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3,5

sur 128 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais repéré ce titre a sa sortie, le résumé était plutôt prometteur, et puis un voyage en Argentine, ça ne se refuse pas. Après lecture, je suis partagée.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Selva Almada, la tension qui s'en dégage, ce huis-clos pesant entre ces quatre personnages. Par contre, j'ai l'impression de ne pas en avoir saisi le message. Ou l'auteure voulait en venir ? Pourquoi cette fin ? Quel est le message ? Je reste avec plein de questions et la frustrante sensation d'être passé a coté de quelque chose.

En tout cas, une chose est sur, Selva Almada est une auteure a suivre.
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Un livre tout en simplicité où il se passe vraiment peu de choses. Il m'a un peu fait penser au film Bagdad Café. Deux voyageurs, le Révérend Pearson et sa fille Leni, tombent en panne au milieu des espaces secs et inhospitaliers de la route. Ils se trouvent quelque part dans la région du Chaco et viennent de quitter la ville natale du Révérend. Ils s'arrêtent dans le garage d'El Gringo Bauer, qui travaille aussitôt sur la réparation de la voiture, avec son fils adoptif Tapioca. Jusque là, pas de soucis, l'ambiance est mystérieuse, elle laisse place à l'imagination. Ces deux hommes dans la fleur de l'âge vivant seuls accompagnés d'adolescents... Deux histoires qui semblent parallèles au fond. Mais assez vite, le discours se fait religieux, avec le Révérend qui cherche à convertir les âmes intéressées. Mis à part ce point, les personnages qui partagent une intimité forcée dans le garage d'ElGringo, entourés de carcasses de voitures, vivent dans l'angoisse et on sent que pour la plupart d'entre eux, ils n'ont qu'un désir, c'est celui de partir, de voyager, de s'extraire de leur milieu. La solitude ou bien le train train les insupporte. Prenons l'exemple de Leni. Elle n'en peut plus de suivre son père partout. Cette vie nomade lui enlève tout repère, et elle se dit qu' "un jour, elle monterait dans une voiture et partirait très loin, pour toujours. Derrière elle, elle laisserait son père, l'Eglise, les hôtels. Elle ne chercherait peut-être même pas à revoir sa mère. Elle roulerait droit devant elle, suivant le ruban noir de l'asphalte, quittant tout, à tout jamais." On est donc sur la thématique du départ. Et comme on voyage, on quitte ses émotions, son enveloppe passée, et peut-être aussi un peu de son humanité, j'ai l'impression.
Donc, une belle lecture mais où je suis restée réticente sur certains aspects.
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Il y a quelque chose de Steinbeck dans ce roman. Entre l'ambiance d'un garage isolé, des voyageurs en panne et l'omni présence de Dieu, on navigue entre les "Naufragés de l'autocar" et "Au dieu inconnu" et sur fond d'"Est d'Eden"

Dans le Nord de l'Argentine un pasteur et sa fille Leni font malgré eux la connaissance d'El Gringo Brauer et du jeune Tapioca. La réparation du véhicule demande plus de temps que prévu, et l'orage s'annonce. le huis-clos s'installe. En silence d'abord, dans les regards, dans une sorte de méfiance mutuelle, une pudeur aussi. Deux visions du monde séparées par un gouffre, où le bien et le mal n'ont pas la même définition.

Entre le garagiste, taciturne et athée et le révérend brillant orateur, la lutte d'abord latente se manifestera quand l'orage éclatera, violent, sans concession, dévastateur.

Un premier roman à l'écriture simple, qui mène le lecteur entre présent et passé, dans cette ambiance de chaleur torride, de moiteur et d'orage salvateur qui va révéler la vraie nature des hommes.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Ce roman argentin démarre comme un road-movie et se termine en huis-clos entre quatre personnages.

Il y a le Révérend Pearson qui se déplace de ville en ville avec sa fille Léni, adolescente de 16 ans, qui l'accompagne partout depuis le jour où il a abandonné sur le bord de la route sa femme.

Alors qu'ils traversent sous une chaleur accablante la province du Chaco dans le nord de l'Argentine, leur voiture tombe en panne. Heureusement pas très loin du garage de El Gringo Brauer et de son apprenti Tapioca dont on apprendra par la suite qu'il pourrait être son fils biologique.

Le garagiste va faire tout son possible pour réparer le véhicule du révérend Pearson dans la journée afin qu'il puisse reprendre la route rapidement. Mais la chaleur étouffante annonce un orage violent qui empêchera tout départ.

L'auteure dresse les portrait de ces quatre personnages, leurs regrets pour les deux pères, leurs attentes pour les deux adolescents. Au fur et à mesure que l'histoire avance, on sent bien que l'atmosphère devient de plus en plus lourde, pesante ; que le paroxysme sera atteint pendant l'orage et qu'ensuite plus rien ne sera comme avant.

Surtout que le révérend Pearson sent se réveiller en lui sa foi de prédicateur et voit en Tapioca un être destiné au Christ mais El Gringo Brauer ne l'entend pas de cette oreille. L'affrontement devient alors inévitable.

Ce n'est pas tellement l'histoire que j'ai appréciée dans ce roman ml'écriture qui exprime de façon magistrale l'atmosphère du lieu où elle se déroule ainsi que les émotions des personnages.






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"Le vent apporte la soif qui nous a assaillis durant
toutes ces années.
Le vent apporte la faim de tous les hivers.
Le vent apporte la clameur des vallées, des chamois,
du désert.
Le vent apporte le cri des femmes et des hommes fatigués
de n'avoir que les restes de leurs patrons.
Le vent arrive, il a la force des temps nouveaux.
Le vent rugit, il forme des tourbillons dans la terre.
Nous sommes le vent et le feu qui dévastera le monde grâce à"
......
"l'amour du Christ."
Je rajoute les points de suspension à un texte que je trouve admirable et que j'aurais envie de partager.... mais il y a cette dernière phrase qui me choque.
Commencer une critique par cette longue citation n'est peut être pas courant mais le constat du poids de la religion de l'autre côté de l'océan me navre.
Il y a de très belles choses, émouvantes, les souvenirs de l'enfance comme un paradis perdu que l'on cherche à retrouver, ces enfants qui ont la mémoire vide.
Je partage pas mal de valeur avec des morceaux de texte, la plupart du temps écrits sous forme de prêches, il n'y a guère que les conclusions qui m'horrifient à chaque fois.
Cette foi qui fait faire tout et n'importe quoi, qui fait supporter l'insupportable et qui me révolte.
Je n'ai pas perdu mon temps à travers cette lecture, j'ai apprécié le style, le lyrisme, la douce montée en puissance du texte et son feu d'artifice fictif par l'intermédiaire de la symbolique de l'orage.
Et oui, après l'orage, la vie reprend son cours, les choses reprennent leur place.
La religion ou l'idée que l'on s'en fait est la porte ouverte sur l'avenir !
On aurait peut être pu s'en sortir comme ça ....
Si seulement dieu existait !
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Au nord de l'Argentine sous un soleil de plomb, la voiture du révérend Pearson accompagné de sa fille Leni âgée de seize tombe en panne au beau de milieu de nulle part. Heureusement pour eux un mécanicien El Gringo Bauer n'habite pas trop loin. Lui et son fils adoptif Tapioca sont le seules âmes dans ce coin perdu.

El Gringo se met au travail tandis que le révérend Pearson ouvre le bouche en citant Dieu à chaque fois. Il prend cet arrêt forcé avec la philosophie de celui qui voit la main de Dieu partout. El Gringo espère réparer la voiture au plus vite pour qu'il s'en aillent car selon lui le révérend raconte des inepties. Lui croit en la Nature et non en Dieu et c'est ainsi qu'il a élevé Tapioca depuis qu'il est chez lui. Très vite l'ambiance devient électrique au fur et à mesure que l'orage approche. le révérend a une idée derrière la tête et veut convaincre El Gringo de se ranger à sa cause mais chacun reste campé sur ses positions. Je n'en dirai pas plus !

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2014/04/selva-almada-apres-lorage.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Huis clos "en plein air" entre 4 personnages : le révérant Pearson et sa fille Leni tombés en panne de voiture d'un côté et de l'autre le garagiste Brauer et son "protégé" Tapioka.

Résumé de cette façon, c'est très réducteur car il faut aussi inclure :
- L'orage qui est un élément à considérer à part entière car il influe sur les personnages, et joue avec eux. La chaleur oppressante qui le précède les fait monter en pression jusqu'à les délivrer avec l'arrivée de la pluie et la tempète.
- Les chiens se manifestent à chaque moments importants de l'histoire. Ils observent, et assistent comme des témoins clés aux évènements qui se préparent...

Livre bien écrit, histoire fluide construite avec des flash-back pour mettre en lumière le passé de chacun des personnages principaux.
Mais le livre est, à mon goût, trop court pour que j'ai eu le temps de m'attacher à eux.
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Après l'orage est la rencontre de quatre personnages au milieu de nulle part : un garagiste et son fils adoptif, un révérend et sa fille. La voiture du révérend tombe en panne, il fait une chaleur écrasante, il faut attendre que la voiture soit réparée... Cela laisse le temps aux lecteurs de découvrir chaque personnages et leur dessein. Les deux jeunes gens, Tapioca et Leni, vont chacun trouver en l'autre un compagnon pour crever l'ennui, tandis que les deux hommes s'affrontent autour de la question de la religion. L'orage approchant ajoute encore à l'intensité dramatique du récit. le destin de l'un d'entre eux va changer à l'issue de cette journée !

Ce roman habilement ciselé prend véritablement son envol à la fin. On s'interroge pendant la lecture de ce roman sur le but de l'auteur, où va t-elle nous mener ? le suspense reste entier et la fin est comme une explosion : un triomphe autant qu'une défaite, inattendue et prévisible, intense et modeste à la fois.
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Ce huis clos entre le révérend Pearson, sa fille Leni, le garagiste Brauer et son « fils » Tapioca, n'a pas été un grand plaisir de lecture, c'est vrai que l'auteur décrit bien la chaleur étouffante, l'atmosphère lourde, mais pour ma part c'est le personnage du révérend qui m'a agacé fortement . Mais je conseille au lecteur de terminer le roman car à partir de l'orage j'ai été captivée et c'est un roman qui prend toute sa dimension, sa forme une fois terminé le roman.
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Après la lecture, appréciée, de Ce n'est pas un fleuve, cap sur le premier roman de Selva Almada Après l'orage .Ni la forme, ni le fond ne m'ont convaincue. le livre déroule un huis clos entre quatre personnages dans un garage au milieu de nulle part.Le Révérend Pearson et le garagiste El Gringo Bauer après un affrontement métaphysique finissent par se battre .Quand un violent orage prend fin,les vies sont bouleversées, c'est le calme après la tempête, chacun choisit son chemin.Mais la narration n'apporte pas de réponse aux questionnements que l'on a sur les absents, l'épouse du pasteur, la mère de Tapioca .
Le Révérend Pearson qui prêche de ci de là voyage avec sa fille Léni quand la voiture tombe en panne.Au garage, Bauer le patron, et son assistant Tapioca les prennent en charge.On apprend que Tapioca serait peut-être le fils naturel de Bauer, c'est du moins ce que sa mère a dit en le confiant un jour au garagiste .Bauer a appris le langage de la nature à Tapioca.Le pasteur se dit veuf depuis qu'il a congédié , sur une route, son épouse il y a 10 ans et Léni se demande pourquoi sa mère pleurait, essayant de rattraper la voiture.Pearson n'a de cesse de prêcher pour convaincre d'aimer Jésus.Il sait trouver les mots pour que Tapioca doute...
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