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Citations sur Rassemblez-vous en mon nom (34)

La plupart de ses amis, drôles et brillants autrefois à l'école, hantaient à présent les entrées d'immeuble, appuyés contre le mur, branlant du chef pendant que la dernière dose d'héroïne leur courait dans les veines. Des jeunes gens pétillants d'intelligence, espoirs de leur communauté, se heurtaient aux portes fermées d'une communauté plus large et, loin de réussir à les ouvrir, n'en ébranlaient même pas les verrous. Ceux qui partaient pour être l'avocat à l'éloquence irrésistible, le scientifique à l'oeil aigu et le chirurgien à la main sûre, renonçant à forcer les cadenas, se mettaient aux narcotiques pour pouvoir entrer par le trou de la serrure.
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Je trouvais difficile l'idée de me séparer de mes livres. Ils m'avaient sortie de la fange : à qui pouvais-je confier des amis aussi intimes ?
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Une artiste, j'en étais persuadée, protégeait et conservait son moyen d'expression. Pianistes, batteurs, joueurs de cor ou de saxophone, tous prenaient soin de leurs instruments. En tant que danseuse, mon corps me servait d'outil. Je ne pouvais permettre à un individu quelconque de s'envoyer en l'air avec mon matériel.
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Je savais que les mots, malgré le vieux dicton, produisent toujours de l'effet et mes lectures m'avaient pourvue de mots à en revendre. Je pouvais réciter - et je le faisais souvent pour moi ou mon bébé - des passages entiers de Shakespeare, des poèmes de Paul Laurence Dunbar, le If de du Countee Cullen, Langston Hughes, le Hiawatha de Longfellow, du Arna Bontemps. J'avais certainement assez de mots pour noyer un moment d'embarras. J'en avais suffisamment pour des heures, si nécessaire.
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La perte d'un premier amour est douloureuse à en frôler l'absurdité.
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Plus besoin de discuter du préjugé racial. Ne venions-nous pas tous ensemble, Noirs et Blancs, d’arracher ce qui restait de Juifs à l’enfer des camps de concentration ? Le racisme était mort. Une erreur commise par un jeune pays. Une chose à oublier au même titre que la conduite déplaisante d’un ami en état d’ivresse.
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Je battais le pavé ensoleillé de Californie enveloppée dans les brouillards russes. Je tombai amoureuse des frères Karamazov et mourais d'envie de boire au samovar de leur vieux père lubrique. Puis Gorki devint mon favori. Il était le plus sombre, le plus attachant, le plus désespéré. Les livres n'étaient jamais assez longs pour moi. J'aurais voulu que tous les auteurs soient vivants, et produisent manuscrit sur manuscrit pour satisfaire mon vice de lecture.
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La lourde richesse de l'univers de Dostoïevski était celle où je vivais depuis toujours.Les intérieurs tristes, sans lumière, les ratiocinations complexes des personnages et leurs humeurs fâcheuses m'étaient aussi familiers que la solitude.
Je battais le pavé ensoleillé de Californie enveloppée dans les brouillards russes.Je tombai amoureuse des frères Karamazov et mourrais d'envie de boire au samovar de leur vieux père lubrique.Puis Gorki devint mon favori.Il était le plus sombre, le plus attachant, le plus désespéré. Les livres n'étaient jamais assez longs pour moi.J'aurais voulu que tous les auteurs soient vivants, et produisent manuscrit sur manuscrit pour satisfaire mon vice de lecture.Je me mis au théâtre de Tchekhov et de Tourgueniev, mais retournai toujours la nuit, après avoir raflé mon butin, à Maxime Gorki et à son monde trouble et injuste.

( Éditions Noir sur Blanc, 2020)
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_ Sois la meilleure dans ce que tu entreprends. Si tu veux devenir une putain, ça te regarde. Mais alors sois-en une épatante. Ne mégote sur rien. Tout ce qui vaut la peine mérite qu'on se donne du mal.
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Parce qu'il ne m'avait pas menti, la colère m'était interdite.Parce qu'il m'avait tendrement et patiemment enseigné l'amour, je ne pouvais pas me servir de la haine pour soulager ma souffrance. Il me fallait l'endurer.
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