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sur 301 notes
Une famille anglaise, ordinaire. Deux soeurs, Julie et Serena.
Un jour, Julie sort rendre visite à une amie. A ce soir. Mais elle ne rentrera pas. Et sera portée disparue. Les années passent, la famille éclate.
18 ans plus tard, Serena reçoit un appel. Allo Serena ? C'est Julie.

Jusque-là tout va bien (si on peut dire).

Les histoires de disparations d'enfant, il y en a beaucoup. Des thrillers, des morts macabres, des fugues, des enfants retenus prisonniers tout à côté, à deux pas de la maison familiale, dans la cave du voisin …

Mais celui-ci, il est particulier. Curieux même.

Je suis partagée entre l'idée de le trouver original - une histoire de disparition qui bascule dans une incroyable histoire extraterrestre, un retour au bercail inversé (pas très courant) – ou l'idée de le trouver incompréhensible, car j'ai décroché pile au moment des explications, l'histoire extraterrestre est décevante et ennuyeuse et elle m'a totalement perdue.

Il y a quelques sursauts lorsqu'on revient sur le personnage de Serena, lorsqu'elle découvre que le père en savait plus que ce qu'il en disait.

En général, même les livres que je n'aime pas, je parviens à leur trouver des qualités. Là aussi je voudrais bien trouver du positif.

Alors le positif, je l'ai trouvé en page 403 :

« Tu te souviens de ce vieux tube de Police qu'on adorait dans le temps « Message in a bottle » ? On le chantait à tue-tête, chaque fois qu'il passait à la radio. »

J'adhère totalement. Je chante aussi « Message in a bottle » à tue-tête encore aujourd'hui.
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J'ai débuté la lecture de ce roman sans rien n'avoir lu de l'auteure auparavant ni rien savoir de son style d'écriture. La surprise n'en fut que plus agréable à la lecture de ce roman unique en son genre.

Le récit débute sur une disparition. La disparition d'une jeune fille, 17 ans, habitant à Manchester. Très vite les recherches s'organisent sans que la jeune fille ne soit retrouvée. Plus de vingt ans après, elle semble pourtant réapparaître dans la vie de sa soeur cadette avec une histoire invraisemblable pour expliquer ses vingt ans d'absence.

Ce roman de Nina Allan est très déroutant et bascule aisément d'un genre à l'autre, oscillant entre le drame familial et le récit de science-fiction. Nina Allan excelle dans l'un ou l'autre de ces genres et bien qu'on ne soit pas forcément habitués à voir se côtoyer au sein d'un même ouvrage deux thématiques très différentes, l'écriture très fluide rend le tout très naturel et particulièrement agréable à lire. L'aspect très réaliste des passages de science-fiction ajoute à l'harmonie de l'ensemble (l'auteure va jusqu'à insérer des citations de livres sur l'histoire de la planète fictive de Tristane sur laquelle se déroule une partie du récit).

J'ai été particulièrement touchée par le personnage de la plus jeune soeur, Selena, qui tente de démêler le vrai du faux dans la réapparition soudaine de sa soeur aînée. le propos général du roman tient, il me semble, dans le questionnement de la notion de vérité. L'auteure laisse le choix au lecteur de se faire sa propre opinion du drame survenu, sans donner de réponse définitive.

En bref, un excellent roman, à la fois surprenant et touchant.
Merci aux éditions Tristram pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique !
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« La fracture » de Nina Allan est l'histoire de Selena, une jeune femme qui vit et travaille à Manchester. Quand elle avait 15 ans, sa soeur ainée, Julie, a disparu et on n'a rien retrouvé d'elle. Naturellement cette épreuve a bouleversé la vie de la famille : les parents ont divorcé, le père poursuit l'enquête, jusqu'à en mourir, la mère tente d'oublier en refaisant sa vie, et Selena en fait autant. Vingt ans après, une femme se présente à Selena en affirmant être Julie et raconte une histoire que Selena peine à croire (et on la comprend!). Pour ne rien dévoiler, je me contenterais de dire que Julie était fascinée par les trous noirs.
Autant le dire d'emblée, je n'ai pas accroché à ce livre. Bien sûr que la disparition d'une adolescente a de quoi perturber son entourage, bien sûr que la réapparition de la disparue après vingt ans renvoie chacun, et la disparue n'y échappe pas non plus, à la manière dont il a vécu cette absence. Bien sûr que l'auteur déploie un savoir-faire impressionnant en multipliant les formes de texte : le récit, les extraits de livres, livre scientifique ou livre de voyage, les articles de journaux, les notices encyclopédiques, etc. Bien sûr que la galerie de personnages plus ou moins secondaires est constituée avec beaucoup de maîtrise mais pour certains d'entre eux je n'ai pu que me demander ce qu'ils viennent faire dans le roman (Vassili, Alex, Saira la fille de Nadine, etc.) ou ce qu'ils apportent à l'intrigue (Stephen Dent, Nadine, Johnny, etc.).
Il reste que je n'ai pas été embarqué un quart de seconde dans une histoire où l'invraisemblable le dispute à l'incroyable. Je suis bien incapable d'expliciter la construction du roman parce que je ne l'ai tout simplement pas comprise. Si je n'avais pas pour règle de terminer les livres que je commence, j'aurais abandonné celui-là assez vite.
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Un samedi de juillet, Julie s'absente et ne revient jamais. Vingt-ans plus tard, elle contacte sa soeur et lui raconte les circonstances invraisemblables de sa disparition. Est-elle folle ? Est-ce bien Julie ? Belle idée que cette histoire de revenant d'outre-espace qui brasse les thèmes du traumatisme, de la mémoire et de la filiation. Mais l'auteur peine à trouver son style dans cette recette de sorcière: une louche d'Harlan Coben, une tranche de Murakami, une pincée de Tolkien, un brin de Lewis Carroll...et nous cuisine un sandwich assez indigeste et comme inabouti, perfectible. Des personnages insolites (Stephen Dent, Noah, les creefs...) égayent le récit mais que viennent-ils faire en somme dans cette affaire? La traduction assez vulgaire reste le gros point noir de ce roman imparfait mais distrayant.
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En juillet 1994, Julie Rouane, dix-sept ans, disparait du domicile familial situé dans la région de Manchester, laissant ses parents et sa jeune soeur Selena totalement désemparés. L'enquête de police sera classée sans suite, faute de piste sérieuse, en dépit de la présence d'un tueur en série dans les environs… Vingt ans plus tard, Julie contacte Selena et réapparait, donnant une explication particulièrement étrange à sa disparition.

J'ai trouvé ce roman dans le catalogue Net Galley classé dans la catégorie Policier/Thriller, tout comme le laisse d'ailleurs supposer premiers chapitres, dignes d'un bon roman noir. Or j'ai été très surprise de découvrir que le récit prenait par la suite une tournure fantastique, et plonge dans la science-fiction. L'explication que donne Julie pour justifier sa disparition est totalement inattendue : elle s'est retrouvée dans un monde parallèle, au sein d'une autre famille, celle de Caelly et Noah qui vivent dans une ferme. Ces derniers lui assurent qu'elle est née dans cet endroit et y a toujours vécu, fuguant de temps à autres… Julie aurait donc subi une sorte de « fracture » entre l'univers dans lequel elle vivait et un autre qu'elle découvre : « parachutée » dans la banlieue de Fiby, capitale des provinces australes, au coeur d'une société aux moeurs, us et coutumes totalement nouveaux.

Ce retournement de situation m'a totalement perdue, je m'attendais à un thriller, à une enquête sur la disparition d'une jeune fille, mais pas du tout à une intrigue située dans un univers parallèle à laquelle je n'ai pas du tout accroché. Comme je n'étais pas dans l'optique de lire de la science-fiction et que ce n'est pas un genre que j'affectionne, j'ai trouvé longues et inintéressantes les multiples descriptions proposées par l'auteure. Toutefois, le style est pointilleux et développé, le ressenti des personnages très approfondi, ce qui les rend attachants. Malheureusement, je n'ai pas poursuivi ma lecture au-delà de la moitié, tant je me suis perdue dans ce monde imaginaire.

Vous l'aurez compris: il s'agit d'une affaire de goût. Ce roman n'était pas pour moi, mais je ne doute pas qu'il puisse plaire à nombre d'entre vous, les critiques positives lues à son sujet m'assurent qu'il trouvera son public ! Je remercie les Editions 10/18 ainsi que la plateforme NetGalley pour leur confiance.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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"Nina Allan, qui pratique le syncrétisme des genres et dit aimer les romans policiers « parce qu'ils combinent une narration prosaïque, à la recherche de l'extraordinaire », utilise librement tous les styles qui servent son propos. La force du roman tient à ces failles qu'il ouvre sous les pieds du lecteur, profondes mais étroites, entre deux morceaux de terre ferme, des failles qu'on peut franchir malgré tout. Il ne cède à aucune facilité. Pas de violence gratuite, ici le récit n'est jamais totalement terrifiant, il ne l'est que par fulgurance, par vertige.

La Fracture n'utilise aucune des ficelles de la démonstration spectaculaire. le livre penche vers l'apaisement, au contraire, vers une sorte de saudade où des personnages habitent leur vie sans y prendre vraiment part, sous peine de perdre la raison – le père était-il vraiment fou ainsi qu'on l'a dit ? Julie est-elle folle ? – et nous laissent des questionnements sans fin."

Extrait de l'article de Kits Hilaire dans DM
Lien : https://doublemarge.com/la-f..
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Quel livre étrange !
Tout démarre comme un polar bien construit et bien ficelé, où dans une famille lambda, l'ainée des filles disparaît sans laisser de traces. 15 ans plus tard, elle téléphone à sa soeur et son histoire est loin d'être celle qu'elle croyait ou celle que le lecteur attendrait.
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Le style est brillant et alterne roman, extrait de journaux, entretiens... j'ai aimé ces mélanges d'écritures même si j'avoue que cette lecture me laisse pantoise. Je ne sais pas si au final j'ai aimé ce livre ou pas.
Un ovni littéraire pour les lecteurs qui aiment sortir des sentiers battus!
Bonne lecture
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texte simpliste intrigue qui aurait pu être plus prenante si moins factuelle, un roman ado pourquoi pas.
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Julie a disparu, elle avait 17ans, malgré de nombreuses recherches, rien, aucun corps que des hypothèses. Quelques années plus tard elle réapparait et appelle sa soeur Serena qui se demande si cette femme est bien sa soeur ou une imposteur. Celle-ci lui raconte une improbable histoire d'extra-terrestres qui nous entraîne dans d'autres histoires telle des poupées russes avec article de journaux, journaux intimes, fiche wikipédia.
Un livre étonnant construit de manière a nous faire croire que ce qui est écrit est vrai.
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"Julie avait disparu. Elle était définie par son absence."

Un jour de juillet 1994, près de Manchester, la jeune Julie Rouane disparaît alors qu'elle avait rendez-vous avec une amie. Malgré les recherches intenses de la police, l'immense intérêt médiatique et l'obsession de son père, aucun indice ne mène à une piste sûre. Meurtre sordide, disparition volontaire, accident, les hypothèses restent ouvertes. Puis, peu à peu, les années passant, l'absence englobe tout. Cependant, vingt ans plus tard, Julie reprend contact avec sa soeur Selena.

"Selena se demande d'où elles sont venues exactement, les histoires que racontent Julie, imaginées avec tant de profondeur et de précision qu'elles pourraient presque être réelles."

Que faut-il croire d'entre ce que raconte Julie ou de ce que les conventions réalistes nous enseignent? Qu'est ce qui peut faire valeur de preuve? Des mondes parallèles existent-ils? Quand on lit, à quel type de document accordera-t-on en dernier recours une valeur de vérité? Et celle-ci sera-t-elle accordée parfois en dépit de ce que veut le plus intensément le lecteur? Un roman peut-il en son sein conjoindre deux modes de vérités (voire plus encore) habituellement pensés comme communément incompatibles et y faire adhérer le lecteur?

"Vous, mon lecteur, êtes à la place de mon commandant. Je vous rendrai mon rapport, sans falsifier, ni exagérer, ni chercher à atténuer la réalité brute. Car atténuer la réalité ne peut jamais être une méthode recommandable – sauf quand la situation est plus que désespérée, et qu'on pourrait en bonne conscience offrir quelques ultimes miettes de réconfort pour neutraliser de dures vérités."

Nina Allan, comme dans ses précédents romans ou nouvelles, revient sur les rapports entre le réel et la fiction – et les sempiternelles questions que ces rapports induisent – et sur les possibilités qu'offre un mode narratif comme le roman tout à la fois d'articuler ces questions, de les mettre en exergue, de leur concéder un espace d'exploration théorique, mais aussi d'en faire les principes mêmes de sa propre progression narrative. le roman, chez Nina Allan est un espace conjoint de théorie littéraire, de science et de métaphysique. Mais un espace qui fonctionne. Dont le lecteur n'est jamais exclu. Un espace dont la réussite, éblouissante, tient peut-être précisément à ce que ces fameuses questions aussi vieilles que la fiction – quand elles sont, comme ici, aussi magistralement que généreusement mises en oeuvre par l'auteure – participent de l'addiction et de l'empathie du lecteur autant que de son édification.

"Nul livre n'est totalement vrai ou totalement mensonger."
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