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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Second volet des aventures d'Edward Holmes et Gower Watson.⚔️


Après avoir mis fin au complot mis en place par Lady Mortimer (voir Une étude en écarlate), Edward Holmes est las de tout. Plus rien ne le passionne et les quelques enquêtes auxquelles il participe ne lui permettent pas de s'occuper l'esprit. Alors, lorsque la reine Isabeau requiert sa présence et lui donne comme mission d'accompagner Jeannette de la tour au château de Basqueville afin d'y retrouver un coffre et de le rapporter fermé, cela ne peut que titiller sa curiosité. Malheureusement, arrivé sur place, tout ne se passe pas comme prévu : le coffre est dérobé, la monarchie est menacée et la guerre risque de reprendre.


⚠️ATTENTION⚠️ : Pour les fans de Sherlock Holmes et Watson de Conan Doyle, vous risquez d'être déçu. Certes, les personnages portent les noms des héros, les titres des oeuvres sont des clins d'oeil, mais l'auteur a pris une grande distance avec l'univers holmésien, d'une part par l'époque historique et les personnages. Par contre, c'est justement la présence de ces personnages de Holmes et Watson qui m'ont permis de découvrir une série plutôt sympathique... et sanglante.


Pourquoi les cours d'histoire que nous avons tous connus étaient ennuyants, sans vie et insipides ???? Parce qu'en lisant ce roman, on ne peut qu'avoir envie d'en apprendre plus sur le conflit entre les Français et les Anglais à cette époque pour obtenir le trône de France.

Jean d'Aillon sous couvert de nous raconter une histoire de complot visant à destituer Isabeau, reine de France nous entraîne dans L Histoire avec un grand H. Nous apprenons alors les raisons de cette guerre pour le trône puisque plusieurs prétendants (légitimes ou pas) pouvaient prétendre au titre. Sans parti pris, Jean d'Aillon nous brosse une histoire vivante de cette période en relatant les affaires de cours de l'époque, mais également les conditions de vie difficiles des Parisiens. le vocabulaire d'antan que cela soit les termes concernant l'habillement, les dialogues ou les courriers apportent sans conteste cette sensation de retour dans le passé.
Une époque peu connue puisque l'auteur base son roman pendant la vingtaine d'années où Paris était anglaise et ose même placer les héros du côté des perdants puisque les Armagnacs gagneront ce conflit et les Anglais quitteront Paris.


Côté enquête : Nos héros Edward Holmes et Gower Watson doivent récupérer des lettres rédigées par la reine Isabeau qui pourrait faire basculer l'histoire si elles tombaient en de mauvaises mains. Jean d'Aillon nous propose une enquête à péripéties ! À chaque fois que tout semble s'arranger, un pépin survient. Cela rend d'autant plus l'histoire attractive. Nos héros vont voir leur duo s'agrandir avec un nouvel enquêteur canin et deux enfants mendiants (Armagnacs donc ennemis du pouvoir en place).
Côté structure du récit, j'apprécie que Jean d'Aillon se permette une grande liberté d'adaptation de l'oeuvre de Conan Doyle. Nous n'avons pas là un énième pastiche, mais une oeuvre inédite qui par moment – avec notamment la rythmique d'action - rappelle les Trois Mousquetaires ou à La Reine Margot d'Alexandre Dumas.

Autre élément sympathique, c'est le rapprochement même éloigné avec l'univers holmésien. Ainsi les personnages portent les noms des héros de Conan Doyle et d'autres comme Lestrade y fait des apparitions. de même, les titres sont en lien avec les oeuvres de Conan Doyle, ce qui est plutôt un bel hommage. Jean d'Aillon prend même le partie de lier les deux romans puisque basant son histoire sur des faits historiques, la famille Basqueville est une branche de la famille Baskerville émigrée en Angleterre.


Pour conclure : Pour les fans de Sherlock Holmes, vous risquez de trouver le livre très éloigné de l'univers de Conan Doyle. Par contre, joli clin d'oeil pour parler d'une époque méconnue et oubliée, mais très sanglante. 😱 Une fiction passionnante, basée sur des faits historiques avérés et relatés de manière passionnante. Que demandez de plus ???😍
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Quand on est holmésien pur sucre et néanmoins féru d'histoire comme moi, on ne peut que se réjouir qu'un auteur, qui plus est Jean d'Aillon, ait réuni le plus grand des détectives et le moyen-âge franco-anglais. Edward Holmes déduit et se plante, parfois, tout du moins au début tandis que son compère et non faire valoir Watson, prénom Gower, est un habile archer, bretteur de première, ce qui aide dans certaines situations.
Outre les armagnacs et les bourguignons partenaires, connus, de guerre au fil de notre histoire auxquels viennent se greffer les ineffables anglais toujours partants lorsqu'il faut aller guerroyer contre leurs voisins françois, Aillon a concocté, ici, une histoire de preuves sur les infidélités de la reine Isabeau de Bavière, épouse de roi Charles VI dit le fou, qui aura l'élégance de mourir rapidement, suffisamment pour ne rien savoir, pour autant que ces allégations fussent véridiques.
Historiquement et pour cause, nul n'est sûr de l'infidélité de la reine, qui si elle avait été prouvée, aurait été répudiée. Lors du traité de Troyes elle a sous-entendu cette infidélité, avec Louis d'Orléans, notamment, pour signifier la bâtardise de Charles VII et justifier la légitimité de Henri V au trône de France.
Isabeau aurait eu 12 enfants dont, prétendirent certains historiens, Jeanne d'Arc, bâtarde royale.
Bref Holmes doit retrouver des lettres compromettantes se trouvant au château de Martel de Basqueville (Bacqueville en Caux – Normandie, actuellement). Pour ce faire il utilisera, entre autres, un chien, le fameux chien des Basqueville, appelé Gracieux. Outre le chien des Baskerville, Holmes utilise, souvent, un chien (dont j'ai oublié le nom) au flair redoutable, d'où ce clin d'oeil.
Autre clin d'oeil, les deux jeunes mendiants rappellent le jeune Billy et les garçons des rues de Conan Doyle.
Dans la langue savoureuse du moyen âge nous suivons cette enquête, toute en respect des us et coutumes de l'époque ainsi que des usages et des convenances dû aux puissants.
Entre intrigues, chevaliers, chambellans et chambellanes, ducs et nobles, marguilliers et echoliers, chanoines et clercs, maîtres et valets, une fausse servante et une fausse dame noble et même une Constance Bonacieux, riche veuve, n'ayant rien à voir avec celle de Dumas, Aillon nous fait effectuer un voyage des plus plaisants dans cette histoire romancée attachante.
Un roman qui ne nous laisse pas le temps de le voir passer de par une richesse du verbe et de l'utilisation, sans excès, de cette langue imagée de l'époque.
Une intrigue bien menée, sans temps mort.
De l'humour mais pas trop.
De la belle ouvrage.


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