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Citations sur Le grand livre des Robots - Omnibus 01 : Prélude à Trantor (15)

Il est une chose dont nous avons maintenant la certitude: les robots changent la face du monde et nous mènent vers un avenir que nous ne pouvons encore clairement définir.
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-Alors comment définis-tu un être humain ?
-Quand la Deuxième Loi m'oblige à obéir à un être humain, je dois l'interpréter comme une obéissance à un être humain qui est habilité, du fait de son esprit, de sa personnalité et de ses connaissances, à me donner cet ordre; et quand il s'agit de plus d'un homme, celui parmi eux qui est le plus habilité du fait de son esprit, de sa personnalité et des ses connaissances, à me donner cet ordre.
-Et dans ce cas, comment peux-tu obéir à la Première Loi ?
-En sauvant tous les être humains et sans jamais, par mon inaction, permettre que l'un d'eux soit en danger. Cependant, si dans toutes les actions possibles, des êtres humains se trouvent en danger, en agissant alors de la sorte que le meilleur d'entre eux, du fait de son esprit, de sa personnalité et de ses connaissances, subisse le moins de mal possible.
-Nous sommes bien d'accord, murmura Georges Dix. Maintenant je dois te poser la question pour laquelle au départ j'ai demandé qu'on t'associe à moi. C'est quelque chose que je n'ose pas juger par moi-même. Je dois avoir ton avis, l'avis de quelqu'un qui se trouve en dehors de mon processus de pensées... Parmi les individus doués de raison que tu as rencontrés, lequel possède l'esprit, la personnalité et les connaissances supérieurs selon toi aux autres, si l'on ne tient pas compte de l'aspect extérieur, qui n'a rien à voir avec cela ?
-Toi, murmura Georges Neuf.
-Mais je suis un robot. Il existe dans les circuits de ton cerveau un critère qui te fait distinguer un robot métallique d'un être humain en chair et en os. Comment peux-tu alors me classer parmi les êtres humains ?
-Parce que les circuits de mon cerveau ressentent un besoin pressant de ne pas tenir compte de l'aspect extérieur dans le jugement d'un être humain, et ce besoin est plus fort que la distinction entre le métal et la chair. Tu es un être humain, Georges Dix, et bien supérieur aux autres.
-C'est ce que je pense de toi, dit Georges Dix. Grâce au critère de jugement que nous possédons, nous nous considérons comme des êtres humains dans toute l'acceptation des Trois Lois, et qui plus est, des être humains supérieurs aux autres.
Georges Neuf murmura:
-Que va-t-il se passer alors, quand les autres nous accepteront ?
Georges Dix répondit:
-Quand nous seront acceptés, ainsi que les autres robots, qui seront conçus plus perfectionnés que nous, nous consacrerons notre temps à essayer de former une société dans laquelle les êtres-humains-de-notre-sorte soient avant les autres protégés du malheur.
Selon les Trois Lois, les être-humains-de-leur-sorte sont d'un intérêt inférieur et on ne doit jamais leur obéir ni les protéger quand cela s'oppose à la nécessité de l'obéissance à ceux-de-notre-sorte et de le protection de ceux-de-notre-sorte. C'est à cause de cette idée que j'ai déclenché la robotisation du milieu écologique mondial.
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« L’intuition féminine ? C’est ainsi que vous vouliez ce robot ? Vous, les hommes ! Quand vous vous trouvez face à une femme qui arrive à une conclusion correcte, vous ne pouvez pas accepter qu’elle vous soit égale ou supérieure en intelligence, alors vous inventez quelque chose que l’on appelle l’intuition féminine. […] Il est parfois difficile de savoir si l’on doit être révoltée par le sexe mâle, ou simplement l’ignorer ou le mépriser. »
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Je n'avais pas encore atteint vingt ans que j'étais déjà un lecteur assidu de science-fiction. J'avais lu de nombreuses histoires de robots, et j'avais découvert qu'on pouvait les ranger en deux catégories.
Dans la première apparaissait le "robot menaçant". Inutile de s'étendre sue ce sujet.
De telles histoires mélangeaient les "clank-clank", les "aarghh" et les discours du genre : "il est des choses que l'homme doit ignorer".
Assez rapidement, elles perdirent pour moi tout attrait.
La seconde catégorie, très nettement minoritaire en volume, était celle du "robot émouvant".
Dans ces histoires, qui me ravissaient, les robots étaient attachants et la plupart du temps tyrannisés par de cruels échantillons de l'humanité.....
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Il avait dit à Minnim que les villes étaient des cocons, et c'est bien ce qu'elles étaient. Mais quelle est la première chose qu'un papillon doit faire avant d'être un vrai papillon ? Il lui faut quitter le cocon, briser le cocon. Et une fois qu'il en est sorti, il ne peut eut plus y rentrer.
Baley avait quitté la ville. Il ne pouvait plus y rentrer. Il ne participait plus à la cité, les cavernes d'acier lui étaient étrangères. Et ceci était comme il devait l'être.
Il en serait de même pour d'autres. La terre renaîtrait à la vie de surface et les hommes de la Terre vogueraient vers l'espace.
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Baley avait l'impression d'être prise au piège.
Il était prise au piège de Solaria, par les nécessités de sa mission, des dangers que courait la Terre. Il était prise au piège de mœurs qu'il pouvait difficilement supporter, et d'une responsabilité dont il ne pouvait se débarrasser. Et, en plus de tout cela, il se trouvait probablement prise au piège d'un conflit entre Spaciens alors qu'il se trouvait incapable d'en comprendre l'essence.
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Les restaurants communautaires de la ville était tous semblables ; bien plus, Baley qui, pour son service, avait été à Washington, à Toronto, à Los Angeles, à Londres et à Budapest, avait pu y constater que, là aussi, ils étaient pareils. À l'époque médiévale, peut-être en avait-il été tout autrement, parce que l'on parlait sur Terre diverses langues, et que la nourriture variait suivant les pays. Mais maintenant les produits à base de levure étaient les mêmes, de Shanghai à Tachkent , et de Winnipeg à Buenos Aires ; quant à l'« anglais » que l'on parlait, ce n'était certes pas celui de Shakespeare ou de Churchill, mais une sorte de pot- pourri de diverses langues ; on l'utilisait sur tous les continents terrestres, sans beaucoup de variations de l'un à l'autre, et l'on s'en servait aussi dans les Mondes Extérieurs.
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-- Si par la Seconde Loi, nous pouvons demander à tout robot une obéissance totale en tout point sauf dans le bus de nuire un être humain, quel qu'il soit, à un terrible pouvoir sur le robot, quel qu'il soit. D'autant plus qu'étant donné que la Deuxième Loi prend le pas sur la Troisième, tout être humain peut utiliser la loi de l'obéissance contre la loi d'autoprotection. Il peut ordonner à n'importe quel robot de s'endommager ou même de se détruire, pour n'importe quelle raison, ou sans raison du tout.
« Est-ce juste ? Traîtrions-nous un animal de la sorte ? Un objet, même s'il est inanimé, qui nous a bien rendu service à droit à notre considération. D'ailleurs, un robot n'est pas dépourvu de raison, ce n'est pas un animal. Il pense et peut parler avec nous, discuter avec nous, plaisanter avec nous. Pouvons-nous les traiter en amis, travailler avec eux, sans leur donner un peu du bénéfice de cette amitié, un peu du bénéfice de cette coopération ?
« si un homme a le droit de donner à un robot n'importe quel ordre qui ne porte pas atteinte à un être humain, il devrait avoir la décence de ne jamais donner à un robot un ordre qui porte atteinte à un robot, à moins que la sécurité humaine ne l'exige. Un grand pouvoir donne de grandes responsabilités, et si les robots disposent des Trois Lois pour protéger les hommes, est-ce trop demander que les hommes disposent d'une loi ou deux pour protéger les robots ?
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-- C'est la première fois que je vous entends faire un jeu de mots, Susan, mais il tombe parfaitement juste. Il y avait pourtant un autre danger. La solution de chaque problème ne faisait qu'en susciter un nouveau. Notre nouvelle économie mondiale fondée sur les robots peut engendrer ses propres problèmes et c'est pour cette raison que nous avons des Machines. L'économie terrestre est stable et demeure stable, car elle est fondée sur les décisions de machines à calculer qui se préoccupent essentiellement du bien de l'humanité grâce à la puissance irrésistible de la Première Loi de la Robotique.
« ET bien que les Machines ne soient rien d'autre que le plus vaste conglomérat de circuits jamais inventé, elles demeurent néanmoins des robots soumis aux impératifs de la Première Loi, si bien que l'économie générale de la planète demeure en accord avec les intérêts bien compris de l'Homme. Les populations de la Terre savent que n'interviendront jamais le chômage, la surproduction, ou la raréfactions des produits. Le gaspillage et la famine ne sont plus que des mots dans les manuels d'histoire. Si bien que le problème de la propriété des moyens de production devient un terme vide de sens. Quel que pût en être le propriétaire -- si une telle expression a encore un sens --, qu'il s'agisse d'un homme, d'un groupe, d'une nation ou de l'humanité entière, ils ne pouvaient être utilisés qu'en vertu des directives des Machines... non que les hommes y fussent contraints, mais c'était la solution la plus sage et les hommes ne l'ignoraient pas.
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-- Chaque période du développement humain, dit le Coordinateur, suscite son genre particulier de conflits... son type propre de problèmes, que la force seule serait apparemment capable de résoudre. Et, chose paradoxale, à chaque fois la force s'est révélée incapable de résoudre réellement le problème. Au lieu de cela, il s'est poursuivi à travers une série de conflits, pour s'émouvoir enfin de lui-même avec... comment dirais-je... non pas un coup de tonnerre, mais un gémissement, en même temps que changeait le contexte économique et social. Puis surgissaient de nouveaux problèmes, et une nouvelle série de guerre... selon un cycle indéfiniment renouvelé.
« Considérons les temps relativement modernes. Nous avons vu les séries de guerres dynastiques du XVI au XVIII siècle, ou la plus importante question en Europe était de savoir qui, des Habsbourg et des Bourbon- Valois, dominerait le continent. C'était l'un de ces " conflits inévitables " puisque de toute évidence l'Europe ne pouvait pas exister moitié sous la domination de l'un, moitié sous celle de l'autre.
« C'est pourtant ce qui se produisit, et jamais guerre ne réussit à balayer l'un au profit de l'autre, jusqu'au jour où la naissance d'une nouvelle atmosphère sociale en France, en 1789, si basculé d'abord les Bourbon, et peu après les Hasbourg, dans le vide ordures qui devait les précipiter dans l'incinérateur de l'histoire.
« D'autre part, au cours des mêmes siècles se déroulèrent les guerres religieuses les plus barbares, dont l'important enjeu était de déterminer si l'Europe serait catholique ou protestante. Pas question de partager leurs zones d'influence par moitiés. Il était inévitable que l'épée en décidât... Mais elle ne décida de rien du tout. Un nouvel industrialisme naissait en Angleterre, et sur le continent un nouveau nationalisme. l'Europe demeura scindée en deux moitiés jusqu'à ce jour , et nul ne s'en inquiéta guère.
« Au cours des XIX et XX siècles se déroula un cycle de guerres nationalistes-impérialistes. Cette fois la question la plus importante consistait à trancher quelles parties de l'Europe contrôleraient les ressources économiques et les capacités de consommation des pays extra-européens. Tous les pays extra-européens ne pouvaient évidemment pas exister en étant en partie anglais , en partie français, en partie allemand et ainsi de suite... Jusqu'au moment où les forces du nationalisme se furent suffisamment étendues, si bien que les pays extra-européens mirent fin à ce que les guerres se trouvaient impuissantes à terminer, en décidant de vivre, fort confortablement d'ailleurs, dans un statut entièrement extra-européen.
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