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sur 186 notes
CRITIQUE du 3 SEPTEMBRE 2O23
Nous sommes en 1947, en Provence, où de nombreux russes blancs sont venus se réfugier en 1920
Parmi les réfugiés, nous retrouvons la famille Sandansky ; Vladimir, devenu simple jardinier, avec sa femme, et leurs 7 enfants dont Marina, l'ainé.
Comme d'autres familles ; les Sandansky, surtout le père va répondre à l'appel de Staline qui leurs promets de les amnistier, et de revenir « chez eux »
Marina, qui devient notre narratrice, doit obéir : quitter ses études, son cher Marc….
Elle est mineure donc son père l'oblige fermement à les suivre en lui promettant un retour dés qu ils seront installés ; le but est de rejoindre Odessa, où le père pense retrouver peut être sa mère, et un frère.
De Vence à la Volga, aux minables logis dans des bourgades sordides où le parti les assignera à résidence et au travail ; ils connaitront le Caucase, et la Crimée, avec quelques améliorations, mais pendant 30 ans, leur vie sera un cauchemar ; la mère Alice en perdra la raison, et Maria fera du mieux qu'elle peut soulager, aider ses frères et soeurs, mais comprendra rapidement, qu'elle est prisonnière
Un récit qui capte toute notre attention, et notre énergie, car on tremble pour cette e famille et principalement pour Marina qui enfreint régulièrement les lois émises par les socialistes : voler du bois, de la nourriture, ou écrire en France.
A lire, bien entendu si vous aimez l' histoire contemporaine, vécue…..
ET vous découvrirez le lien avec Maria



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Poignant, bouleversant, impossible de fermer ce livre avant de l'avoir terminé….
Quel destin que celui de ces Russes blancs, ayant fuis les bolcheviques en 1917, et qui avaient construit un nouveau destin, une famille, une autre vie en Europe, et qui se voient invités par Staline au lendemain de la seconde guerre mondiale, à revenir «  au pays »…..
Nostalgiques du pays de leurs ancêtres, ils acceptent la proposition et quittent tout pour repartir en Russie. Ce piège qui se referme sur eux, les déportations, les travaux humiliants, les brimades, et cette famine en Russie, en 1946/47…..
On ne sort pas indemne d'une lecture pareille ! Même si cette histoire est une fiction, elle s'inspire des témoignages de ceux qui ont pu raconter l'horreur de leur destinée. :
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En 1946 Staline propose aux Russes blancs qui avaient quitté la Russie au moment de la révolution bolchévique de rentrer au pays. Qu'ils viennent aider à reconstruire l'URSS, ils seront accueillis à bras ouverts au paradis des ouvriers et des paysans.

Née en France, Marina Sandansky, 18 ans, est l'aînée d'une famille de sept enfants installée à Vence près de Nice. Elle vient de réussir brillamment son bac, elle envisage de poursuivre des études d'anglais et surtout, elle est fiancée à Marc dont elle est très amoureuse. L'URSS ne fait pas partie de ses projets. Ses parents cependant, taraudés par la nostalgie de leur pays, se sont laissés convaincre par les belles promesses qu'on leur faites et Marina doit les suivre. Mais elle est convaincue qu'une fois que tous seront installés sains et saufs à Odessa, dont son père est originaire, elle pourra rentrer en France.

J'avais été bouleversée par le documentaire Piégés par Staline (2002), vu à la télé il y a des années et qui racontait l'histoire véridique de ces Russes blancs revenus en URSS après la seconde guerre mondiale. Plus de 50 ans après on y voyait des survivants raconter leur vie pathétique. Je retrouve la même émotion à la lecture de cet ouvrage qui me paraît bien documenté (bibliographie à la fin). Au lieu du bonheur promis à Odessa, la famille Sandansky se retrouve en Sibérie où elle fait connaissance avec la misère, la faim, le froid, la crasse. Quel choc pour les parents qui croyaient assurer un avenir meilleur à leurs enfants !

On le sait dès le début, Marina ne reverra jamais la France. Elle est la narratrice du roman et on la suit quand elle tente de s'acclimater à son nouveau pays, quand elle se bat pour procurer à manger à ses petits frères et soeurs. Je trouve très crédible la voix de cette jeune femme qui essaie de survivre sans pour autant renoncer à son espoir d'autre chose. Dans l'adversité elle s'accroche à son amour pour Marc qui est un soutien et dont elle ne fera jamais vraiment le deuil.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Mitigée par rapport à ce livre dans lequel j'avais poigné avec appréhension après avoir lu, du même auteur, « La voyageuse des îles » (fuyez si vous n'aimez pas les livres romantiques),mais qui m'avait été chaudement recommandé !
Pour commencer par le positif, j'ai aimé la petite histoire dans la grande Histoire, les descriptions du quotidien des Russes blancs de retour au pays et la méfiance généralisée dont faisait preuve la population à l'égard de ce qui pouvait être contraire au système.
Par contre, que de misérabilisme ! On nage entre Germinal et Les Misérables ! Aucun espoir dans la narration et donc au final, peu d'intrigue, puisqu'on sait dès le titre (on ne nous a pas trompé sur la marchandise !) et les 10 premières pages, qu'elle ne reviendra jamais au pays… Alors que reste-t-il, du moins dans les 2 premiers tiers du livre : la misère, la misère et encore la misère ! A la limite, j'ai commencé à apprécier quand une légère éclaircie s'est annoncée… mais attendre 250 pages pour ça, c'était vraiment trop !
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Ce roman est bouleversant : ces faits historiques véridiques décrits dans ce livre, grâce aux nombreuses recherches de l'auteur, en font un récit vraiment captivant.
Je rajouterais que cette page de l'histoire, ô combien tragique des "Retournants" m'était totalement inconnue, donc ce livre est à double titre : passionnant et instructif .
Sans vouloir dévoiler le contenu (bien qu'ici il ne soit pas question d'intrigue policière), c'est l'histoire après la révolution russe de 1917, de nombreuses familles qui ont fui les bolchéviques et sont parties se réfugier en Europe. Un grand nombre est venu trouver refuge dans le Sud de la France, du côté de Nice. Ils sont appelés les "russes blancs". En 1946, Staline leur propose de les amnistier en rentrant dans leur pays, pour aider à reconstruire l'URSS après la 2ème guerre mondiale : voyage de retour payé, promesse d'emploi , maison bien chauffée, école, nourriture etc...bref, une véritable propagande alléchante, bien menée par Staline.
Très nombreux seront ces russes blancs à se laisser convaincre pour rentrer dans leur pays. Ils seront appelés "les Retournants".
Hélas, tous leurs espoirs et leurs rêves d'une vie meilleure, vont s'écrouler en touchant le sol russe. Un voyage en train interminable au départ de Nice, dans des cabines confortables au début, pour se terminer dans des wagons à bestiaux au fur et à mesure de l'avancée du train pour leur arrivée "chaotique" en URSS.
Et le pire était à venir...
Un cabanon d'une seule pièce va leur être attribué sans chauffage malgré le froid très intense (pas de bois , ni de charbon) la vraie famine au quotidien (jusqu'au pain introuvable) magasin quasi inexistant en l'absence de nourriture à proposer, pas d'eau courante, pas d'école pour les enfants, etc...
Alors commence une lutte sans merci au jour le jour, pour simplement essayer "de survivre" dans ce pays, avec strictement aucune possibilité d'en repartir. Une très petite minorité seulement, réussira à s'adapter à force de volonté et de courage et c'est le cas de l'héroïne principale (Marina) de ce roman, sans pour autant oublier un seul jour la France.

Je conseille vivement ce livre et un grand merci à l'auteur pour nous avoir fait partager ces faits historiques dramatiques et pourtant quasi méconnus.
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Ce roman, trouvé dans une boîte à livres, est une réelle bonne découverte. Il aborde un sujet peu connu : le retour d'exilés russes en union soviétique après la seconde guerre mondiale. A la suite du portrait d'une famille éclatée dans les années 20, l'auteur nous fait suivre le parcours de Marina et de sa famille de Vence jusqu'en URSS. le récit est à la fois dynamique, didactique, émouvant. Par la description des conditions de vie quotidienne l'écrivain nous en dit long sur le régime stalinien et la société de l'époque. C'est intelligemment construit , ce n'est jamais trop démonstratif et l'auteur ne se disperse pas à vouloir trop en dire. La question des camps de travail, par exemple, est abordée mais n'est pas détaillée puisqu'il ne s'agit pas du propos essentiel du livre. Par ailleurs on s'attache au personnage central de Marina, véritable incarnation de la résilience.
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J'ai été excédée par l'héroïne et la façon d'écrire de l'auteur : très rapidement on comprend que cette pauvre Marina est gentille, idéaliste , amoureuse ,très intelligente, gentille , idéaliste, amoureuse, très intelligente , gentille , amoureuse (etc ... vous avez compris le délire ... ) et qu'elle se trouve plongée par devoir et amour (des siens) dans la misère, c'est la desillusion, c'est la famine, c'est la misère, c'est la desillusion, c'est la famine , c'est la misère, la desillusion, la famine, on se caille les miches, c'est la misère , on se caille etc ... Et si vous n'aviez pas compris : on se caille les miches, c'est la misère , c'est la famine, c'est la desillusion. Et puis quand même : l'espoir (mais avec toujours avec au fond de soi: le regret , la desillusion, le renoncement , le sacrifice ... ouais parce que ... faut pas déconner non plus ça faisait longtemps qu'on avait pas dit que c'était pas cool tout ça...).

BREF vous l'aurez compris je n'ai pas aimé le style de l'auteur ni les personnages du bouquin... Je comprends bien que le destin décrit est tragique mais je trouve qu'à trop enfoncer le clou , à trop rabacher le truc, sans subtilité, avec cette héroïne si pure si intelligente si passionnée, pauvre hirondelle broyée par le machin... ça en devient exaspérant. J'ai peut-être un coeur de pierre, j'avoue, mais l'écriture mélo-mélo ça me saoule.

En revanche j'ai vraiment aimé découvrir un pan de l'histoire de la Russie et en l'occurrence le douloureux retour des Russes Blancs "au pays"... Je ne connaissais rien à propos de cela et ça m'a donné envie d'en savoir plus et doublement motivée pour enrichir ma fameuse Pile-à-lire-Russie-and-Co' ...
Lien : http://blabliblo.canalblog.c..
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Roman relativement instructif mais je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire de cette malheureuse famille.
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Marina, fille de parents russes exilés dans le sud de la France, a tout pour être heureuse. Un avenir fait d'études supérieures et d'un mariage avec Marc se profile.
Mais voilà, le Petit Père du Peuple "Staline " lance en 1946 sa propagande de promesses et de renouveau de la Russie.
Alors, les parents Sandansky enthousiastes de revoir leur pays, décident de rentrer.
C'est la mort dans l'âme que Marina laisse derrière elle ses amies, son amoureux Marc et le pays qui l'a vu naître.
L'auteure à travers le personnage de Marina, nous fait vivre un retour loin d'être aussi réjouissant que les parents l'avaient rêvé. Après un long voyage entre deux Mondes, c'est la descente en enfer pour toute la famille. Mais Marina espère toujours revenir en France, cet espoir est la seule chose qu'elle pense que personne ne lui prendra.
Privation, interdiction ... l'étau se referme .....
Un roman bouleversant (on dirait une histoire vécue) et haletant, qui est un bel hommage à tous " les retournants "et qui rappelle que l'espoir fait vivre !
Lien : https://imagesderomans.blogs..
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Superbe histoire. C'est le récit d'une jeune fille née en France de père russe (son grand père avait fui la révolution et était un russe Blanc) et de mère française. Mais malgré tous leurs efforts, socialement, en France, ils ne sont pas intégrés. Il est jardinier et rêve d'avenir meilleur. Et si cet avenir c'était le retour au pays, le retour dans la Russie de Staline où tout semble possible, où le pain est à foison, où les vacances sont accessibles. le père fait donc sa demande. Mais Marina, l'aînée, n'est pas de cet avis. Elle part à contre coeur, laissant derrière elle Marc, son fiancé, sa belle ville de Vence, de sprojets d'eétudier la littérature anglaise. Elle accompagne la famille mais après c'est promis elle reviendra à Vence. le trajet est plutôt garéable malgré quelques péripéties. Mais l'arrivée fait peu à peu déchanter tout le monde. La famille va de désillusions en désillusions, de menaces de prison pour non obéissance au gouivernement. Et pour Marina, ces rêves s'estompent et meurent : plus de Marc, plus de Vence, plus d'études de littératures.
Très bien raconté et documeté. 1/3 de ses Français de retour au Pays survivra....et peu reverront la France. Piègés. Piègés avec la complicité des Occidentaux. La raison : besoin de main d'oeuvre. Très belle histoire. Facile à lire. On s'inquiéte pour les personages et parfois on aimerait aller recehrcher Marina. Je le conseille.
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