"Le diable ne rate jamais sa cible. [...] La tentation varie selon ce qui nous hante et ce que nous sommes."
"C'est un lieu commun de prétendre que certaines rencontres infléchissent le cours d'une vie, l'orient dans une direction jusqu'alors insoupçonnée. De telles expériences, pourtant, ne font qu'ajouter à ce que l'on est."
"L'âme traverse des épreuves qu'il est bien difficile de juger [..]"
Surtout quoique vous voyiez, qui que vous reconnaissiez, n’en faites pas cas. Contentez-vous d’ouvrir les yeux. Il y a là un spectacle qui vous intéressera. Dès l’entrée, je sus que je pénétrais dans un univers hors du commun. Des femmes déguisées en homme, des hommes travestis en femme se tenaient par la main. Certains invités portaient des masques. La villa se composait d’une enfilade de pièces liées entre elles par un long couloir. Il y avait parfois tant de monde qu’on avançait à peine.
Ma conduite au combat me valut tous les honneurs. On louait mon intrépidité dans les assauts, le peu de cas que je faisais dans mon existence. Je fus considéré comme un héros. Blessé plusieurs fois, je ne parvins jamais à mourir.
Je découvrais pourquoi j'avais tellement souhaité devenir militaire contre l'avis de tous ceux qui me connaissaient ; l'uniforme n'aurait-il pas su guérir le mal dont je souffrais, faire taire cette femme qui parfois hurlait en moi, exigeant sa part d'être ?
Le bonheur que vous avez éprouvé ne doit pourtant pas être négligé. Ce sentiment possède toujours une part de vérité, même dans ce qui est le plus éloigné des expériences communes... Vous avez exorcisé les démons qui s'agitent en vous, du moins, ceux-ci ont désormais un visage.
-Chaque homme porte en soi son "point de retenue" ; voilà ce qu'il lui faut découvrir afin de se libérer.... Mais il est bien difficile, sans être aidé, de savoir ce qui nous retient. Certains souffrent de phobies, d'autres contractent tout leur être sur une attitude, une conviction, un idéal....D'abord comprendre ! Puis, se débarrasser...Pour cela la manière ne peut être que violente.
Je côtoyais l'un de ces êtres qui longent la vie sans réellement lui appartenir, et dont le rêve masque la plénitude des faits. Par la fraîcheur de ses intonations, la voix trahissait une âme épargnée par le temps, figée quelque part dans le passé.