Best-seller aux Etats-Unis, ce livre a remporté en 2015 la “Newbery Medal” (un prix récompensant la littérature jeunesse). Ce qui n'est jamais un gage de qualité me direz-vous (il n'y a qu'à voir le nombre de prix littéraires existants qui récompensent n'importe quoi, et le nombre de best-seller à jeter aux oubliettes). Et pourtant, naïvement, j'ai tendance à accorder du crédit aux prix littéraires.
Ce livre est un O.L.N.I (Objet Littéraire Non Identifié), un curieux roman en vers libres. C'est josh Bell, alias Dégueu le Vicieux, star du basket, qui raconte sa vie, sa relation avec ses parents (son père est une ancienne star du basket qu'on surnommait “Le Boss”) et son frère jumeau Jordan, tantôt allié et tantôt rival. le tout sur fond de métaphore filé qui dirait en substance : la vie c'est comme un match de basket. Sauf que c'est à peu près tout. A si, Jordan va avoir une petite amie (Alexia, alias Miss Thé Glacé), ce qui rend Josh jaloux, et leur père a des problèmes de santé.
Arrivée au bout de ma lecture, je reste perplexe. Je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ou pas. Alors certes j'ai trouvé le roman intéressant du point de vue de l'écriture. Mais je ne suis pas emballée plus que ça. Peut-être parce que je n'y connais rien au basket et que c'est quand même truffé de références ou de mots en rapport (j'ai quand même été obligée de me renseigner sur ce qu'était un “dunk” - et interdit de se moquer). Peut-être parce que j'ai trouvé la métaphore tout de même un peu grossière. Peut-être parce que c'est très américain (ce qui ne me pose d'habitude pas de problèmes).
Un petit commentaire tout de même sur le titre : “
Frères” en français, mais “The Crossover” en anglais (variante du dribble en basket, mais mot éminemment polysémique qui désigne en substance le fait de faire cohabiter ou se croiser deux choses, deux réalités). Moralité, le titre anglais reflète l'esprit du livre, mais pas du tout le litre français. Grrrrr...
Mention spéciale tout de même pour la fin de l'histoire, très jolie et très émouvante.