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Critique de gill


J'ai lu quelque part, peut-être dans le "catalogue des âmes et cycles de la S.F." de Stan Barets, qu'Isaac Asimov, après avoir été l'enfant terrible du genre, en est aujourd'hui le patriarche.
Même si Isaac Asimov a écrit sur tout,
- la Bible, Shakespeare, Rome, les dinosaures, Sherlock Holmes, la poésie... -
et que le plus gros de de son oeuvre soit de la vulgarisation scientifique,
le robot semble être son personnage favori.
"Il ne cesse de le hanter d'une décennie à l'autre".
En 1942, dans "cercle vicieux", il invente le mot "robotique et énonce les trois lois devenues fameuses et qui en substance et résumées se présentent ainsi :
I Un robot ne peut nuire à un être humain...
II Un robot doit obéir aux êtres humains...
III Un robot doit protéger sa propre existence...
Avant Asimov, les robots avaient "mauvaise presse" dans la S.F.
Ils avaient la fâcheuse réputation de se retourner contre leurs concepteurs.
En édictant le théorème évident qu'un robot ne peut servir qu'à ce pourquoi il a été conçu, "le bon docteur" met fin à l'ère du robot menaçant.
Asimov est de toutes les anthologies.
Rares sont les recueils qui, comme " la science-fiction pour ceux qui détestent la science -fiction" de Teddy Carr, n'ont pas repris un de ses textes.
La collection "Omnibus", par ce premier tome "Prélude à Tantor" relève le défi de ne pas être une anthologie de plus.
"Le grand livre des robots" réunit 33 nouvelles et 2 romans.
Tout d'abord le livre est beau, imposant et semble promettre un riche contenu.
La préface de Jacques Goimard* est captivante.
Les annexes ajoutées en fin de volume sont un réel apport à l'ouvrage et la bibliographie complète et définitive d'Asimov constitue une référence.
"Les cavernes d'acier" et "face aux feux du soleil", Les deux romans indépendants qui sont ajoutés sont fréquemment associés au cycle.
Ils introduisent, comme souvent dans l'oeuvre d'Asimov, un élément policier à une science-fiction claire et intelligente.
Ce livre est un véritable plaisir.
Il donne une cohérence, sert de fil conducteur à tous ces textes, pour la plupart assez courts, et rend un bel hommage au père de la "hard science-fiction".
Je remercie la collection "Omnibus" de me l'avoir offert, dans le cadre de la dernière masse critique, et de m'avoir permis, ainsi, de me replonger dans ce pan passionnant de l'oeuvre exigeante et intelligente d'Asimov.
Ce magnifique volume va venir prendre place, sans avoir à rougir, dans ma bibliothèque aux côtés de mes anciens volumes, si précieux, de "Fiction Spécial", de "Marginal" de "Galaxie" et autres "Présence du futur"...

* l'auteur de l'excellent "critique de la science-fiction".


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