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sur 186 notes
J'ai trouvé ce livre très émouvant.
Marina est née en France de parents russe. Son père a quitté la Russie lors de l'ascension au pouvoir des Bolcheviks. Il se réfugie en France avec deux de ses frères et son père. Il laisse au pays une mère, un frère et beaucoup de souvenirs. Ces réfugiés refont leur vie dans le Sud mais lorsqu'en Staline offre une possibilité de retour ils vont quitter ce pays qui les a accueilli pour retourner vers la patrie de leurs souvenirs.
Marina, elle, est née en France, a grandi en France, a étudié, est amoureuse de Marc. Comme ses frères et soeurs elle ne parle pas russe, elle ne le comprends pas plus. Elle va suivre ses parents parce qu'elle est mineure, parce qu'elle est solidaire de sa famille et surtout parce qu'elle pense pouvoir revenir.
Pas de suspens dans ce récit vu que la première page se situe en 1991 en Ukraine d'où Marina se souvient. Je ne suis pas douée en géographie mais l'Ukraine n'est pas un département français ni à l'époque ni dans le passé. On sait donc qu'elle n'a pas pu faire le voyage retour.
C'est une histoire d'amour inconditionnel entre Marc et Marina. Un amour contrarié. Mais pas seulement c'est aussi le récit d'un lent renoncement, de l'étouffement de l'espoir de la capacité de l'individu de croire, de se tromper, de résister, de survivre et de vivre.
Marina est une jeune fille naïve et énergique. Je pense qu'elle se leurre sciemment. Elle est à la fois inconsciente et courageuse.
Son récit m'a arraché des larmes.
La description de l'URSS y est terrible et paradoxale. Tout y est absurde rien ne semble vrai même les relations humaines. Et paradoxalement il y avait des possibilités quand on accepte l'absurdité du système.
Les parents de Marina ont cru en chimère et cela bien au-delà du raisonnable mais je comprends ce besoin de retrouver son pays, son identité et la culpabilité qui peut surgir lorsque l'on comprend que ce que l'on cherche n'existe pas.
Il y a des trous dans le récit. Tout y est perçu par le prisme de Marina et il faut le dire elle est très centrée sur son histoire d'amour contrarié. Mais au-delà de cet amour c'est sans doute l'espoir de retrouver une normalité, une liberté.

Lien : http://livravivre.blogspot.fr/
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Lorsque les parents de Marina, russes émigrés en France, entendent l'appel de Staline après la seconde guerre mondiale les incitant à rentrer en URSS, leur promettant une vie merveilleuse dans leur patrie retrouvée, ils y croient. Ne leur jetons pas la pierre : il nous est facile de juger après coup, mais il faut comprendre la joie de ce couple à l'idée de retourner en Russie et de faire découvrir leur pays à leurs enfants.
Hélas ! L'URSS n'a pas grand-chose à voir avec la Russie d'autrefois.
Dès le voyage de "retour", on comprend qu'il y a eu tromperie et que la famille court à sa perte.
La description des conditions de vie en URSS fait froid dans le dos. On ne peut d'ailleurs plus parler de vie, mais seulement de survie ; les jours se suivent, terriblement identiques, et deux préoccupations régissent le quotidien : manger et ne pas mourir de froid.
Pain amer m'a fait découvrir un fait historique que je ne connaissais pas, est très bien documenté, et très agréable à lire.
Un petit bémol, qui explique ma note de quatre étoiles : la narratrice s'exprime parfois de façon trop naïve (voire niaise) à mon goût. Mais Pain amer est une lecture agréable et qui fait réfléchir.
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Une descente aux Enfers pour une famille russe, choisissant le retour au pays ,lors de la grande famine, consécutive a la politique Stalinienne.
Effrayant!
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Une histoire très originale, sur un pan méconnu de notre Histoire. Dommage que l'auteur soit si décevante à rencontrer...
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Bien que d'une façon générale je déteste l'Histoire contemporaine, je porte tout de même un grand intérêt à tout ce qui concerne l'Histoire de l'URSS et à sa terrible expérience du communisme. Aussi lorsque je suis tombée par hasard sur Pain amer, le résumé m'a tout de suite attirée.

Pain amer raconte l'histoire d'une famille d'exilés russes ayant fuit la révolution de 1917 et qui décide de repartir s'installer au pays sur l'appel de Staline en 1946. Bien entendu à l'époque, la propagande soviétique battait son plein et faisait tout pour faire croire à son modèle paradisiaque de société égalitaire.
C'est là qu'a été ma principale difficulté en lisant ce livre. Sachant pertinemment ce qui attendait cette malheureuse famille une fois de retour en Russie, je n'arrivais pas à prendre le recul nécessaire pour les comprendre et je ne pouvais pas m'empêcher de pester contre leur crédulité.
Oui mais voilà … n'aurais-je pas fait pareil à leur place ? N'aurais-je pas voulu revoir les paysages dans lesquels j'ai grandi ? Retrouver mes racines, les quelques membres de ma famille restés là-bas ?

Pour ma défense, il faut savoir que toute l'histoire est racontée par Marina qui, elle, a grandi en France, ne parle absolument pas le russe et ne connaît quasiment rien de sa culture d'origine. Aussi par l'emploi de la première personne pour la narration, le lecteur s'identifie obligatoirement à elle et adopte inconsciemment son point de vue. Et on ne peut donc que pester contre la naïve obstination des parents et le comportement de la mère qui, anéantie, se laisse complètement aller.
Quant à Marina elle-même, elle est le personnage typique de l'adolescente héroïne qu'on rencontre dans de nombreux romans, elle est intelligente et en plus, elle est forte au point qu'elle prend sa famille en charge à la place de sa mère.
Bref, en ce qui concerne les personnages, je n'ai pas réussi à les prendre en sympathie malgré ce qui leur arrive.

Ce qui m'a finalement le plus intéressée ce sont les descriptions de la vie quotidienne sous le régime stalinien : le froid, la faim, la lutte pour survivre, le fait de constamment se méfier des autres et de contrôler ses moindres paroles et ses actes, être confronté à un système qui se prétend égalitaire mais qui privilégie les membres du parti etc… La famille en est réduite aux pires extrêmes, se contenter d'eau chaude comme simple repas pendant des jours et des jours, aller mendier des croutons de pain rassis, se contenter de hérisson bouilli comme seule viande, ne pas pouvoir se laver pendant des mois. le tableau brossé par l'auteur est vraiment abominable et pourtant la famille se bat et s'adapte. Elle s'adapte d'ailleurs tellement bien qu'elle finit par s'en sortir assez bien et j'ai trouvé ça assez étonnant voire décevant comme fin. Mais leur exemple montre bien que pour s'en sortir au mieux dans un tel système est d'y obéir aveuglément et de « respecter les règles du jeu ». Il ne faut cependant pas oublier que le cas de la famille de Marina est une exception et que la plupart des exilés rentrés n'ont pas survécu à leur première année sur le territoire russe.
En parallèle de tout ça, j'ai aussi trouvé que l'histoire d'amour perdu n'apportait pas grand chose à l'ensemble. C'est touchant certes mais pas assez fort encore pour susciter en moi quelque émotion. Surtout que face à la dureté des conditions de vie décrites, il est difficile de se laisser attendrir par une amourette.

Je ne voudrais pas décourager les personnes qui voudraient lire Pain amer et ça m'attriste de constater que de mon avis ressort plutôt un sentiment négatif. Je pense que je n'aurais pas du lire ce roman juste derrière Folie d'une femme séduite. Ce qui fait que je suis plutôt mitigée. J'aurais certainement plus apprécié ma lecture dans d'autres circonstances car ce roman est un bon roman par son sujet, par le style et par le réalisme historique. Donc j'aurais plutôt tendance à le conseiller. Dommage que, pour ma part, je n'ai pas accroché plus que ça.

Lien : http://booksandfruits.over-b..
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Ce roman historique et sentimental se lit d'un seul trait et il est difficile de refermer le livre sans l'avoir achevé. le destin de Marina, jeune fille au caractère bien dessiné, ne laisse pas le lecteur indifférent. En effet, en 1946,elle doit abandonner son amour, son destin français tout tracé, pour suivre sa famille en URSS, où elle luttera pour survivre et faire survivre les siens. J'ai apprécié l'intrigue mais aussi l'important effort de documentation qu'a fait l'auteur sur l'époque accentuant le caractère réaliste de l'histoire. le style, également, m'a plu car il est aisé, clair et agréable à lire.
Etant professeur de français, je pense que ce roman peut être étudié dans les classes de troisième en relation avec le programme d'histoire.
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman à cause de l'écriture, trop scolaire.
Et puis, arrivé au moment du départ en Russie, ça a pris et ai lu le reste d'une seule traite.
Belle histoire fort émouvante 'et pour ma part totalement méconnue) mais des accents un peu mièvres et ado sur l'histoire d'amour.
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rencontre avec l'auteur le 2 juin à 10h à la bibliothèque Georges Brassens à Chambéry (73)

L'occasion de découvrir ce livre très touchant.
Lien : http://www.lagriffenoire.com..
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En 1946, Staline amnistie et invite les Russes blancs, monarchistes ayant fui le bolchévisme, à rejoindre l'Union soviétique.
La famille Sandansky vit en France depuis les années vingt, notamment Vladimir et sa femme Alice. Installés sur la côte d'Azur en 1938, ils vivent à Vence avec leurs sept enfants tous nés en France. Marina est l'aînée, elle mène une existence sans histoire, son adolescence a été marquée par la guerre, mais elle s'apprête à passer son bac et à poursuivre de brillantes études, quand son père cède aux sirènes de la propagande stalinienne, pensant rejoindre enfin la Crimée natale et s'installer dans la ville d'Odessa. Comme toutes les adolescentes, Marina est amoureuse et n'est guère enchantée par l'engouement paternel, mineure elle se plie cependant à son autorité, abandonne Marc et monte dans un train de la gare de Nice le 10 Octobre 1947, persuadée qu'elle reviendra bientôt reprendre ses études et retrouver Marc qui lui a promis de l'attendre. Si le voyage commence bien, il tourne rapidement au cauchemar et leur apprend vite à perdre leurs rêflexes bourgeois. Et quant à l'arrivée et à l'installation au paradis du socialisme, n'en parlons même pas !

Je vous passe le détail des multiples réjouissances que vont rencontrer la famille Sandansky. Pendant que la mère s'enfonce dans la dépression et que le père trime pour quelques kopecks, Marina s'occupe de ses nombreux frères et soeurs, bravant le froid, la faim et les humiliations, elle prend vite conscience qu'elle n'est plus française et qu'un rideau de fer la sépare dorénavant de Marc. Elle deviendra une citoyenne soviétique contrainte et forcée sans jamais oublier d'où elle vient, ni celui qu'elle aimait.

Si le sujet prête au romanesque, j'avoue que j'ai trouvé le ton de ce récit un peu trop mélodramatique puisque principalement centré sur la narration de l'adolescente. Il n'en reste pas moins que cette page d'histoire est véridique et que le devenir de ces Retournants est tragique. Une grande majorité d'entre eux n'a pas supporté le retour et a succombé au triste sort que leur a réservé l'URSS en ruines de l'après-guerre, seule une petite minorité a réussi à s'adapter. Ce livre a le mérite de leur rendre hommage.

Je dédis ce billet à la mémoire d'une vieille aristocrate russe, cliente du magasin de mes parents dans les années 60, qui vivait dans une chambre de bonne dans notre rue. C'est elle qui m'a fait découvrir l'église orthodoxe de la rue Daru et m'a bercée des mots de Boris Pasternak, prix Nobel l'année de ma naissance et décédé le jour de mon anniversaire. Elle devait y voir un signe car elle m'aimait beaucoup et m'a fait cadeau d'une petite icône en bois que j'ai encore. J'ai toujours au fond de moi l'écho de son accent slave et de ses rrrrrrrrr.... Ma fascination pour ce pays viendrait-elle de là, ça se pourrait bien !

Lien : http://moustafette.canalblog..
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Pain amer, ou une vie volée. Comment sur de fausses promesses de pardon, de lendemains qui chantent, de vie meilleure, de confort et de vacances, Staline fit revenir des milliers de Russes blancs dans ce qu'ils imaginaient être un paradis, et qui s'est révélé une immense prison. Quand Marina part avec ses parents, elle s'imagine encore pouvoir rapidement revenir en France pour épouser le garçon qu'elle aime. Ses illusions vont disparaître dans le froid, la grisaille, la faim. Elle qui a connu une jeunesse enchantée sur les bords de la Méditerranée subira toute la rigueur et l'oppression d'une dictature où elle n'aura plus jamais droit au moindre choix personnel. On lui a volé sa vie, comme à tant d'autres.
Ce roman rappelle le très beau film "Est-Ouest", avec Sandrine Bonnaire, histoire similaire d'une famille tombée dans le piège de Staline...
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