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Citations sur Capitaines des sables (20)

"Il m'a dit que j'étais un sot et que j'ignorais ce que c'était que jouer. Moi, je lui ai répondu que j'avais une bicyclette et bien d'autres jouets. Il a ri et déclaré qu'il avait, lui, la rue et les quais. J'ai fini par le trouver sympathique ; on dirait un de ces garçons de cinéma qui s'enfuient de la maison pour vivre des aventures."
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On l'avait surnommé le Professeur, parce que, dans un livre volé, il avait appris à faire des tours de prestidigitation avec des mouchoirs et des sous, et aussi parce qu'en racontant les histoires qu'il lisait et beaucoup d'autres qu'il imaginait, il avait le grand et mystérieux pouvoir de les transporter en des mondes divers, il avait le pouvoir de faire briller les yeux vifs des Capitaines des Sables, comme, seules, brillent les étoiles de la nuit de Bahia.
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Pedro Bala sentit une vague déferler en lui. Les pauvres ne possédaient rien. L'abbé José Pedro disait que les pauvres, un jour, iraient dans le royaume des cieux où Dieu serait le même pour tous. Mais la jeune raison de Pedro Bala ne trouvait aucune justice là-dedans ; au royaume des cieux tous seraient égaux. Mais déjà sur la terre ils ne l'auraient pas été ; la balance, toujours penchait d'un côté.
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On n'eût jamais dit un midi d'hiver. Le soleil laissait tomber sur les rues une douce clarté, qui ne brûlait pas, mais dont la chaleur était caressante comme la main d'une femme. Dans le jardin le plus proche, les fleurs s'épanouissaient en gerbes de couleurs. Marguerites et dames-d'onze-heures, roses et œillets, dahlias et violettes.
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La grève, c'est la fête des pauvres.
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L'abbé José Pedro mit la main à la poche de sa soutane, sortit le bréviaire noir. Il l'ouvrit et, de l'intérieur, tira quelques billets de dix mille reis:
- Ca, c'est pour que vous alliez tous sur le manège aujourd'hui... (...)
- Mon père vous êtes un homme bon. (Il eut envie de dire que le père était aussi bon que Joao Grande, mais il pensa que le prêtre, peut-être, s'offenserait s'il le comparait à un Noir); Mais, ce qui se passe c'est que Patte-Molle et Coude-sec travaillent tous les deux au manège. Et on est tous invités
( ...)
- Ca vaut même mieux comme ça. Parce que l'argent que j'avais...
Et il se tut soudain devant ce qu'il allait livrer. Il pensa que cela, peut-être, avait été une leçon de Dieu, un avertissement
(...)
Mais Joao Grande comprit tout, bien qu'il fut le plus borné de tous
- C'était celui de l'église, mon père?
(...)
Sucre-d'Orge pensa que cela avait été un grand pêché, mais il sentit que la bonté du prêtre dépassait le pêché.
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Au loin, la faible lumière de la Porta do Mar, taverne de marins, paraît agoniser. Il souffle un vent froid qui soulève le sable et entrave la marche du Noir Joao grande qui s'apprête à aller dormir. Il va courbé par le vent comme la voile d'une barque. Il est rand, le plus grand de la bande, et le plus fort aussi, la toison courte et les muscles durs, bien qu'il ait à peine treize ans, dont quatre se sont écoulés dans la plus absolue des libertés, courant les rues de Bahia en compagnie des Capitaines des Sables.
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Vêtus de guenilles, sales, quasi affamés, agressifs, lâchant des jurons et fumant des mégots, ils étaient en vérité les maîtres de la ville, ceux qui la connaissaient totalement, ceux qui totalement l'aimaient, ses poètes.
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Et il trouvait que la joie de cette liberté était bien mince en regard de la détresse de cette vie.
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La ville, en ce jour de printemps, est éblouissante de beauté. Une voix de femme chante la chanson de Bahia. Chanson de la beauté de Bahia. Ville noire et vieille, cloches des églises, rues pavées de pierres. Chanson de Bahia qu'une femme chante. En lui-même, Pedro Bala entend une voix l'appeler : voix qui apporte la chanson de Bahia, la chanson de la liberté. Voix puissante qui l'appelle. Voix de toute la ville pauvre de Bahia, voix de la liberté. La révolution appelle Pedro Bala.
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