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Citations sur L'Attente du soir (59)

Giacomo était fraternel, frère de désastres et de douleurs, mais frère de poésie et de résistance. Il avait résisté là où j’avais cédé de bout en bout. (p. 252.)
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Peut-être personne ne voudrait de ses dessins. C’était pas trop grave, le môme avait toujours peint pour tenir les bouts de sa vie ensemble, ça resterait quand même comme ça. (p. 230.)
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L'enfant était notre frère, notre fils, par les liens de l'enchantement, que l'on ne subit pas mais qu'on choisit de porter, même s'ils sont lourds à nos dos faibles, même s'ils nous font avancer dans la vie en trébuchant, beaucoup moins vite que les autres.
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« Je ne m’en sentais pas personnellement flatté, mais plutôt soulagé, comme lorsque, après un massage cardiaque, on entend les premiers coups lointains du cœur qui s’est décidé à repartir. (Giacomo) »
L’attente du soir - Tatiana Arfel
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Le môme s'endort chaque soir dans une roulotte peuplée d'inconnus connus, de reconnaissances chuchotées, de petits sourires, et chaque soir, son coeur est jaune des gens à rencontrer, à faire sortir d'eux-mêmes, à peindre, à laisser partie dans le soir qui vient, leur paquet sous le bras, le dos moins courbé et les pieds prêts à danser.
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Naturellement, comme je l'ai dit, je n'ai pas eu d'enfant, et je souffrais beaucoup d'être le dernier point d'une lignée qui butait sur moi comme sur une pierre stérile. Il est bon d'avoir avant, après vous, comme au long d'une cordelette d'argent, des êtres qui vous préparent et vous continuent. Sans quoi, vous êtes tout simplement rejeté hors du temps, comme une unité sans lien, une branche qui ne portera jamais de bourgeon : vous êtes une monstrueuse impasse. On aura, je l'espère, bien compris que je ne parle pas de filiation biologique, cette imposture, mais de la vraie filiation, celle du coeur et de la poésie.
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Quand il a écarté ses doigts, ma peine a coulé entre eux comme une fine pluie dorée, et elle s'est écrasée au sol en souriant. Sur la terre qui l'a bue, le lendemain, ont fleuri trois coquelicots.
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Le môme s'est réveillé trop impatient avant l'aube et attend. Il regarde la lumière naître peu à peu sur le deuxième tapis. C'est encore une autre couleur. C'est la couleur que prend la grande lumière ronde du ciel le soir. C'est une couleur qui fait aboyer de contentement quand on la regarde, comme le vert, mais pas pareil. Cette couleur-ci n'étanche pas la soif. On dirait qu'elle tire à elle le jour qu'elle brille plus que les autres. Elle est enveloppante et fait chaud à la peau, mais pas autant que le rouge. Le môme a du mal à s'en tirer sans comparer aux couleurs connues. Il essaie de se concentrer. Cette couleur fait quelque chose à son cœur, mais pas mal. Elle le gonfle, presque trop pour sa poitrine maigre, elle le fait respirer fort et plus loin que le terrain vague gris marron. Cette couleur donne autre chose que ce qui existe. Le môme découvre en même temps le jaune et l'espoir. L'espoir, c'est un mot piège et il ne l'aurait jamais employé. Moi qui survis au môme, moi qui l'abrite dans mon corps d'homme, je peux expliquer l'espoir. On peut manger des herbes et sucer des cailloux, on peut faire les poubelles et dormir sur la terre sale. On tient le coup, le corps tient le coup pour nous. Mais quand on fait tout ça, le cœur devient aussi gris marron que le carré de boue sur lequel on s'allonge. Quand le jaune est là, il dit qu'autre chose est possible.
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Dans ma tête, naturellement, cette question : qu’avait trouvé la femme crayeuse dans cette toile pour la disjoindre ainsi du monde ? (p. 235.)
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Ici, elles étaient en sourdine, discrètes et enveloppantes, c’étaient des couleurs qui fondaient tout, gommaient les contours rêches de mes idées de plomb, c’étaient des couleurs qui vous parlaient à l’oreille. (p. 221.)
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