Passeport pour les deux infinis - Vers l'infiniment grand/Vers l'infiniment petit

« La superficialité des choses fait jouir, leur intériorité fait vivre ». Avoir l'impression d'être à la vie, le sentiment d'être engagé et par conséquent de son temps voilà ce que permet ce « Passeport pour les deux infinis ». Ce sauf-conduit autorise en effet une incursion étrange, inédite dans le monde de la physique fondamentale des particules et de l'astrophysique d'aujourd'hui. Les distances parcourues sont infiniment grandes ou petites, les choses rencontrées absolument neuves, mais ce premier voyage est bref et va à l'essentiel – quelques heures de lecture seulement. Les bagages à emporter sont légers, rien dans les valises du lourd arsenal de la relativité et de la mécanique quantique.
Si le modèle de l'atome est pour vous celui de Thomson, de Rutherford ou celui-là même de Bohr, vous serez très dépaysé ! Dans cet infiniment petit de la matière, des particules inconnues se révèlent en grand nombre, des forces fondamentales, aux comportements étranges, transmises par des messagers improbables (les Bosons intermédiaires), se mettent à l'oeuvre. On apprend que la force de gravitation – la plus faible et de portée infinie – est probablement transmise par le graviton ; la force électromagnétique – de portée également infinie – est, elle, communiquée par le photon ; la force faible, responsable de certaines formes de radioactivité – de faible portée – par les W+, W- et Z0 ; enfin, la force forte, responsable de la cohésion des Hadrons (notamment les protons et neutrons des noyaux de nos atomes) – encore de faible portée – par les gluons. Les nucléons (neutrons et protons) ne sont donc pas des particules ultimes, élémentaires, elles sont constituées de Quarks. Il en existe, nous dit-on, six types dénommés poétiquement saveurs (Down et Up constituent par trois les neutrons et protons ; il y a également le Charme, le Botton, le Top et le Strange). La charge de ces particules est appelée, non moins poétiquement, couleur (rouge, vert et bleu). Dans la nature, on rencontre des hadrons de charge forte nulle, réunion de trois charges différentes (Baryon) ; des associations de deux charges (Quark-Antiquark) sont aussi envisageables (Méson). La force forte augmente bizarrement avec la distance entre les quarks interdisant qu'ils apparaissent seuls. Autre bizarrerie, la masse des Hadrons provient essentiellement de l'énergie des Gluons et pas de la masse respective de leurs Quarks. le bestiaire des particules ne s'arrête pas là ! Il ne serait pas complet sans les Leptons, insensibles à l'interaction forte, mais sujets à l'interaction faible. On connait bien l'Electron, moins bien sans doute le Muon, le Tau ou le Neutrino. Cet inventaire serait incomplet sans le petit dernier, le Boson de Higgs prévu par le Modèle Standard. le champ de Higgs dans ce modèle fournirait, nous dit-on, la masse aux Bosons W+, W- et Z0.
Après les grandes foules du considérablement petit, armé du « Passeport pour les deux infinis », un petit voyage, est proposé dans la solitude de l'espace et du temps. Des planètes, des étoiles, des galaxies naissent et meurent sous nos yeux. Une nébuleuse d'hydrogène et d'hélium qui s'effondre sur elle-même amorçant ainsi en son centre une fusion nucléaire de l'hydrogène en hélium fait apparaitre une étoile. Aussi tôt formée, l'étoile se nimbe d'un disque de quelques kilomètres d'épaisseur. Les planètes se constituent en même temps que leurs étoiles par condensation de gaz et de poussières. Tout cela prend des centaines de millions d'années mais, hélas, ne dure guère que quelques milliards de printemps terrestres. Quelques soubresauts, et le coeur de l'étoile se contracte, augmente sa température, grandit considérablement son rayon stellaire . Premier hoquet, l'étoile se transforme en géante rouge ; pour les étoiles assez massive, deuxième hoquet et voilà qu'elles se dilatent en super géante ; après un ultime spasme, les plus légères finissent en nébuleuses planétaires et naines blanches, tandis que les plus lourdes explosent en supernovæ. Ces résidus super compacts constituent alors, soit des étoiles à neutrons, soit de fameux trous noirs où la lumière ne peut s'échapper.
Blaise Pascal qui s'était, il y bien longtemps déjà dans les « Pensées », interrogé sur les deux infinis, ne disait-il pas que « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a une infinité de choses qui la surpassent ». Voilà une leçon de modestie à laquelle nous convie également, avec beaucoup de bonheur, « Passeport pour les deux infinis ».

Voici mon premier partenariat Masse Critique de Babelio ... Et c'est avec ce partenariat Babelio et avec les éditions Dunod que j'inaugure ma section "Documents".
Ici, je vais vous parler d'un document scientifique. Ce "passeport" est très intéressant et interpellant. le livre est divisé en deux parties : une partie parlant de l'infiniment petit et étudie le coeur de la matière et une partie parlant de l'infiniment grand, de l'univers et des astres !
Malgré ma formation scientifique, j'ai énormément appris dans ce livre très documenté, complet et agréable à lire.
La présentation est simple et sobre mais rend la lecture aisée.
Je pense personnellement qu'il faut quand même quelques connaissances de base par rapport à la science en général avant d'attaquer ce livre.

Pour conclure, je dirais que ce livre est très intéressant, enrichissant et pertinent. Agréable à lire, selon moi autant pour les novices que pour les initiés ... A conseiller pour tout les passionnés de science !

"Passeport pour les deux infinis" est édité chez Dunod !
Lien : http://www.bonsaisandbooks.com