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Citations sur Lysistrata (28)

LYSISTRATA : Quand il nous faudrait jouir et profiter de notre jeunesse, nous couchons seules, à cause de l'expédition. Passe encore pour nous ; mais de songer aux jeunes filles qui vieillissent dans leurs chambres, j'en suis dévorée de chagrin.
LE COMMISSAIRE : Les hommes ne vieillissent-ils pas aussi ?
LYSISTRATA : Oui, par Zeus, mais ce n'est pas la même chose, ce que tu dis là. Un homme, à son retour, fût-il tout blanc, épouse vite une jeune fille. Mais la femme n'a qu'une saison de courte durée ; si elle la laisse passer, personne ne veut plus l'épouser ; elle n'a plus qu'à rester accroupie à tirer les auspices.
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CLÉONICE
Et quel est, chère Lysistrata, le motif pour lequel tu nous convoques, nous les femmes ? Quel est cet objet ?
De quelle taille est-il ?
LYSISTRATA
Grand.
CLÉONICE
Serait-il gros aussi ?
LYSISTRATA
Oui, par Zeus, tout à fait gros.
CLÉONICE
Avec ça, comment ne sommes-nous pas venues ?
LYSISTRATA
Ce n'est pas l'objet que tu crois ; car nous nous serions vite rassemblées.
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LYSISTRATA
Eh bien, nous devons nous priver de... verge. - Pourquoi me tournez-vous le dos ? Où allez-vous ? Pourquoi faites-vous la grimace et secouez-vous la tête, vous là-bas ? Pourquoi changez-vous de couleur ? Pourquoi ces larmes ? Le ferez-vous ou ne le ferez-vous pas ?
CLÉONICE
Je ne saurais le faire ; que la guerre aille son train.
MYRRHINE
Ni moi non plus, par Zeus ; que la guerre aille son train.
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Il n'est point de bête plus indomptable qu'une femme, point de feu non plus; nulle panthère n'est à ce point effrontée.

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LE CHŒUR DES FEMMES : Par les deux déesses, si vous m'échauffez encore, je déchaîne ma laie furieuse contre vous et je vous donne aujourd'hui une peignée à vous faire implorer à grands cris le secours de vos compatriotes. Allons, femmes, déshabillons-nous vite, de façon à sentir les femmes irritées, prêtes à mordre. Que quelqu'un s'avance, maintenant ; je me charge de lui faire passer le goût de l'ail et des fèves noires.
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Mais, mon bon, il ne faut pas à la légère porter la main sur ses voisins ; si on le fait, on a forcément les yeux pochés.
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Il n'y a pas de bête sauvage plus irréductible qu'une femme, ni de feu, et il n'y a pas non plus de panthère aussi impudente.
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LE MAGISTRAT. - Comment pourrez-vous donc mettre fin à tant de désordre dans notre pays ?

LYSISTRATA. - Fort aisément.

LE MAGISTRAT. - De quelle manière ? dis-moi.

LYSISTRATA. - Par exemple, quand notre fil est embrouillé, nous le prenons ainsi et le tirons de nos fuseaux de côté et d'autre. Il en sera autant de cette guerre ; nous la débrouillerons, pourvu qu'on nous laisse faire, en envoyant des ambassadeurs de différents côtés.

LE MAGISTRAT. - Ainsi donc, pauvres folles, vous pensez terminer les affaires les plus critiques avec de la laine, du fil et des fuseaux !

LYSISTRATA. - Oui ; si vous aviez le moindre bon sens, vous prendriez, en politique, exemple sur notre manière de travailler la laine.

LE MAGISTRAT. - Comment cela ? Voyons.

LYSISTRATA. - De même que nous lavons la laine pour en séparer le suint, il fallait d'abord expulser de la ville à coups de verges les pervers, et séparer la lie (52) ; puis ceux qui se tiennent et s'agglomèrent ensemble pour s'emparer des charges, les diviser et leur fendre la tête ; ensuite jeter tout pêle-mêle dans une corbeille pour le bien commun, et carder indistinctement étrangers domiciliés, hôtes, amis, débiteurs du trésor ; quant aux villes peuplées de colons de ce pays (53), les regarder chacune séparément comme autant de pelotons posés devant nous, puis, prenant leur fil à toutes, le tirer jusqu'ici et n'en faite qu'un seul, pour former de tout cela une grosse pelote et en tisser un manteau pour le peuple.
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Si nous nous dérobions à nos maris, au lieu de nous livrer, quand ils sont en érection, et brûlants de désir, ils feraient vite la trêve, je le sais bien.
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LYSISTRATA : Maintenant, de la halle aux marmites à celle des légumes, ils font le tour du marché en armes, comme des Corybantes.
LE COMMISSAIRE : Oui, par Zeus ! Ainsi doivent faire les braves.
LYSISTRATA : Eh bien, oui, c'est ridicule de voir un homme portant un bouclier orné d'une gorgone acheter des sardines.
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