C'est la quatrième enquête de Cayetano Brulé après
L'affaire Kustermann,
Boléros à La Havane et
le rêveur de l'Atacama. Et c'est avec plaisir que nous retrouvons là notre preux chevalier, privé façon Marlow mâtiné de Pepe Carvalo et de inspecteur Ricardo
Méndez.
Car éffectivement il y a quelque chose de
Manuel Vázquez Montalbán et du
Francisco González Ledesma chez
Ampuero. Notamment cette touche de sensualité des romans hispano-latino-américains. le sexe et la gastronomie tiennent aussi une bonne place dans ce polar latin. Une petite touche supplémentaire avec ses pairs espagnol, ce titre est assez marqué politiquement. Cette quatrième aventure de Cayetano Brulé nous entraîne sur les traces d'une mystérieuse organisation qui semble relever d'un fantasme littéraire ou d'une intrigue policière retorse.
le café Azul profundo est aussi un peu une chronique d'un désenchantement politique. Très lié à l'actualité, ce roman révèle tout un pan de notre société à travers une approche à peine déguisée des réalités économiques de la mondialisation. Il y a quelque chose de casser chez
Roberto Ampuero, une désillusion qui affleure dans son écriture qui si elle reste visuelle et beaucoup moins profonde, plus cynique, trop peut-être, il manque ce brin d'humour que l'on aimait tant dans ses trois précédents livres. Ce café Azul profundo, repère d'une jeunesse dorée et moins engagée laisse un gout amer à notre auteur et à nous aussi il faut bien le dire.
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https://collectifpolar.com/ Commenter  J’apprécie         20