susciter des idées chez nos amis professeurs de lettres ou autres.

Quant à moi, je l'avoue cette lecture ne me restera pas longtemps en mémoire, je n'ai jamais été fan de cet artiste et ne le suis pas devenue non plus. Et on a tant parlé de Gainsbourg que d'en parler encore n'apporte rien de nouveau. Tout a été dit, je crois.

J'espère seulement que ses proches ont gardé pour eux les petits secrets qui rendent une personne aimée disparue toujours présente et unique.



Je remercie les éditions Envolume et François Sirot pour l'envoi de cet ouvrage, en service presse.
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Merci les Editions EnVolume et François SIROT pour cette belle découverte, sans vous je n'aurai certainement pas lu ce livre !
Le livre en lui-même est très agréable, très esthétique. le format, le style et le toucher du papier ainsi que l'illustration en font un bel objet. On a tout de suite envie de l'ouvrir et de le lire.
Je ne parlerai pas de sa construction ni de son contenu, beaucoup de choses ont déjà été dites ici.
J'ai apprécié le style d'écriture de la première partie, tantôt trash et provocant à la Gainsbarre, tantôt poétique, philosophique à la Gainsbourg. Dans tous les cas très bien écrit et fluide.
J'ai beaucoup aimé la 2e partie sur le ton psychanalytique, qui m' a permis de mieux connaître ce grand homme ecorché, ses blessures, ses failles, son extrême sensibilité et créativité.
J'ai trouvé que ce livre permettait de bien sentir l'étrange personnage qu'était Serge Gainsbourg, et l'approche psy est complètement adaptée me semble t il pour mieux appréhender ce personnage complexe, multifacettes et qui a fait couler beaucoup d'encre.
Je me suis régalée tout le long de ce livre.
C'est le deuxième ouvrage des éditions EnVolume que je lis, encore une belle découverte, je me réjouis d'en lire d'autres de cette belle maison originale, audacieuse et esthète.
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Des trois livres découverts chez les éditions Envolume, "Gainsbourg sur le divan" est mon préféré! Alors qu'en lisant la quatrième de couverture, il ne partait pas pour être premier...
Je n'avais pas encore 1 an quand Gainsbourg a quitté ce monde. Et pour autant, il a toujours été présent dans mon univers musical, que ce soit à la radio, ou dans les cd que j'emprunté à la médiathèque étant petite.
Je n'ai de ce fait que peu prêté attention à ses frasques, me contentant d'apprécié sa musique.
Ce livre écrit à quatre mains, m'a permis de connaître Gainsbourg et de mieux comprendre certaines musiques. Il est certain que c'est un bouquin qui restera gravé dans ma mémoire! Pour chaque musique, je pourrais me dire, "tiens, celle-ci a été écrite pour Bardot", "il traversait une mauvaise passe à cette époque", "les paroles sont tellement incomprises, le but était tout autre", "ha! Ses débuts!",...
Le livre est scindé en deux parties, la première écrite par Audrey Tordelli, une journaliste qui ose le JE en se mettant dans la peau de l'artiste. La seconde par Joseph Agostini, un psychanaliste qui comme le titre l'indique dissèque l'esprit de Serge sur le divan. Ce dernier n'en est pas à son premier coup d'essai, il a aussi écrit sur Dalida entre autre et j'ai découvert qu'il était très présent dans les pièces de théâtres au festival d'Avignon, j'espère pouvoir le découvrir par ce biais cet été.
Tout le long de l'essai, des bribes de morceaux de musique sont glissées, arrivant de façon logique sur une période donnée décrite et illustrant de façon parfaite les mots des deux auteurs.
C'est ainsi que j'ai mis Youtube en fond sonore afin de me réécouter les chansons Gainsbourgoises. En parallèle de ma lecture, je faisais aussi des recherches sur les protagonistes annexes présentés. Je ne connaissais pas Bambou, ni la première femme de l'homme à tête de chou. Bref ma culture personnelle s'est vue grandir musicalement parlant.
Je conseille ce livre pour ceux qui veulent se réconcilier avec l'image du musicien ou tout de moins mieux le cerner, mais aussi ceux qui comme moi sont juste curieux de qui était ce personnage complexe et passionnant.
Merci encore aux Editions Envolume pour cette découverte qui m'a séduite et agréablement surprise.
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