Magic Charly, tome 1

Selon Charly, les gens avaient le visage qu'ils méritaient. Non pas concernant son aspect général, mais parce que les émotions en marquaient les traits année après année.

La serpillière reprit sa route vers la sortie. Charly était à peu près certain qu'il ne pouvait pas laisser une serpillière animée par ses soins se balader en toute liberté dans les rues. Il en était responsable magicièrement, ou quel que soit le mot adéquat. Il lu courut après, et l'attrapa à pleines mains.
- Il faut qu'on discute, toi et moi.
En réponse à quoi, la serpillière lui sauta à la figure et serra de toutes ses fibres.

Mais si l’Académie surveille tout le monde, personne ne surveille l’Académie, et nous pensons qu’elle en abuse monstrueusement.

Elle pointa du doigt la pancarte suspendue au-dessus des rayonnages : « Vous êtes RESPONSABLES de vos achats. Nous nous rappelons qu’un livre de magie doit être obligatoirement vendu ou donné et ne peut en aucun cas être abandonné. »
- J’ai placé une malédiction sur les livres de ma boutique. Je te conseille de ne pas t’y frotter.
- Hmpf. Tu es certain qu’il pourra s’épanouir chez toi ?
- Je prends grand soin de ma bibliothèque. Je lui trouverai une étagère où il se sentira comme chez lui, promis.

La magie est une chose vivante qui réagit différemment en fonction de la personnalité de chacun. Nous ne faisons que l'interpréter...

Au cas où personne ne l'aurait remarqué, ça ne me plait pas d'impressionner les gens! Je n'aime pas le regard méfiant qu'on me lance quand je passe à moins d'un mètre de quelqu'un comme si j'allais lui cogner dessus. (...) La violence ce n'est pas mon truc. L'autorité non plus. Je n'aime pas... forcer les gens à faire des choses contre leur gré.

p.161

Sur ces mots, Maître Lin fit voler sa crinière et Charly dut se pencher en arrière pour l'éviter. À croire que ce type se prenait pour une licorne. (p. 61)

Selon Charly, les gens avaient le visage qu’ils méritaient. Non pas concernant son aspect général, mais parce que les émotions en marquaient les traits année après année. Ainsi, sur la dénommée Marusa, il ne voyait pas la perfection des lèvres, la finesse de la mâchoire ou la symétrie des pommettes, mais le pli d’amertume, la fossette de mépris et la haine cachée dans un repli de sourcil.

-J'ai visé le coeur.
Sapotille murmura entre ses lèvres:
- C'est ta grande spécialité.

Les sorts de base ne sont pas très compliqués, mais plus tu progresses, plus cela exige du doigté. Et de l’élégance aussi. Un sort élégant est mieux réussi. La magie est une chose vivante qui réagit différemment en fonction de la personnalité de chacun. Nous ne faisons que l’interpréter…