Clémentine Beauvais nous livre dans
Songe à la douceur sa version d'
Eugène Onéguine reprenant l'histoire de ce fameux dandy russe du roman en vers de
Pouchkine et l'opéra de Tchaïkovski.
Cela donne un roman à l'écriture poétique très particulier et fort inattendu !
Un véritable exercice de style du début jusqu'à la fin qui donne l'impression que les mots dansent sans cesse, s'interpellent, se défient les uns les autres...
Chacun entre dans la danse à sa manière.
Il y a ceux qui se jettent sur la page de façon provocante.
Il y a ceux qui se lovent tendrement au détour d'une page.
Il y a ceux qui veulent la page pour eux tous seuls.
Il y a ceux qui font une entrée timide et qu'on remarque à peine.
Il y a ceux qui s'amusent, qui se chahutent, qui ne tiennent pas en place.
Il y a ceux qui sont punis et se trouvent relégués en bout de ligne, loin des autres.
Une écriture surprenante qui pourrait paraître au premier abord un peu désuète mais qui se révèle résolument moderne !
Et l'histoire dans tout ça ?
C'est une histoire d' amour ! ou devrais-je dire plutôt d'amours ??
Des adolescents qui s'aiment
et qui se perdent de vue,
qui se retrouvent adultes
et qui s'aiment à nouveau.
Mais n'allez pas croire que ce soit une banale histoire d'amour.
De toutes les façons, les histoires d'amour ne sont jamais banales !