Il y avait longtemps que je n'avais pas lu
Isabel Allende… J'ai découvert dans les abysses de ma pal numérique
Plus loin que l'hiver, son avant-dernier roman.
Une héroïne dont la personnalité doit être inspirée de l'entourage et du passé de l'autrice…
Chilienne expatriée au Canada durant la dictature de Pinochet, Lucía Maraz a eu un parcours chaotique ; elle ne s'est jamais tout à fait remise de la disparition de son frère, au cours des premières années du régime, et a également dû affronter un divorce et se battre contre le cancer. Mais, quand elle est engagée pour enseigner à l'université de New York, elle s'installe dans l'appartement au sous-sol de la maison d'un de ses collègues, recueille un chien et entame ce nouveau chapitre de sa vie avec entrain et optimisme.
Parlons un peu de ce collègue, justement… Richard Bowmaster, un professeur routinier, rongé par la culpabilité depuis les morts tragiques de sa fille et de son épouse, mène une vie étriqué, seul dans sa grande maison, avec ses chats.
Puis campons le décor… New-York est paralysée par une tempête de neige rendant les déplacements hasardeux et le froid confine les habitants chez eux. Un banal accrochage de voitures va propulser dans les vies de Lucía et Richard, très antagonistes, Evelyn Ortega, une jeune femme, immigrée guatémaltèque sans papier…
Que dire de plus, sans trop divulgâcher ? En voulant aider Evelyn, Lucía et Richard vont coopérer malgré leurs avis diamétralement opposés sur la conduite à tenir et s'ensuivra un road-movie hivernal à la fois déjanté et formateur.
Isabel Allende a choisi la polyphonie, consacrant alternativement les chapitres aux trois personnages, l'occasion de montrer leurs fêlures et de balayer différentes thématiques autour des migrations clandestines vers les Etats-Unis et de l'exploitation des populations sans papiers, de la situation socio-politique de certains pays sud-américains, des violences faites aux femmes, du sentiment de culpabilité, de la difficulté de faire son deuil.... Les parcours des trois personnages nous feront voyager au
Chili, au Brésil, au Guatemala et autour de New-York…
L'écriture est fluide et vivante, parfois drôle, souvent émouvante. La mise en relation de trois personnes que tout oppose permet peu à peu de faire ressortir leur part d'humanité. Au fur et à mesure de l'avancée du récit, ils iront
plus loin que l'hiver, retrouveront le goût de vivre, la sérénité, l'amour…
Le dénouement est assez inattendu, sorte de cerise sur le gâteau.
Ce n'est pas mon préféré mais c'est une lecture agréable. Je ne retrouve pas ici, par exemple, la force de
la Maison aux esprits ou
D'amour et d'ombre…
#Plusloinquelhiver #NetGalleyFrance#lesglosesdelapiratedespal
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