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Citations sur La Course (14)

Alex s'assit dans le fauteuil, mais une fois que Christy eut quitté la pièce, il se leva à nouveau pour aller examiner la bibliothèque. Il s'attendait obscurément à ce qu'elle contienne des exemplaires des propres livres de Christy. En fait, elle était remplie d'ouvrages écrits par des auteurs dont il avait entendu parler mais qu'il n'avait jamais trouvé le temps de lire : Alice Munro, Ingeborg Bachmann, Flannery O'Connor, John Cheever et Raymond Carver, eux, ils les avait lus, car il les avait étudiées au lycée. Il se rappela avoir lu la nouvelle de Cheever "Le nageur", en croyant qu'il allait la détester parce que la couverture grise et verte du recueil donnait l'impression que Cheever était ennuyeux. Le récit se révéla être fascinant, presque magique, et Alex finit par lire toutes les nouvelles du livre. Elles étaient bizarres, mais il adora.
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Il y a des gens qui condamnent le désir des possessions matérielles comme de la cupidité pure et simple, mais parfois c'est plus que cela - c'est moins vil en tout cas. Parfois c'est le seul moyen qui nous permette de nous persuader que nous pourrions peut-être vivre éternellement.
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Il faut laisser une fente dans les lames du parquet, c'est moi qui te le dis.
- Quoi ?
Elle sourit : Ma mère disait toujours que dans chaque pièce de la maison, il devrait y avoir une fente entre les lames du parquet, de façon à ce que la certitude, l'ennui et l'orgueil démesuré puissent s'échapper.
- L'orgueil démesuré. Quoi, par exemple ?
- Invoquer les dieux. Ou être assez bête pour vouloir à tout prix que les miracles n'existent pas, uniquement parce que vous n'en avez personnellement jamais vu.
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Loomi était étonnante, en fait. Je n'ai jamais été particulièrement branchée sur les enfants, mais Loomi m'a attirée dès le début. Elle n'était pas seulement mignonne, elle était intelligente, aussi. C'est vrai qu'elle ne disait pas grand-chose, mais il était évident qu'elle comprenait ce qui signifiaient les mots, ça se voyait rien qu'à la manière dont elle commençait à s'intéresser quand vous prononciez son nom. Et puis, des fois, quant elle entendait un mot nouveau, elle tendait la main vers la bouche de la personne qui l'avait dit, comme si pour elle les mots étaient des objets concrets - des poissons auditifs vivants et agiles qu'elle pourrait attraper avec ses mains si seulement elle était assez rapide.
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page 76
"A la Grange-aux-Vaches, l'eau du robinet avait une odeur métallique de vieilles pièces de monnaie rangées dans une boîte à chaussures au fond d'une armoire.
Avec cette odeur, l'eau semblait plus froide qu'elle ne l'était réellement."
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J'aurais bien voulu avoir un frère. Je n'arrive pas à imaginer l'effet que ça fait de savoir que quelqu'un vous est lié par le sang, par les gènes, que vous êtes ensemble dans le monde comme si vous faisiez partie du même organisme, ou presque.
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Le langage, c'est du pouvoir, a dit Caine. Si on sait ce que quelqu'un pense, on a déjà une étape d'avance sur lui.
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J’écoute de la musique quand je travaille, et ce soir, je passe un CD de Paula Komedia, le même CD que j’ai entendu pour la première fois chez Brit et Tash là-bas sur la route des marais : de longues chansons sinueuses racontent la guerre sur les riffs de guitare imbriqués et les rythmes entraînants qu’elle écrivit pour accompagner les paroles de l’Odyssée patagonienne de Saffrane Valparaiso.
Brit et Tash se sont séparées peu après le Delawarr. Del dit qu’elles avaient des problèmes depuis quelque temps.
L’Argentine est à plus de trois mille kilomètres de l’autre côté de l’Atlantique. Je n’y suis jamais allée, et je n’y irai très probablement jamais. J’ai entendu dire qu’il y a là-bas des chevaux sauvages, de grandioses métropoles au milieu d’une plains herbeuse, et qui n’ont jamais été bombardées. Je ferme les yeux un instant et essaie de les imaginer, comprimant mes paupières très fort comme on le fait en sortant d’un rêve.
On essaie d’en retrouver la magie, mais on n’y arrive jamais.
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Dodie Taborow passe toujours le plus clair de son temps avec Alec Maclane. Malgré ses tenues coûteuses et son rire dominateur, il y a chez Dodie une certaine fragilité de fleur fanée, tendre et vulnérable. Elle me fait penser aux femmes dessinées sur les patrons que Maud et moi avons trouvées un jour, rangés dans le grenier du Croft. Ces patrons sur papier-calque, soigneusement pliés, étaient emballés individuellement dans des chemises en papier blanc. Au recto de chacune, un dessin indiquait la destination du patron - l'image d'une femme, ébauchée en couleurs pastel, qui portait la robe, la jupe ou le corsage tels qu'ils devraient apparaître une fois que tous les éléments du patron auraient été cousus. Les vêtements représentés étaient tellement démodés qu'on en avait ri, Maud et moi. On avait du mal à croire qu'il y ait eu des gens pour vouloir porter des trucs pareils, sans parler de passer du temps à les confectionner à la main. Les dames fanées de ces dessins arboraient toutes des sourires éclatants, et pourtant elles avaient l'air tristes. Comme si tout ce qu'elles voulaient était de se faire remarquer, mais qu'intérieurement elles avaient cessé de croire que cela pourrait jamais leur arriver.
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Essayer d'imaginer un mot exclusivement fait d'image et de son, en éliminant toutes les associations avec l'alphabet écrit. Laissez l'image qu'il évoque se dilater en vous, laissez le son remplir votre esprit. Si vous pouvez vous libérez, ne serait-ce qu'un instant, de l'idée des lettres, alors vous aurez fait un pas vers la compréhension de ce que nous faisons.
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