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Citations sur Lysistrata (28)

Et d'amants, il n'en reste pas même une lueur ! Depuis en effet que les Milésiens nous ont trahis, je n'ai pas seulement vu un phallus postiche en cuir qui eût pu nous secourir.
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LYSISTRATA : Nous devons, ô femmes, si nous voulons réduire nos hommes à faire la paix, nous priver...
CLÉONICE : De quoi ? Explique. (...)
LYSISTRATA : Eh bien, nous devons nous priver de... verge. — Pourquoi me tournez-vous le dos ? (...)
CLÉONICE : Je ne saurais le faire ; que la guerre aille son train. (...) Autre chose, autre chose, ce que tu voudras. S'il le faut, je consens à marcher à travers le feu. Cela plutôt que la verge, car il n'est rien de tel, chère Lysistrata. (...)
MYRRHINE : Moi aussi, je préfère marcher à travers le feu. (...)
LAMPITO : Il est dur, oui, par les Dioscures, à des femmes de dormir sans un gland, seules.
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Malheureux, tu te ronges le sang pour avoir été frustré ! J'ai bien pitié de toi, hélas ! Car quels reins pourraient y tenir ? Quelle âme ? Quels testicules ? Quels flancs ? Quel braquemart tendu, privé des amours du matin ?
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LYSISTRATA (prêtant serment et auquel répond Cléonice au nom de toutes les femmes) : Nul, ni amant, ni mari...
Ne m'approchera en érection.
Je passerai ma vie à la maison, sans mâle...
M'étant mise en beauté dans ma tunique jaune...
Pour que d'un plus grand feu pour moi mon mari brûle...
Oncques ne céderai de bon gré à mon homme...
Et s'il me force malgré moi...
Je me prêterai mal et resterai inerte...
Et n'élèverai point mes persiques au plafond...
Je ne prendrai pas une pose de lionne sur une râpe à fromage...
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LE COMMISSAIRE
L'argent du trésor doit servir à faire la guerre.
LYSISTRATA
Mais d'abord, rien n'oblige à faire la guerre.
LE COMMISSAIRE
Comment assurer autrement notre défense ?
LYSISTRATA
C'est nous qui vous défendrons.
LE COMMISSAIRE
Vous ?
LYSISTRATA
Oui, nous.
LE COMMISSAIRE
Ce serait bien malheureux !
LYSISTRATA
Dis-toi bien que tu seras sauvé, que tu le veuilles ou non.
LE COMMISSAIRE
C'est terrible, ce que tu dis là.
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LE CHŒUR DES VIEILLARDS : Il faut faire face à la situation, en vrais mâles bien pourvus...
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LYSISTRATA : Pourquoi radotes-tu ainsi ?
TROISIÈME FEMME : Je vais accoucher tout de suite.
LYSISTRATA : Mais tu n'étais pas enceinte, toi, hier.
TROISIÈME FEMME : Je le suis aujourd'hui. (...)
LYSISTRATA : Par Aphrodite, je te dis que non ! Mais tu me parais avoir quelque objet creux, en airain.
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LAMPITO. - Mais enfin, qui a convoqué cette assemblée de femmes ?
LYSISTRATA. - C'est moi.
LAMPITO - Dis donc ce que tu veux de nous.
LYSISTRATA. - Oui, ma chère, à l'instant !
MYRRHINE. - Dis-nous donc quelle est cette affaire si sérieuse.
LYSISTRATA. - Je vais la dire ; mais, auparavant, je veux vous faire une petite question.
MYRRHINE. - Tout ce que tu voudras.
LYSISTRATA. - Ne regrettez-vous pas que les pères de vos enfants soient retenus si loin par la guerre ? car je sais fort bien que vous avez toutes vos maris absents.
CALONICE - Mon mari, depuis cinq mois, le malheureux ! est en Thrace à surveiller Eucratès
LYSISTRATA. - Le mien est depuis sept mois entiers à Pylos
LAMPITO. - Le mien, si parfois il revient de son poste, aussitôt il reprend son bouclier et repart.
LYSISTRATA. - Il ne nous reste pas une ombre de plaisir. Depuis que les Milésiens nous ont trahis, je n'ai pas même vu le moindre instrument propre à adoucir nos regrets. Voudriez-vous donc, si j'inventais quelque expédient, vous unir à moi pour mettre fin à la guerre ?
MYRRHINE. - Oui, par les deux déesses, dussé-je mettre ce manteau en gage, et en boire l'argent aujourd'hui même.
CALONICE. - Pour moi, je serais prête à me partager en deux, comme une barbue, et à donner la moitié de ma personne .
LAMPITO. - Et moi, je gravirais jusqu'au sommet du Taygète , si je devais y voir la paix.
LYSISTRATA. - Eh bien, je vais parler ; je ne dois plus vous en faire un mystère. O femmes ! si nous voulons forcer les hommes à faire la paix, il faut nous abstenir...
MYRRHINE. - De quoi ? dis.
LYSISTRATA. - Le ferez-vous ?
MYRRHINE. - Nous le ferons, dussions-nous mourir !
LYSISTRATA. - Il faut donc nous abstenir des hommes... Pourquoi détournez-vous les yeux ? Où allez-vous ? Holà ! Pourquoi vous mordre les lèvres et secouer la tête ? Vous changez de visage ! vous versez des larmes ! Le ferez-vous, ou ne le ferez-vous pas ? Que décidez-vous ?
MYRRHINE. - Je ne saurais le faire. Que la guerre continue !
CALONICE. - Ma foi, ni moi non plus. Que la guerre continue !
LYSISTRATA. - C'est toi qui dis cela, belle barbue ? Tout à l'heure tu prétendais donner la moitié de ta personne.
CALONICE. - Oui, pour toute autre chose que tu voudras : fallût-il passer au milieu des flammes, je suis prête à marcher ! tout, plutôt que s'abstenir de cela, car ce n'est pas possible, ma chère Lysistrata.
LYSISTRATA. - Et toi ?
MYRRHINE. - J'aime mieux aussi passer au milieu des flammes !
LYSISTRATA. - O sexe dissolu ! je ne m'étonne pas que nous fournissions des sujets de tragédies ! Nous ne sommes bonnes qu'à une seule chose. O ma chère Lacédémonienne ! car toi, si tu restes seule avec moi, nous pouvons encore tout sauver ; seconde mes projets.
LAMPITO. - Par les déesses, il est bien difficile pour des femmes de dormir toutes seules. Il faut pourtant s'y résoudre ; car la paix doit passer avant tout.
LYSISTRATA. - O la plus chérie des femmes, et la seule digne de ce nom !
MYRRHINE. - Si, ce qu'à Dieu ne plaise, nous nous abstenions rigoureusement de ce que tu dis, en aurions-nous plus tôt la paix ?
LYSISTRATA. - Beaucoup plus tôt, par les déesses ! Si nous nous tenions chez nous, bien fardées, bien épilées, sans autre vêtement qu'une tunique fine et transparente, quelle impression feraient nos attraits ? Et si alors nous résistions aux instances des hommes, ils feraient bientôt la paix, j'en suis certaine.
LAMPITO. - En effet, Ménélas, quand il vit la gorge nue d'Hélène, jeta son épée .
MYRRHINE. - Et si nos maris nous laissent là, malheureuse ?
LYSISTRATA. - Alors, comme dit Phérécrate, tu écorcheras un chien écorché .
MYRRHINE. - Ces simulacres ne sont que de la viande creuse. Mais s'ils nous saisissent et nous entraînent de force dans leur chambre ?
LYSISTRATA. - Cramponne-toi à la porte.
MYRRHINE. - Et s'ils nous battent ?
LYSISTRATA. - Cède, mais de mauvaise grâce. Le plaisir s'évanouit quand la violence s'en mêle. Il faut les tourmenter par tous les moyens ; ils se lasseront bientôt ; car il n'y a jamais de véritable volupté pour l'homme, si la femme ne la partage.
MYRRHINE. - Si c'est là votre avis, c'est aussi le nôtre.
LAMPITO. - Pour nous, nous saurons bien décider nos maris à faire la paix franchement et sans détour. Mais la cohue athénienne, comment lui persuader de ne pas extravaguer ?
LYSISTRATA. - Sois sans inquiétude, nous saurons bien persuader les nôtres.
LAMPITO - N'y compte pas, tant que leurs trirèmes seront leur passion, et qu'on gardera des sommes immenses dans le temple de Minerve .
LYSISTRATA. - J'ai pourvu aussi à ce danger ; nous nous emparerons aujourd'hui de la citadelle. Tandis que nous sommes ici à nous concerter, les femmes les plus âgées ont ordre de s'en emparer, sous le prétexte d'un sacrifice à faire.
LAMPITO. - Tout ira bien, car ce que tu dis n'est pas moins bien.
LYSISTRATA. Pourquoi donc, Lampito, ne pas nous engager au plus tôt par un serment inviolable ?
LAMPITO. - Prononce le serment ; nous jurerons ensuite.
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LE HERAUT SPARTIATE.
Par Castor et Pollux, je suis un messager, mon petit bonhomme ! Et je viens de Sparte pour la pacification.
LE SENATEUR.
C'est pour ça que tu arrives avec une lance sous le bras ?
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Lysitrata : Ça suffit comme ça la mythomanie, diablesses ! Vous regrettez vos maris, un point c’est tout. Mais nous, tu crois peut être qu’ils ne nous regrettent pas, eux ? Je suis sure que les nuits sont une souffrance terrible, pour eux… Tenez bon, mes amies, patientez encore un peu : un oracle nous promet la victoire si nous restons unies. Et cet Oracle le voici.

Troisième femme : Dis nous, dis nous : qu’est ce qu’il dit .

Lysistrata : silence ! « Lorsque les chattes ensemble se blottiront, pour fuir le loup et se garder du baton, c’en sera fini de leurs malheurs, et les dieux mettront tout sens dessus dessous… »

Troisième femme : C’est nous qui serons dessus ?

Lysistrata : « … mais que ces chattes se divisent et tentent de se faufiler hors du temple sacré, alors elles seront tenues pour les plus dépravées des bêtes. »

Troisième femme : Par tous les dieux, on ne peut pas faire plus clair que cet Oracle !

Lysistrata : Ce n’est donc pas le moment de faiblir dans cette dure épreuve. Allez rentrons. Ce serait une honte de ne pas respecter l’oracle.
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