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C'est l'heure pour Miran de quitter son pays, sa mère. Crâne rasé, l'enfant de 15 ans fuit les combats d'Orient. Confiant sa vie aux passeurs, Miran est confronté à la violence et l'inhumanité. L'espoir, il ne reste que cela à Miran pour espérer une vie meilleure en France.

J'ai lu ce roman en début d'année et puis il est resté là sur mon meuble, avec ses nombreux post-it. Pas envie de le relire et en même temps impossible de m'en séparer. Bousculée par cette histoire si douloureuse, il m'a fallu du temps pour écrire et encore mes mots ne sont pas à la hauteur de la claque que je me suis prise.
« J'ai vaincu la mort qui ronge la ville, les balles sifflantes et les obus, j'ai vaincu le désert et les montagnes, les hommes fous qui crachent leur bile et assassinent, j'ai vaincu la sécheresse dans mon ventre, ma gorge et mon coeur, j'ai vaincu la terreur et les cauchemars, j'ai vaincu l'ogresse et son sel acide. Je peux tout. Même permettre à mes rêves de changer la réalité. J'irai à Paris. La terre n'est pas une vallée de larmes et mes jambes seront mes armes. »
[Souffle]
[Respire]

a(ni)mal est le parcours d'un migrant. Cécile Alix, s'intéressant de près au déracinement, s'est inspirée de témoignages de migrants pour écrire au plus près les émotions que ceux-ci ressentent lors de leur périple vers la liberté.
« Je croyais n'être plus qu'un bloc de peau, de nerfs et d'os. Une viande pas encore froide mais déjà morte. Il faut souffrir pour comprendre la souffrance, connaître la vraie grande peur de mourir pour comprendre la fureur de vivre et l'énergie insensée qu'elle engendre. »
[Souffle]
[Respire]

Un roman bouleversant, qui prend aux tripes et ne laisse pas indifférent. Impossible pour moi de fermer les yeux sur cette vérité : le sort des migrants. Miran est un personnage dont la force, la souffrance face aux dangers et la peur sont remarquables. Cette envie de liberté, qu'il tient au bout des doigts lui coûte chère. Miran oublie, s'oublie, pour survivre et vivre.
« -Je veux mourir, vous m'entendez ? MOURIR !
Je hurle à m'en rompre les cordes vocales. J'expulse les pierres d'un seul jet. J'entre en guerre. Je deviens les obus, les tirs de mitraillettes, les bombes, les missiles et les roquettes, je décime tout : Dieu, les hommes en noir, le sourire du président, les rebelles chantant, les terroristes et les terrorisés. Les cadavres d'enfants, les membres éparpillés, les têtes dans les torchons. Je massacre la souffrance. Et moi aussi, je m'extermine.
-Je veux mourir, mourir, mourir, vous m'entendez ? »
[Souffle]
[Respire]

Cécile Alix remet l'Homme au centre. Rappelant encore et encore que ces migrants sont avant tout des êtres humains.

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/10/13/39666845.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Ce roman fait partie des lectures qui bousculent et aident à appréhender la complexité du monde. Vous allez suivre le parcours d'une jeune personne qui fuit son pays parce que sa mère lui ordonne de le faire, pour trouver une meilleure vie ailleurs. Son père et son frère sont morts. C'est le dernier espoir pour cette famille. A qui faire confiance ? Comment trouver la force quand toute humanité semble disparue ? Et puis, une main tendue, inespérée, salvatrice permet de reprendre pied, et de (re)vivre.

Comme de nombreux lecteurs et lectrices, vous allez sûrement être en colère contre les injustices et atrocités subies. Vous allez pleurer aussi... Cette histoire, basée sur des récits de migrants qui ont survécu à l'enfer, est à lire, absolument.

Le roman écrit à la première personne distille à petites gouttes des informations sur la personne qui raconte sa traversée. Un récit universel tant bouleversant que lumineux.
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5étoiles
>>> Miran, 15 ans doit fuir son pays en guerre. Gouverné par un régime autoritaire qui lui a tout pris. Et c'est sous les ordres de sa mère qui lui souhaite un avenir meilleur, qu'il commence un long périple en direction de Paris une ville que son père adorait. C'est le crane rasé, sans nom et muni d'une seule certitude "tu es un homme, tu es un homme" qu'il se retrouve clandestin du jour au lendemain.

>>>On est confronté à la violence à l'injustice, au danger permanant, aux traitements inhumains, aux passeurs qui coupent des têtes à une Europe et un monde qui détourne le regard ... Et le pire c'est que ça ne s'arrête jamais : l'Europe est semblable à la mer dangereuse et sans pitié. En Europe il n'est pas désiré. La clandestinité et la précarité continuent. "Ressentir – encore"

>>>Et parfois, comme une éclaircie après la tempête des rencontres qui sauvent "Et accepter le don, savoir recevoir". Et autant de personnages qui portent ce message d'humanité et d'espoir !

"Faire confiance – petit à petit"
>>>En réalité on ne sait pas vraiment son nom, son pays d'origine... Et c'est ce qui rend cette histoire si universelle et poignante!

>>> Une plume très immersive, parfois poétique et toujours très touchante! Ainsi l'autrice nous communique avec brio la souffrance, le froid la faim... C'est un texte que l'on ressent, un texte qui marque et qui ouvre les yeux sur l'actualité par rapport à laquelle l'histoire qui nous est racontée est plutôt "sympathique"!

" « Migrateurs », «migrants », les uns oiseaux, les autres humains... presque le même mot pour désigner ces voyageurs qui se croisent et passent d'un lieu à l'autre. Les premiers filent vers le sud, les seconds rejoignent le nord. Les uns volent, les autres se noient. La liberté a des ailes, l'homme des chaînes. "

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J'ai refermé ce roman en essuyant mes larmes et en me disant : Wahou. Donc tout d'abord bravo à Cécile Alix pour ce récit, qui résonne avec douleur dans notre actualité. Un roman qui commence in medias res avec Miran qui se fait raser la tête par sa maman. le dernier moment d'intimité entre un enfant de 15 ans et sa maman. Les dernières consignes avant le grand voyage. Miran, 15 ans, va fuir son pays. Son pays en guerre avec des soldats qui enlèvent toute liberté aux habitants. Malgré l'assassinat de son père et la mort de ses deux frères lors de leur tentative de traversée, c'est son tour. Ce récit composé de trois parties sera jalonné du mantra répété par sa mère... Dans la première partie, Miran raconte son départ, ses relations avec les passeurs, les exactions commises, l'absence de solidarité, la faim et la soif et ce jusqu'à son arrivée à la mer. Mais Miran ne veut pas devenir un animal... Certaines scènes sont à la limite du supportable mais la plume de Cécile Alix nous prend aux tripes et nous pousse à continuer la lecture. Dans la deuxième partie, le lecteur suit Miran dans son périple entre les côtes italienne et la France. Cette partie, moins réaliste peut-être nous permet de voir l'humanité de certaines personnes et est empreinte de poésie. Enfin, la dernière partie est l'arrivée en France. Miran rêve de Paris mais rien ne se passe comme prévu. Heureusement, il trouvera sur son chemin des alliés qui feront preuve d'une vraie solidarité. J'ai ainsi découvert le dispositif "Famille Solidaire". Gros coup de coeur également pour la couverture et surtout le titre dont nous découvrons la signification à la fin. Bref, un roman qui se lit d'une traite et que je recommande vivement. #Animal #NetGalleyFrance
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Ce n'est pas le premier livre que je lis sur ce sujet douloureux qu'est : le périple des migrants et sûrement pas le dernier.

Ce sujet est tellement douloureux et véhicule des sentiments tellement forts

Toutes ses personnes qui souffrent dans leur pays sont prêts à prendre des risques inconsidérés et inconsidérables pour quitter leur terre leur famille.

Ils rêvent d'un monde meilleurs mais dans quelles conditions ?

Ce parcours est semé d'embûches de maltraitance de monstrueuses personnes qui profitent beaucoup trop de la misère humaines

Ici on suit Miran que sa mère veut envoyer vers un monde meilleur. Consciente des expériences familiales passées qui ont vu les frères de Miran mourir de ne pas avoir su nager. Elle met tout en oeuvre, force Miran à nager dans des conditions extrêmes pour espérer à atteindre la terre promise

Alors ce périple ne se passe pas très bien, loin de la, plusieurs personnes vont périr, il faut dire que le bateau censé les aider à atteindre l'Europe n'est pas fiable … et certains ne vont pas arriver à bon port

Mais bien sûr il y a des méchants … pas que puisque Miran va croiser des personnes qui vont l'aider et cette partie du livre est plus que positive et fait du bien. : le monde n'est pas si pourri que ça !!!

Beaucoup d'émotion dans ce livre. Je ne devrai pas oublier Miran de si tôt
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A 15 ans, Miran est confié à des passeurs pour fuir son pays en guerre. Miran, ce n'est pas son nom, mais celui que sa mère lui a donné après lui avoir rasé le crâne, scotché sur le torse 3 tubes hermétiques remplis de billets, et ordonné d'oublier son nom, son pays, et ne jamais revenir. Avant de lui tourner le dos, elle lui a dit « tu es un homme maintenant et tu dois te comporter en tant que tel », une phrase qui deviendra son mantra.

Entassé avec 18 autres personnes dans un vieux 4x4, Miran va souffrir d'humiliations, de faim, de soif, de chaleur et de froid, et se rendre compte que les passeurs sont des gens sans pitié ni humanité qui vivent du malheur de leurs semblables.

Que ce soit sur terre ou en mer, les épreuves s'enchaînent et Miran puise sa force dans son mantra qu'il répète à l'envi, sous les encouragements des voix de son père et ses frères morts, qu'il imagine veiller sur lui. Un parcours douloureux, où l'espoir naît de rencontres avec des personnes qui savent encore tendre la main et connaissent la valeur et le sens des mots solidarité, humanité, amour.

Ce récit percutant est une grande claque. Nombreux sont ceux qui, bien a l'abri dans leur petite vie tranquille, nient la situation des migrants. Oui il faut bcp de courage et des contraintes majeures pour un jour quitter son pays, et abandonner qui on est. Et peut être parce que c'est difficile à imaginer, l'autrice a choisi un vocabulaire dur, cru et percutant pour en parler. Une façon de transmettre un message à ceux qui ferment encore leurs yeux et leur coeur sur les cruautés du monde.

Le dénouement donne du sens au titre de ce roman.
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Dorénavant avec un nouveau prénom, Miran, 15 ans, doit fuir l'atrocité de son pays en guerre. Sa mère l'a préparé, elle a tout fait pour qu'il devienne un homme et puisse se rendre en France seul. le long et dangereux périple de Miran commence alors. le voyage avec les passeurs où lui et d'autres personnes sont entassés dans des véhicules pour traverser le pays. Ils connaissent la faim, la soif, l'humiliation, la mort rode...Ce ne sont plus des hommes mais des animaux...

💞C'est un véritable coup de coeur pour ce roman tellement poignant! le sujet est d'actualité et on se rend compte au fil des pages de l'horreur que vivent ces personnes qui quittent leurs pays, leur famille. Il faut s'accrocher car certaines choses sont horribles et peuvent choquer, même si elles reflètent la triste réalité. C'est encore plus difficile de se dire que tant de personnes jeunes ou moins jeunes doivent subir cela pour espérer (re)vivre dignement. C'est encore plus difficile de se rendre compte de cela quand on est bien chez soi, dans son petit confort.
💞Heureusement, Miran croisera la route également de personnes bienveillantes, lui redonnant courage et espoir dans sa longue migration. C'est aussi une façon de nous dire que si on veut, on peut aider ces personnes... Un sourire, une main tendue, une parole, rien que cela réchauffe le coeur.
💞J'ai adoré la plume de Cécile Alix. le livre se lit vite et l'écriture est fluide. Tout est tellement juste... Et la fin nous chamboule tout autant. Je ne m'y attendais tellement pas.
Alors oui le roman est dur mais je le conseille tellement aux ados. Il est important de ne pas fermer les yeux, de se rendre compte de la souffrance que peuvent vivre ces migrants, des personnes que peut-être ils côtoient.
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Il y a des romans, pas mal, sympa mais qu'on oublie dès la dernière page tournée...et puis il y ceux qui marquent, qu'on n'oubliera jamais.
"a(ni)mal" de @cecile.alix est de ceux-là !

Comme je l'ai déjà dit en story, c'est un véritable coup de poing en plein coeur !
Un déchirement dès le premier chapitre...ce roman est bouleversant ! Et non, il ne s'adresse pas qu'aux jeunes, mais il devrait être au programme des collèges !

Tant de douleurs, de violences et d'injustices.
Tant de force, de courage et d'humilité.
Tant de haine, de rage et de fierté.

Un livre dur mais nécessaire.
Une histoire qui fait mal, et qui dévaste, mais hélas tellement actuelle.
Un roman important, un roman qui compte.

Ce livre m'a profondément marqué. J'ai été très émue par la plume de Cécile Alix.
(J'ai beaucoup aimé le conte sur l'arbre de vie.)
Je ne peux que vous le conseiller.

Une véritable pépite !
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Ce roman est magnifique. On suit le voyage d'un migrant, Miran, qui subit la cruauté et l'inhumanité des passeurs, la faim et la peur. C'est très difficile pour lui de tout quitter forcé par sa mère car son pays est en guerre.
Mais il y a aussi beaucoup d'espoir et des rencontres très humaines et magnifiques.
Ce roman m'a bouleversée, il est magnifiquement écrit et nous fait vraiment découvrir ce que vivent les migrants.
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Le périlleux voyage de Miran, jeune migrant de 15 ans, qui fuit son village en guerre pour retrouver une vie normale en France, pays dont son père lui a tant parlé durant son enfance, toujours avec amour et envie.
Trimballé dans des convois, des voitures et des bateaux par des passeurs qui traitent tous les passagers comme des animaux, Miran ne sait plus qui il est. Ce qui le tient en vie, c'est sa destination. Paris. Là où il pourra à nouveau être un jeune de 15 ans et retrouver une vie normale.

Cécile Alix donne aux jeunes lecteurs et lectrices un récit poignant, plein d'humanité et d'humilité, qui résonne encore plus fort avec l'actualité d'aujourd'hui.
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