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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 100 chapitres, courts avec des phrases brèves, des mots jetés sur la page mais toutefois choisis, Daniel Arsand nous conte (tel un conte, un sauvetage, un amour qui jaillit, des forêts, des animaux, un château, un roi), l'amour incandescent entre un jeune paysan et un noble au XVIIIème siècle, deux êtres coupables de s'aimer car hommes parmi ceux qui ne conçoivent pas imaginable leur passion charnelle. Alors que les mignons jouaient à Versailles, ces deux là ont perdu.
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La première fois que j'avais lu ce livre, il y a à peu près un an, j'avais été séduite et impressionnée par la force de l'amour de ces amants : un amour capable de résister à l'infidélité, aux hommes et à la mort. Un amour mythique, tel celui de Roméo et Juliette, en moins idéalisé peut-être, mais tout aussi indestructible.

Ce qui m'a davantage marquée lors de cette relecture et en fait à nouveau un coup de coeur, c'est le style : il m'apparaissait très sec, et je l'ai redécouvert lyrique par moments, rythmé à d'autres, toujours adapté à l'intrigue. Dans ce court roman, Daniel Arsand a su varier son écriture, sans jamais se départir de sa concision : le point de vue des courtisans et des ennemis est exprimé par des mots hostiles, voire grossiers, tandis que Balthazar a un débit de paroles très rythmé, haché presque, et musical. le narrateur omniscient se laisse même parfois aller à quelques passages lyriques, tout à fait magnifiques, lorsqu'il évoque l'amour de ces amants.

Un court roman très fort, sur lequel il est difficile de s'exprimer davantage sans en dire trop : vaut mieux se taire et le (re)lire.
Lien : http://minoualu.blogspot.com..
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Un petit roman lu très vite pendant le confinement. Les chapitres sont courts, voire très courts, et malgré le contexte historique, la plume est moderne, incisive, juste ce qu'il faut de poétique. J'ai beaucoup aimé. L'auteur dépeint le drame d'une histoire d'amour au 18e siècle entre un jeune berger et un prince désabusé depuis le décès de son père ; une histoire d'amour qui scandalise la mère du prince, craignant de perdre son fils unique, et provoque des remous à la cour de Versailles, Balthazar refusant d'y retourner.
Le couple est fusionnel, passionné, à la fois physiquement et intellectuellement. Sébastien (le berger) est un de ces garçons rêveurs et contemplatifs, beaucoup trop pour réussir à survivre à la rudesse de la vie de paysan. Lorsqu'il croise la route de Balthazar de Créon, c'est son salut qu'il voit dans son sourire. En quittant sa famille, c'est la possibilité pour lui de fuir la merde et les quolibets, d'apprendre la médecine, mais l'amour aussi, dans les bras d'un Balthazar aussi rêveur que lui, mais tourmenté par ses propres démons et la crainte qu'un jour le jeune berger ne lui échappe.
Le scénario en lui-même n'est pas particulièrement original, mais c'est un livre à lire pour la plume, le style, et la couv est vraiment très belle. Si vous ne craignez pas les dépressions post lecture, c'est à rajouter dans votre pal.
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En une centaine de chapitres très courts qui sont autant d'instantanés, Daniel Arsand déploie l'histoire d'un amour aussi passionné qu'interdit. Interdit car il s'agit de deux hommes, interdit car l'un est noble et l'autre simple paysan, interdit car l'action se passe au XVIIIè siècle. Mais cet amour-là dépasse brave les interdits, il s'affranchit aussi longtemps que possible des regards désapprobateurs, il résiste aux incartades. Fidèle à son habitude, l'auteur manie une langue poétique qui suggère, avec une grande économie de mots, plus qu'elle ne dit réellement. Chaque mot est choisi soigneusement, pesé, et cela crée une atmosphère qui n'est pas sans rappeler le conte. L'auteur dénonce l'hypocrisie et l'intolérance des hommes, qui sont restées les mêmes depuis l'Ancien régime.
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Avec Des Amants, Daniel Arsand nous plonge dans la société d'Ancien Régime corsetée et codifiée. Il décrit un monde du paraître entre prégnance de l'Eglise, intolérance et absolutisme royale. L'hypocrisie d'une société, en voie de délitement, qui se satisfait des non-dits mais qui ne pardonne pas le scandale.

Mais ce qui est au coeur de ce roman, et du drame qui va se jouer, c'est l'amour absolu et destructeur d'un Prince pour un jeune homme du peuple au-delà de toutes les conventions sociales. Cet amour impossible est tendre, beau, absolu, violent, étourdissant, plus fort que tout. Daniel Arsand va à l'essentiel, le style est simple, direct et sans fioriture à l'image de cet amour.

J'ai été ému par ce texte court, puissant, parfois dérangeant, mais jamais impudique. Une belle découverte dont je ne peux que conseiller la lecture.
Lien : https://lionelfour.wordpress..
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Un amour improbable entre deux hommes au XVIIIe s., improbable parce qu ils n'appartiennent pas au même monde... Un amour passionné qui dérange mais que les deux amants, obstinés, vont vivre jusqu'au bout... l'écriture d Arsand me fascine par son contraste, toujours entre sentiments lumineux et destins tragiques.
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Acheté sur un coup de tête et lu aussitôt, je ne regrette pas mon choix. Ce livre très court relate l'histoire d'amour de deux hommes au 18e siècle. Un amour plus fort que l'absence, que l'infidélité, que le bûcher, que la mort, que le deuil. L'auteur raconte cette histoire, magnifique ou banale, magnifique et banale, de manière très "sèche", presque scientifiquement, comme un savant analyserait froidement des faits. Cela surprend un peu au début, mais cette écriture épurée met en avant le plus important: les sentiments, forts et implacables, seuls à résister à la sécheresse de cette écriture sans lyrisme, mais efficace.
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