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Citations sur Elsa (75)

Le monde est devant toi comme si tu le pensais sous tes paupières
Comme s’il commençait avec toi devant toi
Jeune éternellement de ton regard paisible
Et je suis là jaloux de lui de sa beauté
Avec mes pauvres photos jaunies dont tu te détournes
Pour voir les nouvelles prairies

C’est promis je ne parlerai plus du passé
Tout part d’aujourd’hui sur tes pas
Ce qu’il me reste de vie est un pli de ta robe
Rien encore n’eut lieu je te rencontre enfin
Ô mon amour je crois en toi
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Chanson du miroir déserté

Où es-tu plaisir de ma nuit
Ma fugitive passagère
Ma reine aux cheveux de fougère
Avec tes yeux couleur de pluie

J'attends la minute où tu passes
Comme la terre le printemps
Et l'eau dormante de l'étang
La rame glissant sur sa face(...)
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Connaissez-vous la rose-lune
Connaissez-vous la rose-temps
L’autre ressemble autant à l’une
Que dans le miroir de l’étang
L’une à l’autre se reflétant

Connaissez-vous la rose amère
Faite de sel et de refus
Celle qui fleurit sur la mer
Entre le flux et le reflux
Comme l’arc après qu’il a plu

La rose-songe et la rose-âme
Par bottes au marché vendues
La rose-jeu la rose-gamme
Celle des amours défendues
Et la rose des pas perdus

La rose du premier de l’an
P 96
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Je parle du vent qui les lèvres gerce
Je parle du temps où l'on se fait vieux
Je parle du cœur qu'un sanglot traverse
Je parle du jour qui blesse les yeux
Je parle du jour et comme l'aronde
Qui revient toujours au nid sous le toit
Quand je dis tout bas la beauté du monde
Je parle de toi
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J’inventerai pour toi la rose

Pour toi qui es la rose indescriptible
Au moins des mots qui sont de son processionnal coutumier
La rose que ne font voir que les mots étrangers à la rose
Ainsi qu’il en va du cri qui s’arrache et de la douleur qu’il traduit
Des étoiles du plaisir au-dessus de l’abîme amour

J’inventerai pour toi la rose des doigts adorants
Qui formaient nef et se croisèrent et se défeuillent
J’inventerai pour toi la rose sous le porche
Des amants qui n’ont point d’autre lit que leurs bras

La rose au cœur des gisants de pierre morts sans confession
La rose du paysan qui saute sur une mine dans son champs
Le parfum cramoisi d’une lettre trouvée
Où rien ne s’adresse à moi ni la caresse ni l’affront

Le rendez-vous où personne n’est venu

Une armée en fuite un jour de grand vent
Le pas d’une mère devant une prison

Un chant d’homme à l’heure de la sieste sous les oliviers

Un combat de coqs dans un pays de brumes
La rose du soldat séparé de son pays

J’inventerai pour toi ma rose autant de roses
Qu’il y a de diamants dans l’eau de la mer
Autant de roses qu’il y a de siècles dans la poussière du ciel
Autant qu’il y a de rêves dans une seule tête d’enfant

Autant qu’il peut y avoir de lumières dans un sanglot
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Tu m’as enseigné l’alphabet de douleur
Je sais lire maintenant les sanglots Ils sont tous faits de ton nom
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Or je marchais sur une terre et je la sentais sous mon pied
Douce fine parfaite incomparable à l’argile
Différente du sable et rivale de l’eau
Pareille au langage de poésie en ce qu’elle ignorait la pierre
Mon pas n’y foulait point d’herbe et pourtant un parfum l’accompagnait
Elle était comme le vers sans rime ni mesure
Mystérieusement qui exhale un soupir de fleur à chacun de ses arrêts[…]
Et la terre m’a dit en son patois de terre
De ses lèvres de terre à mes lèvres d’amant
Eh quoi tu ne me reconnais pas homme je suis la même
Terre où tu jouais enfant la même terre lourde
Qui t’a caché pendant les guerres qui t’attend épaisse
Dans ses bras pour ton dernier sommeil ni rare ni
Précieuse la terre
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Mon doux mois d'août dont le ciel pleut
Des étoiles sur les monts calmes
Ma songerie aux murs de palmes
Où l'air est bleu
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Je vais te dire un grand secret J'ai peur de toi
Peur de ce qui t'accompagne au soir vers les fenêtres
Des gestes que tu fais des mots qu'on ne dit pas
j'ai peur du temps rapide et lent j'ai peur de toi
Je vais te dire un grand secret Ferme les portes
Il est plus facile de mourir que d'aimer
C'est pourquoi je me donne le mal de vivre
Mon amour
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Je parle du vent qui les lèvres gerce
Je parle du temps où l'on se fait vieux
Je parle du coeur qu'un sanglot traverse
Je parle du jour qui blesse les yeux
Je parle du jour et comme l'aronde
Qui revient toujours au nid sous le toit
Quand je dis tout bas la beauté du monde
Je parle de toi.
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