Tout ça, c'est trop. Je déteste l'idée que tu assistes à tout ça.
Je ne me sens pas bien tout à coup et m'appuie à la portière pour garder l'équilibre.
- Tu as dit que j'en valais la peine. Je t'ai cru.
Il ne répond pas.
- Ce qui me fait le plus mal, dis-je, c'est que toi aussi tu en vaux la peine. Mais tant que tu ne comprendras pas ça, tout te semblera toujours « trop ».
Il fixe son volant.
- Je n'ai pas la force de continuer
Chaque fois que j'accorde à Caleb le bénéfice du doute, il se montre à la hauteur. Chaque fois que je prends sa détense, je sais que j'ai raison. J'aurais pu abandonner mille fois, mais je ne l'ai pas fait, et ça me donne envie de me battre encore plus pour notre histoire.
-Il faut quelqu’un qui ne travaille pas ici… quelqu’un que ton père ne pourra pas envoyer nettoyer les toilettes.
-Je crois que tu as loupé la partie où je disais que je ne voulais sortir avec personne pendant mon séjour.
-Je n’ai rien loupé, répond-elle. j’ai juste décidé de l’ignorer.
- Oublie la logique. La logique ne sait pas de quoi tu as envie.
Tout le monde nous regarde, des élèves et des professeurs qui se demandent qui je suis, ou des personnes qui me reconnaissent et réalisent que Noël approche.
- Les gens penseront toujours ce qu'ils veulent. Il faut que je l'accepte. Je pourrais me battre, mais ce serait épuisant. Je pourrais laisser tout ça m'atteindre, mais ce serait de la torture. Je préfère me dire que c'est tant pis pour eux.
- Mais j'ai vérifié pendant le trajet, continue-t-elle, cette satanée montagne n'a pas une seule prise électrique.
Je ris.
- Dans cette ville, la nature ne vit vraiment pas avec son temps.
- Sérieux ? dis-je. Tu vas te balader dans ta camionnette d'homme viril avec une photo de toi avec le Père Noël attachée à ton porte-clés ?
- Primo, c'est une photo de nous avec le Père Noël. Deuzio, ma camionnette est violette, ce qui fait de toi la première personne à employer le mot "viril" pour la décrire.
« Nous nous prenons les mains et nous serrons l’un contre l’autre. Puis nous nous embrassons, et ce baiser efface jusqu’au dernier de les doutes : c’est lui que je veux. »
« C’est incroyable de le voir si libre, sans poids sur les épaules. Non pas qu’il soit tout le temps sérieux, mais là c’est différent, comme s’il s’emparait à nouveau de quelque chose qu’il avait perdu. »