Pour être pleinement apprécié, cet album, tout comme d'ailleurs la conclusion de Ciel d'éther, doit obligatoirement être précédée de connaissances historiques : en l'occurrence la fin du mandat du président Mc Kinley.
Soleil de plomb est un album qui comme son prédécesseur va se distinguer de la première trilogie. Emily va partir pour une mission, mais le lecteur sait, au vu des personnages qui gravitent autour de sa cible, que des explications vont être données.
Celle-ci seront très convenues et attendues. Très honnêtement, malgré quelques précisions et des retours en arrière, tout ce qui sera révélé ne sera pas franchement surprenant. Ce qui le sera davantage en revanche, ce sera la manière dont Emily va devoir composer avec tout cela et sans en révéler plus que nécessaire… la deuxième partie de l'histoire.
Celle-ci sera la plus intéressante car elle va multiplier les références historiques et laisser le lecteur dans une douce incertitude. Et c'est là que réside tout l'intérêt de cet ouvrage… mais pour cela il faudra être calé sur la période historique.
Les adeptes du genre vont également pouvoir déceler des références à d'autres séries de bande dessinée, notamment West. Celles-ci éclairent d'ailleurs autrement la présence d'au moins trois personnages : un premier qui fera une apparition et deux autres, un mystérieux allié et un des deux adversaires récurrents.
Plusieurs déceptions doivent être notées. La nouvelle orientation prise par Emily fait que les personnages sont laissés dans l'ombre et n'auront pour la plupart qu'un rôle bien précis à jouer. L'apparition d'un personnage croisé par le passé, confirmera cette orientation utilisatrice assez marquée. Les agents de la Pinkerton seront les grandes victimes… mais ils ne sont pas les seuls. le lecteur aurait tellement voulu en savoir davantage sur le passé de la plupart de l'équipe.
Déjà réduite à sa plus simple expression, dans le volume précédent, nous n'aurons ici pas droit aux carnets d'Emily. Dommage… Une explication historique n'aurait pas été superflue et fait ici cruellement défaut.
Pour les dessins, comme de coutume, il n'y a pas de souci à se faire. Ils sont de très grades qualité : Washington sous la neige, séquences dans l'ouest sauvage, lieux de détention et les dernières pages, voilà autant d'exemples de réussite. Ils sont une force avec laquelle compter.
Le dénouement plaira ou ne plaira mais il a le mérite de répondre à toutes les questions et d'offrir un point final sur lequel la série peut s'achever auprès une intrigue réussie. Dommage toutefois que la série s'achève sur autant de constats négatifs. Les trois premiers volumes restent assurément et de loin, les meilleurs.
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Après la mort de son avant dernière cible, dont elle était tombée amoureuse, voilà la Venin prête à en découdre avec le Président des États-Unis lui-même. Or ; de nouvelles révélations vont lui faire revoir ses plans.
Déjà, dans le quatrième tome, ça partait dans tous les sens. Ce dernier tome est dans la même veine.
C'est trop pour moi. Pas assez crédible, avec des personnages qui surjouent et qui manquent de cohérence dans leurs actes. Je suis assez déçue par la fin de cette série qui était pourtant prometteuse.
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