Cette bande dessinée éducative m'a été offerte il y a longtemps afin que, exilé loin de chez moi, je n'oublie pas mes sources.
Si cet ouvrage atteint cet objectif (pas seulement grâce à cet ouvrage) il échoue dans sa fonction première qui est – à mon avis – d'appuyer l'idée que le département représente une unité à travers les âges, un bloc défini par ses frontières qui sépare « nous » des « autres ».
L'échec vient tout simplement du fait que ce bloc n'existe pas. L'Hérault est une région qui a toujours fait partie d'ensembles plus vastes – Septimanie, Languedoc, France… - et son histoire est seulement l'histoire de ces régions. On le sent bien à la lecture du livre : les évènements traversent l'Hérault comme leurs protagonistes, ses frontières sont poreuses, toujours on évoque l'histoire du Languedoc ou de la France pour situer les faits. C'est comme fixer un endroit dans une rivière et voir circuler eau, insectes et poissons.
Les faits sont contés sans passion, avec trop de froideur, appuyés sur un dessin banal voire brouillon. Je l'avoue, peu d'éléments m'ont suffisamment intéressé pour que j'aie envie d'approfondir. le livre ne m'a pas donné envie d'en savoir plus.
Cela partait d'une bonne intention mais je pense qu'une histoire du Languedoc en bande dessinée aurait été plus sensée et percutante.
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En 1208 l'assassinat du légat pontifical Pierre de Castelnau par l'écuyer du comte de Toulouse sert de prétexte au pape Innocent III pour appeler à la "croisade des Albigeois".
Raymond Trencavel, vicomte de Béziers, ne réussit pas à éviter le siège de sa ville.
L'abbé Arnaud Amaury et Simon de Monfort dirigent la croisade en conquérants. Le 22 juillet 1209 Béziers est pillée et ceux qui n'ont pas fui sont massacrés.
Arnaud Amaury: "Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens!"