La plupart des contes ont une morale... Ou du moins ils cherchent à nous la faire, la morale.
Celui-ci est amoral, profondément, viscéralement. L'auteur cherche même à plusieurs occasions à donner une chance à son personnage principal de sauver sa conscience... mais il ne les saisit pas, ou alors involontairement, sans bien comprendre ce qu'il fait.
Bien sûr, il y a une morale dans l'exposition de cette amoralité. Mais le lecteur saura-t-il la saisir ? Chacun en sera juge en son for intérieur. Un regret, comme j'en ai souvent face à des oeuvres brèves, qu'une telle idée originale ne soit pas développée... Une intuition, comme parfois... que cette brièveté ne soit qu'un renfort de l'effet coup de poing du texte.
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Tous les ivrognes n'ont pas l'air d'être à deux doigts de tomber; il y en a aussi qui se tiennent très droits et on voit à peine dans quel état ils sont. Chez ceux-là, tu verras, la cuite se concentre derrière les genoux, et d'un coup ils ont les jambes qui fléchissent. Je les appelle les ivrognes de l'air.