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Critique de pencrannais


Les robots est un recueil de nouvelles d'Isaac Asimov, l'un des plus importants pionniers de la SF moderne. C'est souvent par ce recueil que beaucoup proposent de débuter de lire Asimov. Ce n'est pas mon cas. Si vous voulez lire Asimov en y prenant du plaisir, commencez par le cycle des robots, tome 3 : Les cavernes d'acier. Et, après avoir lu les quatre romans mettant en scène Elijah Baley et R. Daneel Olivaw (mélange de polars et de SF), revenez vers les recueils de nouvelles (la mère des mondes, espace vital et donc, les robots).
Dans ce premier recueils, les nouvelles se lisent avec un plaisir parfois suranné, mais comme toujours chez Asimov, la lecture est facile, avec très peu de descriptions, beaucoup de dialogues, une pointe d'humour et souvent une fin inattendue.
Dès les premières nouvelles dont les plus anciennes datent du début des années 1940, on reconnaît aussi une des spécialité de l'auteur, celle d'utiliser des personnages intelligents. Chez Asimov, il n'y a pas forcément de bons et de méchants, il y a des individus qui ont des motivations et surtout qui réfléchissent. Et quand deux personnages sont en conflits, ce sont deux réflexions qui s'affrontent dans des dialogues souvent remarquables.
Asimov, dont l'égo était quand même assez développé, estimait avoir inventé le mot « robotique ». Je n'entrerai pas dans des discussions sur ce fait toujours discuté chez les spécialistes, mais cela permet de mettre en lumière l'importance de l'auteur dans ce genre littéraire. Il met en scène dans ses histoires, des robots qui, même si certains réfléchissent par eux même, ne sont que des machines, compliquées certes, intelligentes évidemment, mais des machines qui font ce qu'on leur dit de faire. Elles sont soumises aux trois Lois de la robotique données en préface du recueil :
Première Loi : Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.
Deuxième Loi : Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.
Troisième Loi : Un robot doit protéger son existence dans la mesure ou cette protection n'est pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.
Ces trois lois permettent à Isaac Asimov de se débarrasser du « complexe de Frankenstein » comme il le nomme lui-même. Celui de la créature qui se retourne contre son créateur et qui a donné profusion de (mauvais) récits de SF et parfois de quelques chef d'oeuvres (la sentinelle ou 2001 l'Odyssée de l'espace de Arthur C. Clarke, par exemple).
Les nouvelles publiées dans les robots sont unies entre elles par une interview du Docteur Susan Calvin racontant les épisodes marquants de l'histoire de la robotique. du premier robot domestique (Robbie) à des robots ouvriers spatiaux, des robots télépathes, des robots politiciens etc.
A chaque fois (sauf pour la première), les trois lois sont utilisées pour mettre en évidence leurs contradictions, ou leur possible détournement. A chaque fois les personnages humains doivent faire fonctionner leurs neurones pour d'abord comprendre le problème et ensuite trouver la solution. Et à ce jeu-là, Susan Calvin, robotpsychologue aussi froide que compétente est sans doute la meilleure.
C'est donc avec un plaisir intacte que je me suis replongé dans ces nouvelles que j'avais découvert adolescent et qui, l'air de rien, par petites touches, mettent en place les prémices de l'histoire du futur de l'humanité vue par Asimov.
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