J'ai découvert "
La Petite Boutique Japonaise" de
Isabelle Artus aux éditions J'ai Lu (paru préalablement aux éditions Flammarion) en parcourant les feeds d'Instagram et je ne regrette pas mon achat.
Petit topo sur l'histoire : Pamela est une jeune femme éperdument amoureuse de la culture d'un pays qu'elle n'a jamais visité, le Japon. Cette dernière, qui doit son prénom à une célèbre série américaine, est bien décidée depuis son adolescence à devenir Geisha, c'est pourquoi elle mettra tout en oeuvre pour satisfaire son ambition. Habitant Paris, elle entame son initiation dans une petit restaurant japonais où elle rencontrera son "danna" (en France on appellerait cela un mécène en quelque sorte), le Dr Atsura, qui l'initiera à l'art des geishas et la prendra sous son aile en lui proposant un emploi de vendeuse dans sa petite boutique spécialisée dans la vente de bonzaïs. Pamela est la "caricature" parfaite de la geisha : obi, maquillage blanc, bouche rouge, attitude servile mais non moins maîtrisée. Ses amours sont quelque peu chaotiques jusqu'au jour où elle fait la rencontre de Thad, un samouraï des temps modernes qui rêve de devenir le nouveau
James Dean et qui voue lui aussi un adoration pour le Japon et plus particulièrement pour le talent "tactile" des Geishas. Dès lors que leurs regards se croisent, ces deux-là ne se quitteront plus. Mais parviendront-ils à dépasser leurs peurs ? Iront-ils au bout de leurs passions et de leurs rêves ? Mais leur rêve est-il à la hauteur de leurs attentes ? C'est ce que les différents chapitres nous font découvrir avec fluidité et humour.
J'ai plutôt bien apprécié cette lecture feel-good qui présente des personnages attachants et très nuancés. Cette volonté féroce de réaliser leurs rêves nous porte dans leurs pas et nous fait vivre leur passion. le personnage de Pamela est emplie de force et bien qu'elle soit consciente au fond d'elle de son caractère particulier voire ridicule dans un Paris du 21ème siècle, elle se moque des "quand-dira-t-on" et poursuit ce à quoi elle pense être destinée. Thad de son côté est voué depuis sa plus tendre enfance à devenir un héro, enfin c'est ce que sa mère lui a toujours mis en tête.
Les sentiments sont bien présentés, l'amour de Pamela, ses difficultés à surmonter les ruptures, sa force font d'elle un personnage attachant. L'écriture est assez fluide, pleine d'humour et nous plonge dans la découverte du Japon et de ses (gros) clichés. Il y a d'ailleurs une forme d'ironie dans les descriptions comme si l'auteure invitait le lecteur à penser au-delà de tout ce qu'il croit savoir, une façon de le mener au-delà des apparences et de le pousser à lâcher ses préjugés occidentaux sur le Japon (que ce soit sur les paysages ou encore l'art japonais). Cette lecture nous rappelle par ailleurs que la profession de geisha est avant tout un art (littéralement Geisha viens de Gei = Art et Sha = Personne) difficile, fastidieux et nécessitant des concessions.
Je m'attendais cependant à davantage de précisions sur la culture japonaise, sur son histoire, ce que je n'ai pas retrouvé dans ce roman.
En conclusion, une lecture feel-good qui traite d'une passion japonaise agréable à découvrir mais pas réellement novatrice, le thème des geishas ayant déjà été exploitée je n'ai rien appris de nouveau. Cependant, le dessins des personnages met beaucoup de vie au récit, du dynamisme et beaucoup de tendresse à l'encontre de Thad et Pamela perdus dans leur rêve et qui vont finalement atteindre leur quête du bonheur. Je le conseille à tout ceux et celles qui veulent passer un bon moment lecture, qui ont besoin de légèreté et de bien-être.