AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 128 notes
5
5 avis
4
10 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ou la condition féminine ?
Second volet du dytique d'Antonio Altarriba sur ses parents en Espagne.
Cette fois-ci, il s'agit de sa mère Petra. La guerre est toujours là et la condition des femmes n'en est que plus dramatique. Toujours aussi poétique, engagé et une nouvelle fois illuminé par les dessins de Kim. Un très bel album !
Commenter  J’apprécie          520
L'aile brisée ou la vie d'une fille non désirée, sous l'Espagne franquiste.

Cette biographie présente un témoignage de la condition des femmes et de la vie dans une Espagne qui cherche son homme fort. Mais surtout, le scénariste rend hommage à sa maman de la manière la plus touchante qui soit : il dresse minutieusement son parcours, de sa naissance chaotique à la fin de sa vie dans un couvent. le choix du fils est découper sa vie en fonction des hommes qui l'ont pour ainsi dire gardée sous leur aile, elle qui en manquait pour s'envoler.

Les dessins en noir et en blanc dont les traits sont nettement marqués, permettent de voir de nombreux détails, notamment les métamorphoses des visages. le rythme d'une vie s'écoule donc naturellement, sans narration préalable.


Commenter  J’apprécie          130
Il s'agit du second volet d'un diptyque... que j'ai lu en premier... par pure contradiction (et je ne pense pas que cela soit gênant).

Antonio Altarriba (comme beaucoup d'enfants) découvre à la mort de sa mère qu'il la connaissait en fait bien mal. Mais Altarriba peut en faire une BD... Il se penche le passé de sa mère qui est celui d'une Espagne meurtrie, dans laquelle les squelettes ne sont pas que dans les placards... une Espagne totalitaire, où on essaie de vivre selon des principes, quitte à ne pas voir le monde tel qu'il est mais tel qu'on voudrait qu'il soit.

C'est un regard lucide, aimant mais lucide, qu'Altarriba pose sur sa mère. Il faut aimer très fort pour être capable de ce genre de regard sur un proche... Témoignage d'une autre époque dont les bruits de bottes nous hantent encore... à moins que ce ne soient de nouveaux bruits de bottes... Dommage que le trait ne soit pas toujours à la hauteur. Mais le choix du noir et blanc est tout à fait judicieux.
Commenter  J’apprécie          60
Après voir consacré la BD L'art de voler à son père, Antonio Altarriba partage avec nous le mystère de la vie de sa mère. Car mystère il y a bien. Quand elle meurt en 1998, il découvre qu'elle avait un bras dont elle se servait peu depuis sa naissance ; d'où le titre L'aile brisée.
La BD est découpée en plusieurs chapitres chronologiques : Damian, 1918-1942 (le grand-père de l'auteur).
On découvrira très rapidement les causes de ce drame lié à sa naissance.
Juan Bautista, 1942-1950, le général et sa famille dans laquelle Petra a été gouvernante.
Antonio, 1950-1985, le mari de Petra
et enfin Emilio, 1985-1998, l'amoureux de Petra.
L'histoire des personnages s'intercale dans la grande Histoire de l'Espagne et j'ai parfois été perdue parce que je manquais de repères historiques et de clés de compréhension. J'ai bien conscience que je peux y remédier en effectuant des recherches sur internet. Au final, j'ai une nouvelle fois bien aimé le graphisme de cette BD et les dernières pages rédigées par l'auteur et augmentées de photos personnelles permettent de mieux comprendre le contexte. J'apprécie cette manière de me cultiver en lisant.
Commenter  J’apprécie          50
Je découvre Antonio Altarriba avec L'aile brisée, une bande dessinée consacrée à la mère de l'auteur, redécouverte après être restée dans l'ombre des années durant.

Cette femme de prime abord simple et dévote a eu la vie plus compliquée qu'il n'y paraît: mort de sa mère en couche à la naissance, tenue pour responsable par son père, violée dans son adolescence, affligée du poids la maternité, victime de l'alcoolisme des hommes de sa famille. Pétra finit néanmoins par trouver une place de femme de ménage puis de gouvernante au service de grandes familles espagnoles, pas toute aussi attachées au franquisme que l'on pourrait le croire.

Mais derrière le récit d'une simple vie se révèlent la condition de la femme en Espagne au XXe siècle, la dureté de la vie dans les villages espagnols reculés, les tractations politiques et militaires de la guerre civile et du régime de Franco, les dérives de la religion et la méchanceté de ses représentants et représentantes, et bien sûr les rapports sociaux qu'entretiennent hommes et femmes, et enfants et parents.

Une très belle biographie douce amère, très triste, et qui laisse en suspens de nombreuses questions sur notre perception et notre nombrilisme quant à ce et ceux qui nous entourent.
Commenter  J’apprécie          30
Dans « L'art de voler », Antonio Altarriba racontait la vie de son père, ancien combattant républicain durant la guerre civile espagnole. Avec « L'aile brisée », l'auteur rend la pareille à sa mère, toujours sous le coup de crayon de Kim.


Antonio Altarriba rend ici un bel hommage à sa maman, une femme pieuse et traditionaliste, s'étant dévouée toute sa vie au service des autres. Une vie moins passionnante (à lire du moins) que son mari mais toujours empreint de tendresse et d'émotions. Quelques petites touches d'humour viennent alléger le récit qui n'en conserve pas moins une certaine intensité.


Un bel ouvrage tant dans sa forme que dans son fond.
Commenter  J’apprécie          30
Après l'art de voler destiné à la vie de son père, Antonio Altarriba se penche sur le destin de sa mère qui a ses yeux était d'une grande banalité. Ceci étant du à la place de la femme dans l'Espagne du début du siècle. Il apprend sur son lit de mort que sa mère était handicapée toute sa vie d'un bras.De bons dessins et une belle histoire.
Commenter  J’apprécie          30
Hop, j'avance encore un peu dans mon comité de lecture. Et c'est sur « L'aile Brisée » que j'ai jeté mon dévolu cette fois.

Ici, l'auteur nous raconte l'histoire de sa mère, une histoire vraie donc, qu'il a reconstituée du mieux qu'il le pouvait avec les informations qu'il avait. On pourrait croire cette histoire totalement relativement inintéressante, d'autant plus quand on ne connait ni la maman en question ni l'auteur. J'ai d'ailleurs failli ne pas mettre ce titre dans la sélection, mais finalement, je me rends compte qu'il aurait été dommage de passer à côté. Nous avons histoire l'histoire d'une femme avec un destin assez impressionnant. Je veux dire, quand on voit sa naissance (sa mère est morte en couche et son père a voulu tuer le bébé, ce qui lui vaudra de s'en tirer avec un bras cassé et mal ressoudé et par conséquent immobile), on aurait pu penser qu'elle n'irait pas très loin dans la vie. Mais non. Petra est douée d'un caractère plutôt exceptionnel, gentille, toujours prête à rendre service, elle dissimule avec succès son handicap, son aile brisée. A travers elle, c'est toute l'histoire de l'Espagne que nous découvrons à cette période particulière qu'était la dictature de Franco. Parce que oui, Petra a travaillé comme gouvernante au service d'un général monarchiste à cette époque. Au-delà de la vie plutôt intéressante de cette femme, c'est aussi tout le contexte historique que nous découvrons. Et puis, c'est aussi la situation de la femme, son émancipation, à cette époque où elle est encore placée totalement sous le joug des hommes de sa famille.

Niveau dessins, rien de bien exceptionnel. Des vignettes en noir et blanc, des détails soignés. Tout est traité avec une sorte d'exactitude, il n'y a pas de « flou », même les arrières plans sont bien travaillés. J'ai cependant eu un souci au niveau chronologique. On suit l'ordre, il n'y a pas de soucis là-dessus, mais on saute parfois plusieurs jours d'une vignette à la suivante et ce, sans la moindre transition. C'est assez perturbant, surtout au départ, on a du mal à se rendre compte du temps qui passe.

C'est une bonne BD que nous a livrée là Antonio Altarriba. J'avoue être curieuse de lire « L'art de voler » où il nous parle, cette fois, de son père.
Commenter  J’apprécie          30
Comme pour "L'art de voler" cette BD (disons roman graphique) propose un dessin classique, un peu raide, en noir et blanc. Les personnages ont parfois les trais un peu trop figés pour mon goût. Petra, à l'enfance douloureuse consacre une partie de sa vie au service d'une famille de politiciens franquistes véreux. Dans les campagnes, puis à la ville, comme dans "L'art de voler", à travers l'histoire populaire (ici,une femme du peuple), c'est l'histoire de l'Espagne de la première partie du XXeme siècle qui se raconte.
Commenter  J’apprécie          20
"Comment est-ce possible ? Ma mère a passé sa vie entière sans bouger le bras, elle est pour ainsi dire manchote, et je l'apprends juste avant sa mort... "
 
A partir de cette découverte, l'auteur raconte la vie de sa mère dans l'Espagne de Franco.

Une belle plongée dans la politique de l'époque et, pour moi, le portrait d'une femme exceptionnelle face à son handicap.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (219) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5236 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}