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3,05

sur 141 notes
Entre des mains malhabiles, quand un samouraï breton rencontre une geisha du 77, ça aurait pu conduire tout droit à une japoniaiserie. Pour être honnête, c'est avec cette crainte que j'ai entamé La petite boutique japonaise, même si le résumé avait attiré ma curiosité.

Isabelle Artus a composé un conte contemporain à la sauce teriyaki. Ses héros, Pamela la geisha de Melun-Sénart et Thad le samouraï shaolin version cowboy solitaire de Saint-Brieuc, ont décidé de vivre leurs rêves japonisants en en faisant leur réalité. Se voulant eux-mêmes dans leurs attributions, ils se retrouvent éloignés de leurs proches qui ne les comprennent pas.

L'auteure montre à travers ces fantasmes d'Extrême-Orient une quête d'identité et de soi, une volonté d'accomplissement. L'une par la voie des arts traditionnels et du divertissement des hommes vécu comme un art.
L'autre en suivant la Voie du guerrier, le Bushidô. Bien que fantaisistes au regard de leurs compatriotes, leur recherche va plus loin qu'un simple déguisement ou posture pour se démarquer. Ils le vivent avec tout le sérieux tiré de leurs lectures et visionnages de Shôgun, Kill Bill, Candy, Les mémoires d'une geisha, etc.

Mais voilà que l'amour s'en mêle et s'emmêle. Difficile de concilier perfectionnement et relation amoureuse pour le guerrier. Surtout, il y a ce besoin, au-delà des apparences dressées par les rôles qu'ils se sont eux-mêmes attribués, de se découvrir soi-même, de faire face à soi-même et d'affronter ses sentiments et ses vrais désirs. Et accepter que la réalité doive être regardée en face et non fuie...

Dans ces quêtes, Isabelle Artus met beaucoup d'humour et de dynamisme, sans pourtant tomber dans la caricature ou le burlesque. Son couple Pamela-Thad est très attachant et fantasque. On les suit avec bonheur dans leur initiation.

D'autre part, le roman fourmille de références télévisuelles, démontrant la place conséquente que cet appareil a pris dans nos existences et l'imaginaire collectif; et les excès qu'il occasionne par trop de consommation. Ainsi, fan de Dallas, la mère de Pamela a failli l'appeler Sue Ellen...(pauvre gosse...; toute ma compassion va aux enfants qui doivent supporter un prénom gage de l'addiction aux séries et à la télé en général de leurs parents).
Quant à Thad, sa mère étant affectivement absente et son père inconnu, il a été éduqué par la nounou cathodique, des Mystères de l'Ouest aux Sept Mercenaires et, surtout, la série Kungfu et les Sept samouraïs. Il a développé ses principes de vie à partir de ces héros de fictions, hésitant entre Steve McQueen, David Carradine et Toshirô Mifune.
Pamela, elle, trouve sa vocation à partir de la petite Chiyo devenue la belle Sayuri de Geisha d'Arthur Golden. Ils se sont fabriqué, chacun de son côté, un Japon de rêve monté de bric et de broc dans lequel ils interprètent le rôle principal.

Étant très attirée par la culture et la civilisation japonaise, le résumé de ce livre - puis sa lecture - m'a interpelée. J'avais envie de voir comment d'autres tombaient dans l'addiction nippophile. Bon, à côté de Pamela et Thad, je suis matériellement une petite joueuse, me contentant de lire beaucoup sur le sujet, sans me transformer en geisha ou en guerrière de renom, pas plus qu'en lycéenne à marinière ou autre représentation du fantasme occidental sur l'archipel.
Pourtant, comme eux, et malgré la multiplication des lectures, m'a vision du Japon contient une part d'imaginaire indéniable. Pour moi comme pour notre duo d'originaux, qu'en sera-t-il de la confrontation avec la réalité japonaise? Exaltation? Déception? Émerveillement? Désillusion?

La petite boutique japonaise souffle un vent frais et touchant. J'ai aimé le ton gentiment moqueur d'Isabelle Artus. Mine de rien, sous ses allures de comédie légère, on apprend beaucoup de choses sur la recherche de soi, sur l'univers des geishas et sur la réalité de la vie de couple au Japon (entre autres). Une lecture sympathique et bienfaisante, surtout après plusieurs romans aux sujets plus sombres. Arigatôgozaimasu, Artus-San!
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La petite boutique japonaise est le premier roman d'Isabelle Artus. Dès le synopsis, j'ai eu un coup de coeur sur cette description de la fascination française pour la culture japonaise. Pam rêve de devenir Geisha et Thad samouraï. Cette passion commune entraîne une jolie histoire d'amour à partir du magasin de bonsaï "La petite boutique japonaise". Cette rencontre va les mener en voyage initiatique au Japon à la recherche de soi. L'auteur utilise les descriptions et l'humour à merveille pour nous embarquer en un seul souffle dans une jolie lecture.
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Bon, je ne voudrais surtout pas paraître sévère mais je me suis demandée tout au long de ma lecture à quoi servait au juste ce roman... Et c'est uniquement parce que je me suis engagée à le lire dans le cadre de cette masse critique, et aussi pour lui laisser une chance de me surprendre à un moment donné que je ne l'ai pas abandonné au bout de 100 pages.
J'ai vu quelque part que l'on présente l'auteur comme la nouvelle Amélie Nothomb. Si on fait cela dès que le thème du Japon est abordé par un nouvel écrivain, on n'a pas fini. On est là très loin de la virtuosité de Nothomb.
L'idée de départ est farfelue et on se dit pourquoi pas ? - cette Pamela de banlieue parisienne au prénom tout droit sorti de Dallas qui veut devenir Geïsha après avoir lu le livre éponyme d'Arthur Golden... ma foi, voilà qui pourrait se révéler assez savoureux. Sa rencontre avec Thad (au prénom cette fois sorti directement d'un best seller de Sulitzer adoré par sa mère), dont la vocation oscille entre Chasseur de prime et Samouraï... voilà qui pourrait être croustillant.
Le problème, c'est que ça ne prend pas. On a l'impression de naviguer de cliché en cliché avec ces héros dont les références culturelles sont des séries télévisées et des images d'Epinal.
Bref. L'histoire d'amour entre Pamela et Thad m'a surtout ennuyée et s'est révélée sans surprise.
Peut-être que j'attends un peu trop d'un livre pour que ce type de bluette arrive à m'intéresser. J'ai besoin d'un propos (si possible avec un angle de vue original), d'un style et d'un univers. Je n'ai rien trouvé de tout ça ici.
Bon. C'est bien la première fois que ça m'arrive avec une masse critique Babelio et j'en suis désolée pour l'auteur et pour l'éditeur. Mais c'est le jeu.
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Je remercie Babelio, et les éditions Flammarion de m'avoir permis de lire La petite boutique japonaise, d'Isabelle Artus, et de participer à la rencontre avec l'auteur, mardi 10 mai à Paris.
Pourquoi Pamela, adolescente de la banlieue parisienne, a-t-elle décidé de devenir geisha ?
Pourquoi Jean-Christophe le Kervantec, jeune breton rebaptisé Thad, est-il devenu un homme de main, au pays du soleil levant ?
le Japon exerce une fascination redoutable. Pam et Thad ont succombé à sa culture, ses paysages, et ils se sont peu à peu transformés, se sont créé de toutes pièces une identité à la japonaise.
Leur rencontre dans la petite boutique du quai Malaquais marque un tournant…. Puis Thad s'enfuit au Japon, et Pamela, inconsolable, part le rejoindre.
Je ne suis jamais allée au Japon, et pourtant, comme Pam et Thad, je suis attirée par ce pays depuis longtemps. Si je n'ai eu aucun mal à suivre les aventures de nos deux héros, j'ai aussi apprécié l'humour décalé d'Isabelle Artus.
Il y a bien sûr plusieurs lectures possibles du roman « La petite boutique japonaise », et les lecteurs et lectrices qui ont rencontré l'auteure l'ont bien souligné. Pour ma part, il me semble que chacun porte en lui un peu de Japon ; à mes yeux, vouloir se construire « de bric et de broc » une identité à la japonaise n'a rien d'étrange. Pour autant, la rencontre avec le pays, et sa réalité peut être un véritable choc pour nos deux héros : leur véritable personnalité, leurs sentiments se révèlent au pays de leurs illusions.
Le ton léger, plein d'humour d'Isabelle Artus ne masque pas une réflexion plus approfondie sur tout ce qui nous construit, sur le rôle primordial de l'imaginaire, sur les emprunts que nous pouvons faire à d'autres cultures.. Isabelle Artus insiste également sur le regard différent que nous pouvons et devons porter sur le monde qui nous entoure...

...Seul compte l'instant présent, car lui seul nous appartient, il est inutile de s'inquiéter pour le futur ou de s'attarder sur le passé, il faut le recouvrir. La nature nous apprend que les feuilles sont une bien jolie façon de recouvrir ce qui n'est plus....
Le pays du soleil levant et ses merveilleuses images n'a pas fini de nous fasciner....
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Quête de l'amour au pays des geishas.
*
Bravo à l'auteure qui vient d'écrire là son premier roman.
L'histoire de deux jeunes gens français, élevés à la génération de la télé de RécréA2 (Dorothééééée!) - la mienne également - qui vivent à travers un personnage.
*
Non ce n'est pas du cosplay (qui pourrait s'apparenter à un déguisement physique) mais bien un personnage à part entière .
Pamela (génération Les Feux de l'amour) venant de la banlieue parisienne a décidé de vivre comme une geisha. Une fascination japonaise qu'elle a développé lors de sa jeunesse (Yoko Tsuno en BD). Un choix audacieux, à contre-courant de tout ce qui existait autour d'elle.
*
Elle travaille à Paris, dans une boutique de bonsais, tenue par un Japonais, qui l'entretient (un peu justement à la manière d'un "dana" envers sa geisha).
Thad (un Breton pure souche) élévé aux mangas télé et voulant devenir samourai rencontre Pam dans la boutique.
Une passion naît entre ces deux que le Japon réunit. Une liaison torride mais brêve. Et qui se rompt à la suite d'une quête d'identité pour l'un.
C'est un voyage initiatique qui nous mènera au Japon où chacun des protagonistes va trouver sa Voie.
*
Une belle histoire d'amour et aussi identitaire au pays du Soleil Levant.
L'auteure n'y a jamais mis les pieds et c'est bluffant.
Le récit est écrit tout en subtilité et poésie.
Certes, l'intrigue est cousue de fil blanc, on devine le dénouement.
Beaucoup de facilité prise dans les actions mais j'ai adhéré à l'aventure. Un voyage avec Pam et Thad dans la culture nippone.
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La télé et les séries des années 80 ont fait beaucoup de dégâts dans les familles françaises : non seulement elles ont doté une génération de prénoms improbables, mais elles leur ont également fourni des ambitions professionnelles parfois incongrues...
Pamela, qui a manqué de peu se prénommer Sue Ellen (Dallas, 1978, 8 saisons), ambitionne ainsi de devenir geisha... un débouché plutôt rare à Melan-Sénart... Mais c'est sans compter sur le destin qui mettra sur sa route le docteur Atsura, un riche Japonais désireux d'aider la jeune fille à approfondir son potentiel...
Devenue vendeuse à la Petite Boutique japonaise, Pamela peut se consacrer à l'apprentissage des multiples talents d'une véritable geisha, jusqu'à ce que Thad (Hannah, Paul-Loup Sulitzer, 1985), apprenti samouraï originaire de Bretagne, franchisse le seuil de la boutique.
Ayant trouvé leur alter ego, nos deux doux rêveurs pourraient cheminer ensemble, en générique de fin, vers le soleil levant... mais Thad disparaît mystérieusement. Une évidence s'impose alors à Pamela : partir le retrouver au Japon, elle qui n'est jamais allée plus loin que le terminus de la ligne D du RER.

Un premier roman loufoque, bourré de clins d'oeil à la culture des années 80 et qui se moque avec tendresse des clichés occidentaux, voici ce que nous propose Isabelle Artus dans La Petite Boutique japonaise. de l'art du thé à Yoko Tsuno, de Myamoto Musashi aux Sept Mercenaires, l'auteure nous ballote entre japanim et shintoïsme, entre art ancestral et cosplay.
La délicatesse et la rigueur dans le fond et la forme s'allient à l'humour et ne manqueront pas de faire sourire les lecteurs biberonnés, comme moi, au lait de Récré A2.
Le ton est volontairement naïf et léger, mais que l'on ne s'y trompe pas : la peinture de la culture asiatique proposée par Isabelle Artus, ambiguë et excentrique, est bien proche de la vérité !
Un livre bien sympathique et rafraîchissant, qui, sans se prendre au sérieux, transmet pourtant quelques enseignements sur la culture japonaise.
On regrettera peut-être une baisse de régime dans la dernière partie du roman, plus prévisible, mais l'intention est là !
La voie du samouraï est impénétrable !
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Entre sourires et voyage japonisant, La petite boutique japonaise (premier roman d'Isabelle Artus) est un récit pétillant et serein qui joue avec les clichés et nous entraine, avec légèreté, dans une romance peu commune et très rafraîchissante..............................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Pam rêverait d'être geisha, et elle n'en est pas si loin : elle a déjà un "dana", pour qui elle travaille, elle est passionnée de culture japonaise et parfaitement maquillée, elle maîtrise l'art de nouer son kimono... Il ne lui manque plus qu'à aller au Japon, occasion qui lui sera donnée lorsque son bien-aimé, également passionné de culture nippone (mais par les samouraïs, lui...), la quittera sans raison pour le pays du soleil levant...
Si la première partie m'a plutôt plu (personnages attachants, univers presque poétique), la seconde partie, au Japon, m'a quelque peu ennuyée et était bien trop prévisible et pleine de clichés, et pas forcément passionnante pour quelqu'un qui, comme moi, reste un peu hermétique à cette culture. Bref, ça s'est mis à bavarder, à traîner en longueur, ce qui était dommage car l'écriture est plutôt réussie (style sans fioritures mais assez sensible, avec un côté presque absurde le rendant agréable).
Bref, un premier roman, passable.

Lu dans le cadre du Prix René Fallet 2017.
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Pam est vendeuse de bonsaï à Paris et vit un amour fou. Son amoureux est Thad, un breton passionné par les samouraï. Cela tombe bien, car elle rêve depuis longtemps de devenir une parfaite geisha. Bref, ce sont tous les deux des passionnés du Japon. On apprend donc dans une première partie à découvrir ces deux personnages. Et malheur : Thad part sans excuse, sans dévoiler sa destination. Il décide en effet de chercher sa voie et pense qu'il la trouvera au Japon. Pam ne sait rien mais devine. Elle qui n'est jamais sortie de son trou (rive gauche de Paris et Melun-Sénart où elle est née, part au japon, sans même connaître la langue...
C'est écrit comme un conte. Ils sont tous les deux finalement à la recherche de leur identité. S'il n'y avait pas ces quelques scènes érotiques, on pourrait même conseiller cette lecture à des ados. C'est plein de naïveté (un peu à l'image de son auteur que je viens de rencontrer) mais aussi plein de poésie. Cette lecture me rend paisible. Serait-ce l'effet du Japon ? Et malgré que l'auteur n'y ait jamais mis les pieds, elle s'est beaucoup documentée et on apprend beaucoup de choses sur les moeurs des japonais, leurs codes qui nous paraissent complètement excentriques... Contrairement à certains, j'ai beaucoup apprécié la deuxième partie (plus entraînante) et la fin, j'ai même versé quelques larmes...
Merci aux éditions Flammarion et à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce roman.
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Je remercie les éditions Flammarion et Babelio de m'avoir sélectionnée et de m'avoir fait parvenir ce livre.

J'aurais aimé en dire du bien mais j'ai calé à la page 100. Je n'ai pas réussi à comprendre l'héroïne et n'ai pas été sensible au style de l'auteure. Tout cela m'a agacée et je n'ai pu continuer ma lecture.

Un rendez-vous manqué.
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