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sur 246 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jmiaa, prostituée de Casablanca, nous touche et nous fait rire par son verbe gouailleur et sa personnalité haute en couleur. En voila une qui sait ce qu'elle veut... quels que soient les événements d'une vie qui pourrait être tragique. Un premier roman qui n'a pas la langue dans sa poche!
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'La vérité sort de la bouche du cheval'... Mais quel drôle de titre intrigant ! Et quelle surprise ce roman ! Au début, j'ai été quelque peu rebutée par le langage cru pourtant si adapté à l'histoire. Jmiaa est une prostituée qui vit à Casablanca. Raconté de son point de vue, le récit nous plonge dans sa vie a priori plutôt glauque. Pour autant, Jmiaa ne se laisse jamais abattre et n'est pas du genre à se lamenter sur son sort. Son franc-parler a fini par me séduire et je me suis attachée à son personnage. On apprend comment elle est devenue prostituée et comment une rencontre va totalement changer sa vie. On se retrouve plongé dans les senteurs et l'ambiance du Maroc et cette lecture s'avère totalement dépaysante ! Je recommande ce livre aux personnes qui n'ont pas peur du langage osé d'une prostituée. Ca en vaut la chandelle !
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J'ai été séduite par la quatrième de couverture et pas déçue de la suite, si ce n'est la seconde partie un peu trop folklorique à mon goût, et qui m'a donné l'impression de quitter l'essence même de ce roman.

Même si le langage est cru, il reflète une véritable façon de parler des gens de la rue, de la vraie vie, de cette réalité que l'on ne veut pas toujours voir.
Casablanca, la ville blanche a aussi ses côtés noirs, ceux du petit peuple qui ne cesse de survivre et de rêver à un ailleurs meilleur.
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Je dois dire que j'ai eu du mal à entrer dans ce livre car la première partie est difficile à lire : beaucoup de renvois vers un glossaire pour expliquer les nombreuses références ou le vocabulaire, une atmosphère très pesante faite de misère, d'alcoolisme, de tabagie excessive, de prostitution bien sûr… Il y a des passages durs, mais d'autres où on rit. Jmiaa, prostituée de Casablanca, est très attachante. Elle a une langue fleurie, une truculence et un bagout pas possible ! On l'aime ou on la déteste. Moi, je me suis attachée à elle, contre toute attente.

Elle se raconte au travers d'une sorte de journal intime : Arrivée sur le trottoir à cause d'une mauvaise rencontre, elle va s'en sortir grâce à une rencontre providentielle. On dira que tout ça est cousu de fils blancs, que la fin est improbable, que c'esst un happy end… et bien tant mieux ! Jmiaa, sa famille, sa fille, ses copines le mértient bien ! En fait, cette fin ressemble à s'y méprendre aux happy ends des séries mexicaines que Jmiaa regarde en boucle… Je pense que c'est un clin d'oeil que l'auteure nous adresse. Cette façon de conclure cette histoire a en effet été beaucoup décriée depuis la parution du roman. Je ne doute pas un instant que ce roman aura les récompenses qu'il mérite !


J'ai aimé le style et la langue de Meryem Alaoui et sa façon de raconter un milieu que j'ai découvert au travers de cette histoire.

D'autres avis sur mon blog https://recettesetrecits.fr
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Quel bonheur de suivre Jmiaa, prostituée a Casanlanca , dans sa vie trépidante ét haute en couleurs !
Elle a une vitalité , une impertinence ét une insolence qui donnent de l'énergie pour tôut affronter
sa vie et ses rencontres ét son langage dignes de Michel Audiard , Seraient parfaits pour une adaptation cinématographique
Merci Myriem Alaoui pour ce conte de fées ét cette verve magnifique , une vraie bouffée d'énergie
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Ceci est quasiment le journal intime de Jmiaa. C'est sa voix, et sa voix seule, que nous entendrons tout au long de ce roman, qui s'étend de 2010 à 2018. Comme un journal intime, les dates y sont notées, la chronologie est respectée, et le lecteur n'en sait pas plus que Jmiaa elle-même. Parfois, cependant, nous nous replongeons avec elle dans son passé, pour comprendre, avec elle, comment elle en est arrivée là.
Jmiaa est une prostituée. Une parmi d'autres. Elles sont toutes solidaires, ou presque : il est toujours des exceptions à la règle. Elle nous raconte sa vie quotidienne, sans pathos, mais avec beaucoup de gouaille. Tout n'est pas tout rose quand on est une femme seule, à Casa. Pour la protéger, elle a confié sa fille aux bons soins de sa mère, qui ne se doute pas de ce que fait véritablement sa fille pour lui envoyer de l'argent, payer loyer et nourriture. Mouy, terme affectueux pour désigner sa mère, vit dans un autre monde, dans une maison où vivent aussi deux de ses fils et les familles qu'ils ont fondées.
L'histoire de Jmiaa est celle d'une jeune fille qui, au début, a cru à un conte de fée puisqu'elle a épousé l'homme qu'elle aimait et qu'elle trouvait magnifique. Rien n'a pu la protéger, ensuite, des coups, sans oublier les conséquences de sa paresse et de sa capacité à profiter de ce qu'il avait comme moyen de subsistance : sa femme. Et même si Jmiaa nous apparaît comme une battante, il n'y a pas grand chose qu'une femme sans appui masculin peut faire au Marcoc.
Le conte de fée, finalement, revient dans sa vie quand elle est engagée pour tourner dans un film. Elle devient Candide dans un tournage, montrant aussi l'envers du décor, les difficultés – et le public. Difficile de tourner à Casablanca sans attirer des spectateurs. Difficile aussi de se retrouver déracinée, quasiment du jour au lendemain, dans un quotidien qui n'est pas le sien. La vie de Jmiaa, c'était la survie, les passes, la protection d'un souteneur en cas de mauvais payeur ou de clients violents. En cas de problèmes, la responsable est toujours la femme. L'alcool aussi, l'ivresse, pour tenir le choc. Chacune tient comme elle le peut, de manière à pouvoir trouver le nombre quotidien de clients qui lui permet d'avoir une vie… j'allais dire descente, je crois que « supportable » convient mieux. Mais Jmiaa a de grandes facultés d'adaptation, et l'esprit vif – l'aptitude à être heureuse aussi.
La vérité sort de la bouche du cheval est une manière de découvrir le Maroc autrement. Il est surtout un beau portrait de femme.
Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour ce partenariat.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Il est des personnages que l'on oublie pas. Des personnages si tranchés, si incarnés, qu'ils s'impriment pour de bon.
C'est sûr : Jmiaa est de ceux-là. Il faut dire qu'elle est ce qu'on appelle un caractère. Elle remue, elle éructe, elle ne se laisse pas faire. Et les autres femmes avec qui elle se prostitue, même si elles en ont vu d'autres, la craignent quand même.

Le tour de force de l'autrice est de permettre à Jmiaa de s'adresser directement au lecteur. Sans fard, avec son langage épicé, elle raconte ses coups de gueule, son penchant pour la bouteille, son béguin pour Chaïba. Et bientôt son drôle de destin... car l'histoire prend une drôle de tournure, mais après tout pourquoi pas !
J'ai totalement succombé à ce personnage décalée, impertinente, toute en fulgurances. Un personnage qui a l'étoffe des grandes, magnétique dans ce roman tragi-comique.
Épatant.
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Voici un premier roman intéressant à la fois sur le plan humain mais aussi pour mieux connaître le Maroc d'aujourd'hui, tel qu'il est, dans les grandes villes et en-dehors des circuits touristiques.
Il nous plonge dans la vie de Jmiaa, une jeune prostituée de Casablanca de 34 ans. Elle vit seule avec Samia, sa fille depuis que son mari qu'elle adorait mais qui montait toujours des plans foireux, s'est mis à la battre puis l'a obligée à se prostituer. Il est aujourd'hui parti vivre en Espagne où il a refait sa vie et finalement même si Jmiaa n'a pas eu de chance, elle se trouve mieux ainsi depuis leur divorce bien que de temps en temps, il lui demande encore de l'argent...
Elle a continué le seul métier qu'elle savait exercer... mais ne se considère pas comme malheureuse car elle trouve que Houcine, son "mac", la traite bien et la protège vraiment.
Jmiaa a une personnalité bien marquée. Elle est toujours optimiste quant à son avenir et rêve en regardant des séries télé dès qu'elle a un peu de loisirs. Mais elle n'a pas la langue dans sa poche et sait se faire respecter. Quand ça ne va pas, elle l'exprime haut et fort, et c'est bien vrai que son langage sans fard peut surprendre au début, mais il participe aussi à la découverte du roman et de la personnalité de la jeune femme.
Pour protéger sa mère, Jmiaa n'a jamais dit quel métier elle exerçait en ville, et c'est la raison pour laquelle, elle se décide à lui confier définitivement sa petite fille, qui grandit et risque à présent de tout comprendre et de rapporter ce qu'elle voit à sa grand-mère...
Jmiaa est une jeune femme intelligente, à l'esprit vif et elle se débat pour garder sa dignité ce qui représente, vu son métier, un combat de tous les instants.
Elle nous décrit son quotidien sordide, les hommes qui passent, son quartier, sa chambre...Il y a les habitués qu'elle connaît bien et auxquels parfois elle s'attache ou qu'au contraire elle ne supporte plus. Il y a les paumés, les flics ripoux, les drogués ou alcooliques.
Parmi eux, Chaïba et ses copains qui ne la respectent guère, boivent trop, roulent comme des fous...mais avec qui elle aime bien sortir de temps en temps pour s'amuser un peu. Jmiaa aussi, pour tenir le coup... boit trop, beaucoup trop et elle le sait, mais n'arrive pas à s'en empêcher.
Et puis il y a les filles, celles avec qui elle attend le client, qui partagent son quotidien. Rivalités, vacheries, disputes étayent leur vie mais au fond, elles restent solidaires...puisqu'elles sont dans la même galère.
Parmi elles, il y a Halima, qui sort de prison. Elle est dépressive et préfère lire le Coran au lieu de travailler. Toutes deux partagent désormais la même chambre ; et puis il y a Samira, son amie qui compte beaucoup pour elle, et partage tout les bons moments, comme les moins bons.
Mais voici qu'un jour, un de ses amis du quartier lui demande de rencontrer Chadlia, une jeune femme réalisatrice qui désire lui poser des questions sur son travail. Jmiaa finit par accepter et la surnomme aussitôt "bouche de cheval". En fait Chadlia veut faire un film sur la vie à Casablanca dans le quartier de Jmiaa et demande à celle-ci de lui raconter les détails de sa vie, et donc de l'aider à la réalisation du film.
Chadlia finit par enrôler Jmiaa comme actrice...c'est une nouvelle vie qui commence !

Au vu du sujet, je ne pensais pas que ce livre serait aussi léger et empli d'humour.
Il est bâti comme un journal intime et se divise en chapitres qui correspondent à des années, de 2010 à 2018 exactement, mais le roman peut se diviser en deux grandes parties...il y a avant, et après !
J'ai aimé la première partie, très réaliste, le ton employé par l'auteur, le mélange de français populaire et d'arabe tellement imagé et expressif (il y a un glossaire bien utile à la fin). Jmiaa parle comme on parle dans son milieu et certains passages sortis de leur contexte, peuvent paraître empreints de vulgarité, mais cela ne m'a pas gêné et participe à l'ambiance.
J'ai aimé mieux connaître Jmiaa, ses rêves, sa façon de voir le monde qui l'entoure, et de se voir elle-même, et sa sincérité. Elle a sa propre philosophie de vie et même souvent un peu de naïveté, mais ses propos sonnent toujours justes. le lecteur éprouve de la compassion pour elle et voudrait qu'elle s'en sorte... C'est ce qui lui arrive justement.
Par contre, j'ai trouvé qu'à partir du moment où Jmiaa devient actrice dans la seconde partie du roman, elle perd un peu de sa force, de sa personnalité et donc de sa crédibilité.
L'auteur, est elle-même d'origine marocaine et native de Casablanca, même si elle vit aujourd'hui en Amérique. Elle nous donne ici un premier roman remarquablement bien écrit et très rythmé. Elle nous décrit son Maroc natal sans concession : la vie misérable de ces femmes, entièrement soumises au désir des hommes, le quartier populaire où se côtoient les petites gens, les rumeurs, les trafics en tous genres, les rivalités mais aussi l'entraide, la solidarité et l'amitié entre femmes. Elle nous montre aussi bien l'attitude odieuse de certains hommes, que l'hypocrisie qui l'entoure, et l'emprise énorme de la religion et du Coran dans la vie quotidienne des gens du quartier.
C'est un livre profondément féministe qui ne donne pas le beau rôle aux hommes, c'est le moins qu'on puisse dire !
Voilà donc un jeune auteur à suivre, même si la fin du livre est un peu décevante par rapport à l'ensemble du roman, c'est une belle découverte pour moi.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Le narrateur est une prostituée marocaine et le style est très enlevé ! Derrière de nombreuses pointes d'humour et l'histoire se cache la misère des quartiers défavorisés de Casablanca. Au final, un roman savoureux et très agréable à lire.
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Ecrit à la première personne du singulier, le premier roman de Meryem Alaoui retrace, sur quelques années, la vie de Jmiaa, une trentenaire mère d'une enfant dont elle a confié l'éducation à la grand-mère et qui passe du statut de prostituée à celui d'actrice célèbre par la grâce d'une rencontre avec celle qui est surnommée « bouche de cheval ».
Dotée d'un fort caractère, gouailleuse au langage cru, souvent colérique, l'héroïne, femme libre et forte dans un univers où la tradition est toujours pesante, porte sur le quartier de Casa, reflet de la société marocaine, où elle réside un regard sans concession : l'hypocrisie religieuse, le machisme ambiant...
Une lecture à la fois rafraîchissante et féroce, souvent drôle mais qui manque un peu de profondeur.
A savourer, la scène du tournage du film!

EXTRAITS
- Et dans le râle de son haleine de soufre, il gicle son amertume sur ta joue et tes cheveux emmêlés.
- Mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec leur bite ?
Lien : http://papivore.net/litterat..
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