Pourquoi cette avion avait-il justement choisi de passer au dessus de ma tête plutôt qu'ailleurs? Pourquoi ce maudit hôtel ne vendait il que des Air Ship?
J'ouvris une troisième lettre, elle était de mon neveu : "Je t'envoie une nouvelle edition du recueil de poèmes Lumières Rouge..."
Lumière rouge! Quelque chose me narguait, je le sentais, il fallait fuir cette chambre.
Je sentais avec toutes les cellules de ma peau leurs yeux posés sur mon dos; leurs regards qui me vrillaient le corps comme des décharges électriques.
Dix ans plus tôt non plus je n'étais pas heureux. Mais j'étais au moins en paix.
Tout me faisait de plus en plus figure d'imposture. La politique, l'économie, l'art, la science,... ce n’était ni plus ni moins qu'un vernis multicolore qui masquait l'horreur de la vie humaine.
Les rues électrisées de lumière où se pressait la foule éveillaient toujours en moi le même malaise. Sachant que je ne pourrais sans doute jamais supporter de rencontrer quelqu’un que je connaissais, je m'en allais comme un voleur, choisissant autant que possible les ruelles obscures.
Yuzi de Shouling dont parle Han Feizi et qui, avant d'assimiler la façon de marcher de Handan, avait fini par oublier celle de Shouling, son pays natal qu'il avait regagné en rampant comme un reptile.