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Citations sur Les Mille et Une Nuits, tome 1 : Dames insignes et Se.. (20)

Celui qui parle de choses qui ne le concernent point s'expose à entendre des paroles qui ne lui plairont point.

4. LE PORTEFAIX ET LES DAMES.
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— En ce cas, reçois ce qui te revient…
Et ayant prononcé ces mots, le fauve leva sa patte griffue et en frappa la jeune fille. Mais celle-ci, lui arrachant l'un des poils de sa crinière, transforma ce dernier en sabre effilé à l'aide d'une incantation de sa façon, et en frappa de toutes ses forces l'animal qu'elle trancha par le milieu en deux moitiés qui s'envolèrent chacune de son côté. La tête du monstre retomba alors sur le sol et devint scorpion, tandis que la donzelle, de son côté, se métamorphosait en un serpent gigantesque. Après une heure de combat, le scorpion se changea en vautour et s'enfuit du palais par la voie des airs, bientôt poursuivi par le serpent transformé pour l'occasion en orfraie. Tous deux disparurent un long moment à nos yeux, puis reparurent, surgis de la terre qui venait de s'ouvrir brusquement devant nous, sous l'aspect d'un chat à robe bigarrée qui miaulait, râlait et crachait à faire peur, talonné de près par un loup qui lui donna la chasse une bonne heure de temps d'une salle à l'autre du palais. Le loup vainquit le chat qui poussa un long miaulement et devint ver de terre, lequel rampa jusqu'au bord du bassin où se trouvait une grenade à l'intérieur de laquelle il se glissa. La grenade se mit aussitôt à grossir et grossir jusqu'à atteindre la taille d'un melon aux tranches bien renflées, mais le loup, ayant pris cette fois la forme d'un coq, fondait déjà sur elle. On vit alors le fruit s'élever dans les airs et tourner tout autour de la salle, pour retomber à la fin sur le dallage de marbre en laissant échapper une multitude de graines qui s'éparpillèrent sur le sol.
Le coq se précipita sur les graines et se mit à les picorer l'une après l'autre, mais il ne put avaler la dernière qui avait chu dans le bassin. On le vit alors crier jusqu'à s'égosiller, tout en battant des ailes et en nous faisant force signes de son bec, voulant nous signifier par là que nous eussions à chercher avec lui le pépin de grenade qu'il n'avait pas réussi à trouver. Comme nous ne comprenions pas son langage, il poussa un cri si terrible qu'il nous sembla un instant que le palais allait s'écrouler sur nos têtes ; puis, regardant plus attentivement autour de lui, il aperçut le pépin qui s'était réfugié contre la paroi de la pièce d'eau. Il se précipita dessus tout joyeux et allait s'en emparer quand ledit pépin se laissa glisser dans le courant, se changea en poisson et s'enfonça dans la profondeur des eaux. Ce que voyant, le coq à son tour devint poisson, mais de plus grande taille que son compère, et plongea à sa suite…

4. LE PORTEFAIX ET LES DAMES, Histoire du deuxième derviche qalandar.
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Il a voulu que je ne fusse qu'à lui, après avoir cru me vaincre. Mais il ne savait pas que les décrets du destin, on ne peut ni les changer ni s'opposer à leur accomplissement. Lorsque la femme veut quelque chose, il n'est personne au monde qui puisse l'empêcher de l'obtenir.

1. LA TISSERANDE DES NUITS.
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Garde ton secret pour toi seul, et ne le confie pas :
qui livre un secret risque bien de le perdre.
Si ta poitrine est trop étroite pour le garder,
pourquoi la poitrine d'autrui le retiendrait-elle ?

Neuvième nuit
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Il considéra avec étonnement les injures auxquelles les femmes exposent ordinairement les hommes et s'en prit au destin qui n'épargne personne. Se livrant tout entier à ces réflexions, il en vint ainsi à oublier ses soucis et ne tarda pas à se consoler de sa propre mésaventure.

1. LA TISSERANDE DES NUITS.

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Chahrazade avait lu des livres et des écrits de toutes sortes, allant jusqu'à étudier les ouvrages des Sages et les traités de médecine. Elle avait retenu en sa mémoire quantité de poèmes et de récits, elle avait appris les proverbes populaires, les sentences des philosophes, les maximes des rois. Elle ne se contentait pas en effet d'être intelligente et sage ; il lui fallait encore être instruite et formée aux belles-lettres. Quant aux livres qu'elle avait lus, il ne lui avait pas suffi de les parcourir : elle les avait tous étudiés avec soin.
Un jour, elle dit à son père :
— Ô père, je voudrais te faire part de mes pensées secrètes.
— Quelles sont-elles ? demanda le vizir.
— Je désire que tu arranges mon mariage avec le roi Chahriyâr : ou bien je grandirai dans l'estime de mes semblables en les délivrant du péril qui les menace, ou bien je mourrai et périrai sans espoir de salut, partageant le sort de celles qui sont mortes et ont péri avant moi.
Lorsque le vizir entendit les paroles de sa fille, il s'écria d'une voix courroucée :
— Sotte que tu es, ne sais-tu pas que le roi Chahriyâr a juré de ne dormir qu'une seule nuit avec chacune de ses épouses pour la tuer le lendemain matin ? Tu veux que je te donne à lui ! Ignores-tu qu'après avoir passé une nuit avec toi, il m'ordonnera dès le jour suivant de te faire périr ? Et tu sais bien que je serai obligé de te tuer sans pouvoir m'opposer à ses ordres !
— Ô mon père, il faut absolument que tu me donnes à lui, répondit-elle. Laisse-le me tuer.
— Peux-tu me dire ce qui te pousse à pareille conduite, ce qui te presse de t'exposer à un tel danger ?
— Mon père, il faut absolument que tu me donnes à lui. Ma décision est irrévocable, mon choix est définitif.

1. LA TISSERANDE DES NUITS.
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Je ne sais plus quelle contenance prendre
face aux revirements du sort, […] car les malheurs
me viennent toujours d'une région que j'ignore.
Je ne demande pourtant qu'à m'armer de courage
en attentant que la Patience elle-même
se fatigue…

4. LE PORTEFAIX ET LES DAMES.
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Qui donc a pu vivre
heureux du peu que lui ont accordé les jours ?
Combien d'hommes le temps volage
a-t-il fait asseoir, a-t-il fait lever ?
[…]
À qui le Temps s'est-il montré limpide ?
Auprès de qui les richesses de ce monde
se sont-elles maintenues avec constance ?

3. LE PÊCHEUR ET LE DJINN.
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Laisse les jours s'écouler
sans te tourmenter en vain.
Combien de rêves inaccessibles
sont offerts par l'heure propice !

Cent quinzième nuit
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— Ô ma sœur, si tu ne dors pas, raconte-moi une de tes belles histoires, de celles qui nous aident à passer nos veillées. Ensuite, dès avant l'aube, je te ferai mes adieux, car je ne sais trop ce que demain te réserve…
Chahrazade demanda au roi :
— Me permets-tu de lui raconter une histoire ?
— Oui, fit le roi.
Chahrazade, tout à sa joie secrète, s'adressa alors à sa sœur :
— Écoute, lui dit-elle…

1. LA TISSERANDE DES NUITS.
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