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Citations sur Lettre ouverte à Freud (56)

... la pusillanimité et l'arrogance du sujet dans la névrose obsessionnelle : sa présomption est telle, lorsqu'il pose son châtiment comme une donnée, qu'il pense qu'un train doit nécessairement dérailler et que meurent tous les passagers, s'il est assis parmi eux.
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... la frontière entre la santé et la maladie est fluctuante ; mais il reste d'une importance capitale de savoir si nous considérons, par exemple, notre besoin de châtiment, lorsqu'il se fait jour, comme un appendice mort - une écorce de bourgeon restée suspendue à la plante qui est en train de croitre - ou comme une menace de dépérissement.
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... l'artiste tire ses sensations d'impressions archaïques, où, pour lui, le monde et l'être humain étaient encore unis pour constituer la réalité, et c'est elle qui se réalise à nouveau dans l'oeuvre.
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... la question de savoir comment trancher les différends religieux qui surgissent entre l'analysant et l'analyste. En fait, il n'y a rien à trancher. Plus est authentique la démarche par laquelle ils s'acheminent ensemble vers leur but, la guérison, plus grande est leur certitude de prendre appui sur le même sol, et ces questions, alors, n'ont plus lieu d'être. Dans les pérégrinations de l'existence, dure et aride, dussent leurs chemins prendre des directions totalement différentes, c'est pourtant à la même source que s'étanche leur soif - comme c'est au bord de la même oasis que se rencontrent les animaux du désert, lorsque s'annoncent l'aube ou le crépuscule.
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La suppression de la religion n'a pas une portée uniquement négative ; au contraire, une valeur positive s'en dégage : le sujet est plus résolu, plus disposé à affronter l'existence, sans établir une séparation artificielle entre ce qui fait sa détresse et ce qui fait sa splendeur, car nous sommes dans les deux.
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Voici la vérité que Nietzsche met à nu : l'homme d'hier ou d'aujourd'hui, avec la conscience aiguë d'être livré au danger de l'abstraction, ne fait que commencer, lentement, à se rendre compte de l'acte qu'il a commis en "tuant Dieu" [...].
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... puisqu'il est vrai que Dieu a besoin de l'éclat de notre grandeur pour exister, celle-ci existe, même s'il n'y a pas encore de Dieu. A force de répéter avec insistance que notre vie doit s'élever jusqu'à l'héroïsme sublime pour que Dieu advienne, nous ne cessons, manifestement, en adoptant ce comportement entre croire et penser, de nous éloigner de ce qui est à l'origine de toute piété. Ce regard qui, plongeant au fond de nous-mêmes, se lève irrésistiblement jusqu'au plus haut de nous, trahit ainsi - quand bien même l'individu n'en prendrait pas conscience, en dernier ressort - sa motivation la plus intime - comme elle s'est déjà trahie dans ce cri célèbre de Nietzsche : "S'il y avait un Dieu, comment supporterais-je la pensée de ne pas être Dieu ?"
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Toute névrose simule l'accord désiré entre le monde intérieur et le monde extérieur : l'un et l'autre font mine de se laisser la place - se font place, soit que les processus internes prennent consistance, comme si toute la réalité venait s'y établir, tout l'extérieur se dissolvant par contrecoup en un néant chimérique ; soit que l'essence de la personne, confrontée aux processus externes imposant leur supériorité et leurs exigences, se voie livrée sans recours à l'angoisse et au doute.
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Il existe toujours une corrélation étroite entre l'acte de "sataniser" et celui de diviniser ; la divinité s'enrichit de ce dont l'homme, librement, se dépouille, et c'est la charité divine qui vient parachever la pauvreté de l'homme, lui conférer faussement le caractère d'une loi naturelle. Nul ne peut prétendre à la félicité sans cette tragédie latente, et il n'est aucune résurrection dans la foi derrière laquelle ne se profile une crucifixion.
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Les deux grands types de névrose que nous distinguons encore repérables et distincts dans l'ensemble des affections psychiques - l'hystérie et la névrose obsessionnelle -, correspondent à deux formes parentes de l'inquiétante étrangeté ; tandis que les personnes bien portantes peuvent en éprouver un accès passager, le malade, lui, s'en trouve investi au point de ne plus savoir si son existence ne s'identifie pas à elle.

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